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les 18 pamphlets de Frédéric Bastiat en texte intégral

  1. 522 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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les 18 pamphlets de Frédéric Bastiat en texte intégral

À propos de ce livre

RÉSUMÉ : Les "Pamphlets" de Frédéric Bastiat sont une collection de textes incisifs et provocateurs qui explorent les principes de l'économie politique à travers une critique acerbe des politiques protectionnistes et interventionnistes de son époque. Ces écrits, qui ont été publiés pour la première fois au milieu du XIXe siècle, sont remarquables par leur clarté et leur humour, rendant accessibles des concepts économiques souvent complexes. Bastiat, fervent défenseur du libre-échange et de la liberté individuelle, utilise ses pamphlets pour démonter les sophismes économiques et mettre en lumière les conséquences inattendues des politiques publiques. À travers des exemples concrets et des analogies frappantes, il invite le lecteur à réfléchir sur les véritables impacts des lois et des réglementations sur la société et l'économie. Les pamphlets couvrent une variété de sujets allant des taxes à l'emploi, en passant par le rôle de l'État et la nature du capital. Chaque texte est une invitation à reconsidérer les idées reçues et à embrasser une perspective économique fondée sur la liberté et la responsabilité individuelle. Cette édition intégrale regroupe les 18 pamphlets les plus influents de Bastiat, offrant une vision cohérente et percutante de sa pensée économique. En lisant ces textes, le public moderne peut non seulement apprécier l'héritage intellectuel de Bastiat, mais aussi trouver des résonances avec les débats économiques contemporains. Les "Pamphlets" restent ainsi une lecture essentielle pour quiconque s'intéresse à l'économie, la politique et la philosophie libérale. L'AUTEUR : Frédéric Bastiat, né le 30 juin 1801 à Bayonne, est un économiste, écrivain et homme politique français. Orphelin à l'âge de neuf ans, il est élevé par sa famille maternelle. Bastiat développe très tôt un intérêt pour l'économie et la philosophie, influencé par les idées libérales de son époque. Il commence sa carrière en tant qu'agriculteur, mais se tourne rapidement vers l'écriture et la politique. Dans les années 1840, il se fait connaître par ses écrits économiques, notamment ses pamphlets, où il défend ardemment le libre-échange et critique le protectionnisme. Bastiat est élu député des Landes en 1848, où il milite pour des réformes économiques libérales. Son ouvrage le plus célèbre, "Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas", illustre sa capacité à expliquer les principes économiques de manière claire et engageante.

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Informations

Année
2022
Imprimer l'ISBN
9782322233014
ISBN de l'eBook
9782322463831
Édition
1
Baccalauréat et socialisme -1848
CITOYENS REPRÉSENTANTS ,
J’ai soumis à l’Assemblée un amendement qui a pour objet la suppression des grades universitaires . Ma santé ne me permet pas de le développer à la tribune. Permettez-moi d’avoir recours à la plume 25.
La question est extrêmement grave. Quelque défectueuse que soit la loi qui a été élaborée par votre commission, je crois qu’elle marquerait un progrès signalé sur l’état actuel de l’instruction publique, si elle était amendée ainsi que je le propose.
Les grades universitaires ont le triple inconvénient d’ uniformiser I'enseignement (l’uniformité n’est pas l’unité) et de I’ immobiliser après lui avoir imprimé la direction la plus funeste
S’il y a quelque chose au monde qui soit progressif par nature, c’est l’enseignement. Qu’est-ce, en effet, sinon la transmission, de génération en génération, des connaissances acquises par la société, c’est-à-dire d’un trésor qui s’épure et s’accroît tous les jours ?
Comment est-il arrivé que l’enseignement, en France, soit demeuré uniforme et stationnaire, à partir des ténèbres du moyen âge ? Parce qu’il a été monopolisé et renfermé, par les grades universitaires, dans un cercle infranchissable.
Il fut un temps où, pour arriver à quelque connaissance que ce soit, il était aussi nécessaire d’apprendre le latin et le grec, qu’il était indispensable aux Basques et aux Bas-Bretons de commencer par apprendre le français. Les langues vivantes n’étaient pas fixées ; l’imprimerie n’avait pas été découverte ; l’esprit humain ne s’était pas appliqué à pénétrer les secrets de la nature. Être instruit, c’était savoir ce qu’avaient pensé Épicure et Aristote. Dans les rangs élevés on se vantait de ne savoir pas lire. Une seule classe possédait et communiquait l’instruction, celle des Clercs. Quelle pouvait être alors cette instruction ? Évidemment, elle devait être bornée à la connaissance des langues mortes, et principalement du latin. Il n’y avait que des livres latins ; on n’écrivait qu’en latin ; le latin était la langue de la religion ; les Clercs ne pouvaient enseigner que ce qu’ils avaient appris, le latin.
On comprend donc qu’au moyen âge l’enseignement fût circonscrit à l’étude des langues mortes, fort improprement dites savantes.
Est-il naturel, est-il bon qu’il en soit ainsi au dix-neuvième siècle ? Le latin est-il un instrument nécessaire à l’acquisition des connaissances ? Est-ce dans les écrits que nous ont laissés les Romains qu’on peut apprendre la religion, la physique, la chimie, l’astronomie, la physiologie, l’histoire, le droit, la morale, la technologie industrielle, ou la science sociale ?
Savoir une langue, comme savoir lire, c’est posséder un instrument. Et n’est-il pas étrange que nous passions toute notre jeunesse à nous rendre maîtres d’un instrument qui n’est plus bon à rien, — ou pas à grand’chose, puisqu’on n’a rien de plus pressé, quand on commence à le savoir, que de l’oublier ? — Hélas ! que ne peut-on oublier aussi vite les impressions que laisse cette funeste étude !
Que dirions-nous si, à Saint-Cyr, pour préparer la jeunesse aux sciences militaires modernes, on lui enseignait exclusivement à lancer des pierres avec la fronde ?
La loi de notre pays décide que les carrières les plus honorables seront fermées à quiconque n’est pas Bachelier. Elle décide, en outre, que pour être bachelier il faut avoir bourré sa tête de latinité, au point de n’y pas laisser entrer autre chose. Or, qu’arrive-t-il, de l’aveu de tout le monde ? C’est que les jeunes gens ont calculé la juste mesure rigoureusement nécessaire pour atteindre le grade , et ils s’en tiennent là. Vous vous récriez, vous gémissez. Eh ! ne comprenezvous pas que c’est le cri de la conscience publique qui ne veut pas se laisser imposer un effort inutile ?
Enseigner un instrument qui, dès qu’on le sait, ne rend plus aucun son, c’est une anomalie bien bizarre ! Comment s’est-elle perpétuée jusqu’à nos jours ? L’explication est dans ce seul mot : MONOPOLE . Le monopole est ainsi fait qu’il frappe d’immobilisme tout ce qu’il touche.
Aussi, j’aurais désiré que l’Assemblée législative réalisât la liberté, c’est-à-dire le progrès de l’enseignement. Il est maintenant décidé qu’il n’en sera pas ainsi. Nous n’aurons pas la liberté complète. Qu’il me soit permis de tenter un effort pour en sauver un lambeau.
La liberté peut être considérée au point de vue des personnes et relativement aux matières —ratione personæ et ra~ tione materiæ, comme disent les légistes ; car supprimer la concurrence des méthodes, ce n’est pas un moindre attentat à la liberté que de supprimer la concurrence des hommes.
Il y en a qui disent : « La carrière de l’enseignement va être libre, car chacun y pourra entrer. » C’est une grande illusion.
L’État, ou pour mieux dire le parti, la faction, la secte, l’homme qui s’empare momentanément, et même très-légalement, de l’influence gouvernementale, peut donner à l’enseignement la direction qui lui plaît, et façonner à son gré toutes les intelligences par le seul mécanisme des grades.
Donnez à un homme la collation des grades, et, tout en vous laissant libres d’enseigner, l’enseignement sera, de fait, dans la servitude.
Moi, père de famille, et le professeur avec lequel je me concerte pour l’éducation de mon fils, nous pouvons croire que la véritable instruction consiste à savoir ce que les choses sont et ce qu’elles produisent, tant dans l’ordre physique que dans l’ordre moral. Nous pouvons penser que celuilà est le mieux instruit qui se fait l’idée la plus exacte des phénomènes et sait le mieux l’enchaînement des effets aux causes. Nous voudrions baser l’enseignement sur cette donnée. — Mais l’État a une autre idée. Il pense qu’être savant c’est être en mesure de scander les vers de Plaute, et de citer, sur le feu et sur l’air, les opinions de Thalès et de Pythagore.
Or que fait l’État ? Il nous dit : Enseignez ce que vous voudrez à votre élève ; mais quand il aura vingt ans, je le ferai interroger sur les opinions de Pythagore et de Thalès, je lui ferai scander les vers de Plaute, et, s’il n’est assez fort en ces matières pour me prouver qu’il y a consacré toute sa jeunesse, il ne pourra être ni médecin, ni avocat, ni magistrat, ni consul, ni diplomate, ni professeur.
Dès lors, je suis bien forcé de me soumettre, car je ne prendrai pas sur moi la responsabilité de fermer à mon fils tant de si belles carrières. Vous aurez beau me dire que je suis libre ; j’affirme que je ne le suis pas, puisque vous me réduisez à faire de mon fils, du moins à mon point de vue, un pédant, — peut être un affreux petit rhéteur, — et, à coup sûr, un turbulent factieux.
Car si encore les connaissances exigées par le Baccalauréat avaient quelques rapports avec les besoins et les intérêts de notre époque ! si du moins elles n’étaient qu’inutiles ! mais elles sont déplorablement funestes. Fausser l’esprit humain, c’est le problème que semblent s’être posé et qu’ont résolu les corps auxquels a été livré le monopole de l’enseignement. C’est ce que je vais essayer de démontrer.
Depuis le commencement de ce débat, l’Université et le Clergé se renvoient les accusations comme des balles. Vous pervertissez la jeunesse avec votre rationalisme philosophique, dit le Clergé ; vous l’abrutissez avec votre dogmatisme religieux, répond l’Université.
Surviennent les conciliateurs qui disent : La religion et la philosophie sont soeurs. Fusionnons le libre examen et l’autorité. Université, Clergé, vous avez eu tour à tour le monopole ; partagez-le, et que ça finisse.
Nous avons entendu le vénérable évêque de Langres apostropher ainsi l’Université : « C’est vous qui nous avez donné la génération socialiste de 1848. »
Et M. Crémieux s’est hâté de rétorquer l’apostrophe en ces termes : « C’est vous qui avez élevé la génération révolutionnaire de 1793. »
S’il y a du vrai dans ces allégations, que faut-il en conclure ? Que les deux enseignements ont été funestes, non par ce qui les différencie, mais par ce qui leur est commun.
Oui, c’est ma conviction : il y a entre ces deux enseignements un point commun, c’est l’abus des études classiques, et c’est par là que tous deux ont perverti le jugement et la moralité du pays. Ils diffèrent en ce que l’un fait prédominer l’élément religieux, l’autre l’élément philosophique ; mais ces éléments, loin d’avoir fait le mal, comme on se le reproche, l’ont atténué. Nous leur devons de n’être pas aussi barbares que les barbares sans cesse proposés, par le latinisme, à notre imitation.
Qu’on me permette une supposition un peu forcée, mais qui fera comprendre ma pensée.
Je suppose donc qu’il existe quelque part, aux antipodes, une nation qui, haïssant et méprisant le travail, ait fondé tous ses moyens d’existence sur le pillage successif de tous les peuples voisins et sur l’esclavage. Cette nation s’est fait une politique, une morale, une religion, une opinion publique conformes au principe brutal qui la conserve et la développe. La France ayant donné au Clergé le monopole de l’éducation, celui-ci ne trouve rien de mieux à faire que d’envoyer toute la jeunesse française chez ce peuple, vivre de sa vie, s’inspirer de ses sentiments, s’enthousiasmer de ses enthousiasmes, et respirer ses idées comme l’air. Seulement il a soin que chaque écolier parte muni d’un petit volume appelé : l’Évangile. Les générations ainsi élevées reviennent sur le sol de la patrie ; une révolution éclate : je laisse à penser le rôle qu’elles y jouent.
Ce que voyant, l’État arrache au Clergé le monopole de l’enseignement et le remet à l’Université. L’Université, fidèle aux traditions, envoie, elle aussi, la jeunesse aux antipodes, chez le peuple pillard et possesseur d’esclaves, après l’avoir toutefois approvisionnée d’un petit volume intitulé : Philosophie . Cinq ou six générations ainsi élevées ont à peine revu le sol natal qu’une seconde révolution vient à éclater. Formées à la même école que leurs devancières, elles s’en montrent les dignes émules.
Alors vient la guerre entre les monopoleurs. C’est votre petit livre qui a fait tout le mal, dit le Clergé. C’est le vôtre, répond l’Université.
Eh non, Messieurs, vos petits livres ne sont pour rien en tout ceci. Ce qui a fait le mal, c’est l’idée bizarre, par vous deux conçue et exécutée, d’envoyer la jeunesse française, destinée au travail, à la paix, à la liberté, s’imprégner, s’imbiber et se saturer des sentiments et des opinions d’un peuple de brigands et d’esclaves.
J’affirme ceci : Les doctrines subversives auxquelles on a donné le nom de socialisme ou communisme sont le fruit de l’enseignement classique, qu’il soit distribué par le Clergé ou par l’Université. J’ajoute que le Baccalauréat imposera de force l’enseignement classique même à ces écoles prétendues libres qui doivent, dit-on, surgir de la loi. C’est pour cela que je demande la suppression des grades.
On vante beaucoup l’étude du latin comme moyen de développer l’intelligence ; c’est du pur conventionslisme . Les Grecs, qui n’apprenaient pas le latin, ne manquaient pas d’intelligence, et nous ne voyons pas que les femmes françaises en soient dépourvues, non plus que de bon sens. Il serait étrange que l’esprit humain ne pût se renforcer qu’en se faussant ; et ne comprendra-t-on jamais que l’avantage très-problématique qu’on allègue, s’il existe, est bien chèrement acheté par le redoutable inconvénient de faire pénétrer dans l’âme de la France, avec la langue des Romains, leurs idées, leurs sentiments, leurs opinions et la caricature de leurs moeurs ?
Depuis que Dieu a prononcé sur les hommes cet arrêt : Vous mangerez votre pain à la sueur de votre front, — l’existence est pour eux une si grande, si absorbante affaire que, selon les moyens qu’ils prennent pour y pourvoir, leurs moeurs, leurs habitudes, leurs opinions, leur morale, leurs arrangements sociaux doivent présenter de grandes différences.
Un peuple qui vit de chasse ne peut ressembler à un peuple qui vit de pêche, ni une nation de pasteurs à une nation de marins.
Mais ces différences ne sont encore rien en comparaison de celle qui doit caractériser deux peuples dont l’un vit de travail et l’autre de vol.
Car entre chasseurs, pêcheurs, pasteurs, laboureurs, commerçants, fabricants, il y a ceci de commun, que tous cherchent la satisfaction de leurs besoins dans l’action qu’ils exercent sur les choses. Ce qu’ils veulent soumettre à leur empire, c’est la nature.
Mais les hommes qui fondent leurs moyens d’existence sur le pillage exercent leur action sur d’autres hommes ; ce qu’ils aspirent ardemment à dominer, ce sont leurs semblables.
Pour que les hommes existent, il faut nécessairement que cette action sur la nature, qu’on nomme travail, soit exercée.
Il se peut que les fruits de cette action profitent à la nation qui s’y livre ; il est possible aussi qu’ils arrivent de seconde main, et par force, à un autre peuple superposé sur le peuple travailleur.
Je ne puis développer ici toute cette pensée ; mais qu’on veuille bien y réfléchir, et l’on restera convaincu qu’entre deux agglomérations d’hommes placées dans des conditions si opposées tout doit différer, moeurs, coutumes, jugements, organisation, morale, religion ; et à ce point que les mots mêmes destinés à exprimer les relations les plus fondamentales, comme les mots famille, propriété, liberté, vertu, société, gouvernement, république, peuple, ne peuvent représenter, chez l’une et chez l’autre, les mêmes idées.
Un peuple de guerrier comprend bientôt que la Famille peut affaiblir le dévouement militaire (nous le sentons nousmêmes, puisque nous l’interdisons à nos soldats) ; cependant, il ne faut pas que la population s’arrête. Comment résoudre le problème ? Comme firent Platon en théorie et et Lycurgue en pratique : par la promiscuité . Platon, Lycurgue, voilà pourtant des noms qu’on nous habitue à ne prononcer qu’avec idolâtrie.
Pour ce qui est de la Propriété, je défie qu’on en trouve dans toute l’antiquité une définition passable. Nous disons, nous : l’homme est propriétaire de lui-même, p...

Table des matières

  1. Table des matières
  2. Propriété et loi 1848
  3. Justice et fraternité - 1848
  4. L’État-1862-1864
  5. La loi-1850
  6. Propriété et spoliation - 1848
  7. Baccalauréat et socialisme - 1848
  8. Protectionisme et Communisme - 1849
  9. Spoliation et Loi -1950
  10. Guerre aux chaires d’économie politique - 1847
  11. Maudit argent ! - 1849
  12. Capital et Rente -1849
  13. Abondance - 1854
  14. Balance du commerce - 1850
  15. Paix et liberté ou le Budget Républicain - 1849
  16. Discours sur l’impôt des boissons -1849
  17. Discours sur la répression des coalitions industrielles 1849
  18. Réflexions sur l'amendement de M. Mortimer-Ternaux Aux démocrates - 1850
  19. Incompatibilités parlementaires - 1849
  20. Page de copyright