Nouvelles histoires extraordinaires de la résistance
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Nouvelles histoires extraordinaires de la résistance

16 récits inédits de héros qui ont sauvé la France

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Nouvelles histoires extraordinaires de la résistance

16 récits inédits de héros qui ont sauvé la France

À propos de ce livre

De l’histoire de la Résistance, on croit tout connaître et l’on se persuade que, les années passant, cette période s’est décantée de sa part d’ombre. Or de nombreux récits demeurent encore méconnus. Découvrez dans cet ouvrage 16 destins extraordinaires, à travers toute la France:

Edmond Cardoze,  artilleur et résistant
André Jolit, capitaine FFI à 22 ans
Michel Slitinsky, juif et résistant
Alain, Olivier et Francis Massart   trois frères résistants de la France libre François de Carrère, héros du corps-franc Pommiès
Le père Marie-Benoît,  Juste et résistant
Georges Guingouin, résistant du Limousin
Maurice Benezech  et le maquis Bernard
Marie Skobtsova, la Juste de Ravensbrück
Laure Gatet,  une femme libre dans la Résistance
Germaine Ribière,  une Juste dans la Résistance
Jacques Nancy,  le héros de Javerlhac...
Les maquis bretons  (FFI du Morbihan, FFI du Finistère, FFI d'Auray) la poche de Saint-Nazaire (FFI Bretagne, FFI de Loire-Inférieure, 1er groupement mobile de reconnaissance à Châteaubriand)
Le maquis des Vosges  (groupement mobile d'Alsace, FFI d'Alsace) les front des Alpes occidentales (bataillon de chasseurs alpins)

Dominique Lormier,  historien et écrivain, membre de l'Institut Jean Moulin, prix de la Légion d'honneur, est considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale et de la Résistance. Il est l'auteur d'une centaine d'ouvrages dont  La Bataille de France, jour après jour, mai-juin 1940  ( Le Cherche-midi, 2010, 7000 ex. vendus) ou encore  Les 100 000 collabos: le fichier interdit de la collaboration française  ( Le Cherche-midi, sept. 2017, 4500 ex. vendus)

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Informations

Éditeur
Alisio
Année
2018
Imprimer l'ISBN
9782379350023

1.
EDMOND CARDOZE

Artilleur et Résistant

Le chef de l’un des plus importants réseaux de la lutte clandestine, à savoir le colonel Rémy, a toujours affirmé que la Résistance française avait débuté dès septembre 1939. L’histoire incroyable, relatée dans ce premier chapitre, est une preuve éclatante de ce combat de la première heure qui se poursuit jusqu’à la Libération. Edmond Cardoze, futur père du célèbre journaliste Michel Cardoze, voit le jour le 25 novembre 1917. Ses deux parents travaillant, il est gardé par Mme Polac, russe et veuve d’un chauffeur de taxi. Sa scolarisation débute à l’école maternelle rue Paul-Bert, à Bordeaux. En 1937, Edmond entre aux chemins de fer, comme auxiliaire à la gare de Bordeaux-Saint-Jean, puis à Bergerac.
« Pour satisfaire à la loi sur l’obligation militaire, me dit-il, j’ai été incorporé le 4 novembre 1938 au 41e régiment d’artillerie lourde divisionnaire (RALD), stationné à Périgueux. J’avais 21 ans. J’étais un jeune homme brun aux yeux noirs et à la jambe nerveuse. Au préalable, durant l’année 1937-1938 qui avait précédé cet événement, j’avais suivi les cours de préparation militaire élémentaire, puis supérieure, à Bordeaux, caserne Nansouty, rue de Bègles, et pour les exercices, au stand du Luchey à Pessac : exercices physiques, marches avec sac à dos, théorie sur l’armée et son organisation en cas de guerre, description du fusil Lebel employé par les fantassins et du canon de 75 utilisé par les artilleurs des régiments légers. Au stand du Luchey, on tirait sur des cibles circulaires et des mannequins. Je ne ratais jamais une séance de tir, car, avant ou après l’exercice, j’avais rendez-vous avec Geneviève Bontemps qui, revenant du collège de Talence, passait obligatoirement à bicyclette par la route qui bordait le champ de tir. J’ai obtenu le brevet et je devais normalement suivre les cours du peloton des élèves officiers de réserve lors de mon incorporation1 ».
Le 4 novembre 1938, ayant pris le train pour se rendre à Périgueux, Edmond Cardoze est accueilli à la gare par Robert Boras, responsable des éclaireurs de France de cette ville et directeur d’une entreprise de menuiserie dans le quartier de Vésone. Il se présente ensuite à la caserne Saint-Georges à la dernière minute.
Les jeunes gens appelés ce jour-là sont presque tous originaires de la Dordogne, de la Corrèze et de la Creuse. Il y a également quelques Bordelais, des amis de l’école primaire notamment. Le 41e RALD est équipé de l’excellent canon de 155 mm court Schneider modèle 1917. Cet obusier français, d’un poids de 3 300 kg en batterie, tire un obus de 45 kg jusqu’à une distance de 11 200 mètres, avec une cadence de tir de trois coups par minute. Il existe cinq types de projectiles : explosif, à mitraille, à balles, fumigène et gaz de combat. Il montre d’excellentes qualités de tir plongeant et de plein fouet. Sa portée lui permet de contrebattre les batteries ennemies à une distance respectable, en plus de son rôle dévolu de canon de destruction de retranchements. Chaque pièce attelant un canon est dirigée par un maréchal des logis et compte une vingtaine d’hommes : 2 brigadiers et maître-pointeurs, 8 servants, 7 conducteurs montés, 1 ou 2 conducteurs non montés, 17 chevaux et 2 voitures (une voiture à 8 chevaux pour le canon et une à 6 chevaux pour le caisson transportant 28 à 36 obus, 3 caisses à gargousses, 3 servants avec leur équipement et divers accessoires). Les artilleurs disposent chacun d’un mousqueton modèle 1916 et pour certains d’un pistolet automatique ou d’un revolver.
Après la visite des locaux et la prise du paquetage, Edmond et ses camarades sont dirigés vers l’écurie. Durant quinze jours, tous les travaux effectués sont pour lui inintéressants.
« À l’expiration de cette quinzaine, me raconte Edmond Cardoze, on constitue le peloton d’élèves officiers de réserve, où je retrouve tous mes copains bordelais, notamment Gérard Boireau, artiste lyrique qui devint plus tard directeur du grand théâtre de Bordeaux.
La journée commençait à 7 heures du matin par la sortie des chevaux et les exercices au manège – deux heures environ – pansage des chevaux à l’écurie, séance d’abreuvoir et nourriture des bêtes. En classe, séance d’hippologie (étude du cheval, squelette, muscles, couleurs, technique de l’équitation et des soins aux bêtes). L’après-midi, artillerie, étude du canon 155 court. Un lieutenant et un adjudant nous encadraient.
La première permission de sortie nous a été accordée au bout de huit jours (grâce à la cérémonie du 11 Novembre). Je me suis rendu chez Boras, mon ami éclaireur de France, puis chez Roques, 28, rue La Boétie, autre famille scoute. Mais ce n’est qu’au bout de trois semaines qu’une permission de trente-six heures nous a été accordée pour rentrer dans la famille, à Bordeaux2. »
Cela tombe bien, à l’occasion de l’anniversaire d’Edmond, Geneviève vient déjeuner pour la première fois chez les Cardoze, 238, rue Sainte-Catherine. À son retour à la caserne, Edmond subit plusieurs vaccinations. Les hommes de troupe sont dispensés de travaux pendant deux jours, mais pas lui. C’est dur de conduire un cheval avec l’épaule engourdie. Victime d’une syncope, il fait une chute de cheval. On le transporte à l’infirmerie. Après de petits soins, il retourne au manège. Plusieurs de ses compagnons sont blessés aux fesses à cause du frottement du caleçon de toile sur la peau. Lors du premier concours hippique en présence du colonel du régiment, Edmond Cardoze se classe second. Les notions d’artillerie sont plus difficiles à assimiler. Une permission de quarante-huit heures étant accordée tous les quinze jours, il rentre souvent à Bordeaux.
Le 12 janvier 1939, Edmond et ses compagnons d’armes se trouvent sous les hangars de la caserne, déplaçant des canons à la force de leurs bras pour les tirer sur un espace de travail. Edmond se place malencontreusement entre l’essieu avant et l’essieu arrière pour continuer l’effort de pousse. N’ayant pu retirer à temps son pied gauche, la large roue du canon l’écrase de tout son poids. Il est aussitôt transporté à l’infirmerie, où l’attente du médecin-chef, sorti en ville, dure deux heures. Le transfert à l’hôpital de la ville se fait le soir même.
« Redressement des os du pied, raconte-t-il, plâtre, immobilisation de trois semaines. Visite de mes amis de Périgueux tous les jours, de mes copains de peloton tous les soirs, et, le premier samedi, de ma mère, accompagnée de Geneviève. Mon père est venu me voir la semaine suivante. Au bout de trois semaines, permission de convalescence et retour à Périgueux. Impossible de reprendre le peloton EOR, j’étais trop en retard, si bien que je fus versé au peloton des élèves sous-officiers de réserve (ESOR).
Dès le mois de mars 1939, ma mère tomba gravement malade : elle s’affaiblissait de jour en jour. Bien soignée cependant par le professeur Bonnin, qui habitait cours Pasteur à Bordeaux, je la voyais à chaque permission. Après plusieurs alertes, elle décéda le 24 avril. J’étais présent. Mon père m’avait alerté le matin même. Geneviève et sa mère étaient également là, ainsi qu’Anna et Margot, ses cousines germaines. Elle fut enterrée cours de l’Yser, le 26 avril. Je repartais à Périgueux le cœur gros. Il me semblait que j’avais perdu mon guide, ma conseillère et l’être que j’aimais le plus au monde3. »
Après avoir terminé avec succès les travaux du peloton d’ESOR, Edmond participe à de nouveaux concours hippiques à Périgueux, Bergerac et Mareuil-sur-Belle, où il obtient des médailles. La situation extérieure ne cesse de se dégrader. Le régiment reçoit du nouveau matériel de transmission plus moderne et des uniformes kaki, remplaçant les tenues bleu horizon. Le casque d’acier Adrian modèle 1915 fait place au modèle 1926, plus solide et plus couvrant. Au début d’août 1939, le régiment participe à d’importantes manœuvres au camp de La Courtine dans la Creuse. Il rejoint à la fin du mois la caserne de Périgueux. Le 1er septembre, Edmond assiste à l’affichage sur tous les murs des appels à la mobilisation générale de la population.
« Notre régiment, dit-il, a été dissous. Il s’est divisé en deux régiments dits de guerre : les 221e et 241e RALD. J’ai été affecté au premier avec les fonctions de sous-officier mobilisateur. Le 2 septembre 1939, installation à Saint-Laurent-sur-Manoire à côté de Périgueux pour recevoir les hommes mobilisés, porteurs de leur fascicule de mobilisation, et les chevaux réquisitionnés pour la troupe.
J’avais la charge, assis devant une table sous un arbre, de recevoir les hommes et de les affecter. J’ai gardé de cette tâche qui a duré trois jours des souvenirs pittoresques et émouvants : des hommes tristes, pleurant en déclinant leur identité, rappelant à qui voulait les entendre qu’ils avaient laissé “là-bas” femme, enfants, métier, entreprise, terres et animaux ; puis d’autres au contraire heureux de se retrouver, heureux d’aller “crever le Boche” ; certains criaient parfois “à Berlin”, comme en 1914.
Le nouveau régiment (221e RALD) se constituait lentement. Affecté à la 18e batterie (4 canons de 155 C), je poursuivais mon travail de “recruteur”, puis de pourvoyeur en matériel. Chargé de la livraison des mousquetons, des mitrailleuses et des caisses de munitions, je me présentai avec un fourgon attelé au parc divisionnaire de Périgueux. Tout me fut livré. Une des deux mitrailleuses remises portait en sautoir une étiquette en carton sur laquelle était écrit qu’elle ne fonctionnait pas, car il manquait une pièce. Cette arme ne fonctionna jamais, car la pièce manquante ne nous fut jamais délivrée.
La constitution de notre régiment dura encore quelques jours et, le 15 septembre, nous avons embarqué en gare de Périgueux – hommes, chevaux, canons, fourgons, cuisine roulante – à destination du camp de Mailly, en Champagne. Mailly est un immense camp, en pleine nature pouilleuse (c’est le nom de la terre), quelques baraquements, plusieurs régiments peuvent y stationner sans se bousculer, le canon tonne toute la journée.
Le 23 novembre 1939, nous avons repris le train pour une destination inconnue. Une indication cependant : secteur postal 159, Bas-Rhin, région de Saverne. Départ à 17 heures pour Pagny-sur-Meuse, Vitry-le-François. Réveil le 24 novembre à 4 heures à Berthelming. Pour la première fois, le bruit du front est perçu. Étape de 33 kilomètres : Bettborn, Oberstinzel, Sarraltroff, Sarrebourg, Bébing, Héming. Halte prolongée à Réchicourt-le-Château.
Le 26 novembre : étape Réchicourt, Rhodes, puis Saint-Jean-de-Bassel, Fénétrange et Wolfskirchen… et ma nomination au grade de brigadier-chef. Le 29, installation des canons à Oermingen, 1er échelon au village, 2e échelon à Sarrewerden. Position avancée à Siltzheim. Départ du capitaine Carles muté à l’état-major de la 4e armée et remplacé par le lieutenant Lidureau, un des patrons de L’Oréal.
L’hiver s’annonce redoutable. Il le fut : - 35 °C à Oermingen. La Sarre était gelée, le vin était gelé, le pain était dur. Période difficile. Mais silence de tous côtés. Pas de combat. Rien. Le silence total pendant des semaines4. »
Le 10 janvier 1940, par - 28 °C, le président Daladier passe en revue le régiment. L’unité est bloquée par le froid et les glaces à Lindre-Haute jusqu’au 3 février. Le 4, le 221e RALD s’installe à Domjevin. Edmond Cardoze se charge du logement des officiers, des sous-officiers, des artilleurs et des chevaux. Il se présente à la mairie pour obtenir la liste des maisons, afin de les affecter aux différents intéressés. Cela ne se passe pas sans protestation. C’est de Domjevin qu’il se rend à Bordeaux pour une permission de longue durée, du 13 au 28 février 1940. Prévenus, son père et sa future belle-sœur s’organisent pour réunir les deux familles et les amis le 18 février au 6, de la rue Georges-Leygues à Saint-Augustin, afin de célébrer ses fiançailles avec Geneviève. La veille, Edmond a acheté la bague chez Privys, rue Sainte-Catherine. Les jours se passent en visites dans la famille et chez des amis auxquels il présente sa fiancée.
Le 13 mars 1940, le 221e RALD quitte Domjevin pour s’installer à Sarraltroff. Le 21, le lieutenant Lidureau, commandant la batterie, est remplacé par le...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Auteur
  3. Introduction
  4. 1. Edmond Cardoze Artilleur et Résistant
  5. 2. André Jolit Capitaine FFI à 22 ans
  6. 3. Michel Slitinsky Juif et Résistant
  7. 4. Alain, Olivier et Francis Massart Trois frères Résistants de la France libre
  8. 5. François de Carrère Héros du corps franc Pommiès
  9. 6. Père Marie-Benoît Juste et Résistant
  10. 7. Georges Guingouin Résistant du Limousin
  11. 8. Maurice Bénézech et le maquis Bernard
  12. 9. Marie Skobtsov La Juste de Ravensbrück
  13. 10. Laure Gatet Une femme libre dans la Résistance
  14. 11. Germaine Ribière Une Juste dans la Résistance
  15. 12. Jacques Nancy Le héros de Javerlhac
  16. 13. La bravoure des maquis bretons
  17. 14. La poche de Saint-Nazaire
  18. 15. Les valeureux maquis des Vosges
  19. 16. L'ultime bataille du front des Alpes occidentales
  20. Les éditions Alisio