Joséphine, l'impératrice infidèle
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Joséphine, l'impératrice infidèle

Intrigues et secrets d'alcôve de l'impératrice des Français

  1. 286 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Joséphine, l'impératrice infidèle

Intrigues et secrets d'alcôve de l'impératrice des Français

À propos de ce livre

RÉSUMÉ : "Joséphine, l'impératrice infidèle" d'Hector Fleischmann nous plonge dans l'univers fascinant et complexe de Joséphine de Beauharnais, l'épouse de Napoléon Bonaparte. Ce livre explore les intrigues et les secrets d'alcôve de l'impératrice des Français, révélant une femme à la fois aimante et calculatrice, dont les relations extraconjugales et les manoeuvres politiques ont marqué l'histoire de France. À travers une narration riche et documentée, Fleischmann dépeint Joséphine comme une figure incontournable de son temps, naviguant avec habileté entre les exigences de la cour et ses aspirations personnelles. Le livre s'attarde sur les aspects moins connus de sa vie, offrant une perspective inédite sur ses motivations et ses choix. Ce portrait nuancé met en lumière les tensions entre devoirs conjugaux et ambitions personnelles, tout en soulignant l'influence durable de Joséphine sur l'Empire. À la croisée de l'histoire et de l'intime, cette oeuvre invite le lecteur à redécouvrir une personnalité complexe, dont le charme et l'intelligence ont su conquérir un des plus grands conquérants de l'histoire. L'AUTEUR : Hector Fleischmann, historien et écrivain français, est reconnu pour ses travaux sur l'époque napoléonienne et les figures marquantes de cette période. Bien que peu d'informations personnelles soient disponibles sur Fleischmann, ses oeuvres témoignent d'une rigueur historique et d'une passion pour les détails qui font revivre le passé avec une précision captivante. Il a su se démarquer par sa capacité à rendre accessible des sujets historiques complexes, alliant érudition et narration fluide. Ses recherches approfondies et son style d'écriture engageant lui ont permis de se faire une place parmi les auteurs spécialisés dans l'histoire de France. À travers ses livres, Fleischmann s'attache à dévoiler les facettes cachées des personnages historiques, offrant aux lecteurs une compréhension plus profonde de leur impact sur l'histoire. Son intérêt pour les figures féminines de l'Empire, telles que Joséphine de Beauharnais, illustre sa volonté de mettre en lumière des perspectives souvent négligées dans les récits traditionnels.

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Informations

Année
2022
Imprimer l'ISBN
9782322270101
ISBN de l'eBook
9782322463848
Édition
1
Sujet
History

LIQUIDATION DES COMPTES

Bonaparte est arrivé en Egypte, le cœur plein du souvenir de sa femme. C'était le sujet habituel de ses conservations familières avec Bourrienne 1. Elle était toujours pour lui la créole du soir du 19 ventôse an IV. Il avait pardonné à Milan, il aimait encore, et il avait oublié.
Cependant, à Paris, les déportements de Joséphine n'étaient point assez cachés pour ne point parvenir, par les correspondances privées, jusqu'en Egypte. Dès ventôse, dit-on, le général en avait été instruit, aux sources de Messoudia'h, par Junot. Il était devenu tout pâle et s'était frappé plusieurs fois la tête, en proie à un égarement nerveux. Et Junot quitté, brusquement, devant Bourrienne, il avait éclaté :
- Vous ne m'êtes point attaché, lui dit-il. Les femmes !... Joséphine !... Si vous m'étiez attaché, vous m'auriez informé de tout ce que je viens d'apprendre par Junot. Voilà un véritable ami. Joséphine !... Et je suis à 600 lieues !... Vous deviez me le dire !... Joséphine !... m'avoir ainsi trompé !... elle !... Malheur à eux !... J'exterminerai cette race de freluquets et de blondins !... Quant à elle, le divorce !... Oui, le divorce !... Un divorce public, éclatant !... Il faut que j'écrive !... Je sais tout !... C'est votre faute !...vous deviez me le dire !...
Bourrienne avait alors tenté de calmer le flot de cette colère élancée et hérissée, et avait di : – Votre gloire...
Mais Bonaparte, au mot, s'était cabré : – Ma gloire ! Oh ! je ne sais ce que je donnerais pour que ce que Junot m'a dit ne fût pas vrai, tant j'aime cette femme !... Si Joséphine est coupable, il faut que le divorce m'en sépare à jamais !... Je ne veux pas être la risée de tous les inutiles de Paris !
Je vais écrire à Joseph ; il fera prononcer le divorce 2.
Voilà le récit de Bourrienne. Est-il exact ?
La duchesse d'Abrantès s'est inscrite en faux, en tous points, contre ce témoignage, non par respect pour Joséphine, dont elle ne se souciait que fort peu, non par ferveur pour Napoléon, pour lequel elle avait un étonnement un peu méprisant 3, mais par amour, ou ce qu'on voudra, pour Junot. « Je n'hésite pas un instant à affirmer, écrit-elle, que tout ce que renferment les quatre pages relatées dans une note de ce volume est entièrement faux. Comme je ne puis penser que M. de Bourrienne ait inventé cette histoire, ce qui serait indigne, je supposerai un moment ce que M. de Bourrienne admet pendant tout le cours de ses Mémoires : c'est que Bonaparte a fait un conte au lieu de raconter une histoire 4. » Et pendant soixante lignes d'un petit texte serré elle s'évertue à prouver que Junot ne pouvait commettre ces indiscrétions, jouer « le plus lâche des rôles », à cause de son « amitié idolâtre » pour le général. On sait ce qu'il faut en penser de cette « idolâtre » amitié. « J'aurai occasion de démontrer, dit judicieusement M. Frédéric Masson, que les largesses de l’Empereur vis-à-vis de Junot ont passé le croyable ; que, non content de ce qu'il recevait, Junot à été le plus audacieux pillard de l'armée et que Napoléon, malgré qu'il en fût exaspéré, ne lui a point fait rendre gorge ; que Junot, admirable soldat, général inepte, fut mis constamment en mesure, par les plus beaux commandements, de gravir le dernier échelon de la hiérarchie militaire ; que, dans ces commandements, il ne se montra pas seulement inexpérimenté et incapable, mais déplorablement stupide. Il compromit le succès de grandes opérations, refusa même de marcher et pourtant ne fut pas disgracié. L'Empereur lui attribua une des plus belles sinécures de l'Empire, un gouvernement où, pensait-il, Junot ne pourrait faire de sottises. Il y fit folie sur folie, et il fallut bien s'apercevoir qu'il avait perdu la raison depuis fort longtemps 5. »
Mais ces preuves, d'ordre aussi matériel que moral, et qui sont légion, on peut leur reprocher de ne point s'appliquer strictement au témoignage de Bourrienne, si âprement contesté par Mme d'Abrantès. Eh bien, c'est Mme d'Abrantès qui a tort, c'est Bourrienne qui a raison contre elle, et qui nous en apporte la preuve ? Eugène, Eugène luimême, et on peut bien penser que, sur ce point, l'assurance du fils de Joséphine est loin d'être suspecte ou intéressée. Et qu'écrit Eugène à Joséphine ?
Bonaparte, depuis cinq jours, paraît bien triste, et cela est venu à la suite d'un entretien qu'il a eu avec Junot et même Berthier il a été plus affecté que je ne croyais de ces conversations. Tous les mots que j'ai entendus reviennent de ce que Charles est venu dans ta voiture jusqu'à trois postes de Paris et que tu l'as vu à Paris, que tu as été aux Italiens avec lui dans les quatrièmes loges, qu'il t'a donné ton petit chien, que même en ce moment il est près de toi... Cependant, il redouble d'amabilités pour moi. Il semble par ses actions vouloir dire que les enfants ne sont pas garants des fautes des mères....
Bourrienne présent ou non à l'entretien, peu importe. Mais pour Junot point de doute : il est là. Sa femme le nie. Mais qu'est-ce que cela prouve ? Ainsi, sans la connaître, elle apporte son témoignage en faveur de cette lettre : « Bonaparte à cette époque aimait beaucoup Eugène », dit-elle 6 Et cette fois, elle a raison.
Donc, Bourrienne a fait un récit vraisemblable, sinon exact quant aux détails. Il ne commet qu'une erreur, c'est de placer la scène de colère désespérée de Bonaparte en février 1799. Cette date, le général lui-même la réfute par cette lettre à Joseph, écrite du Caire, sept mois auparavant, le 25 juillet 1798. Et cette lettre ne laisse aucun doute sur ses sentiments à cette époque :
Tu verras dans les papiers publics le résultat des batailles 7 et la conquête de l'Égypte qui a été assez disputée pour ajouter une feuille à la gloire militaire de cette année. L'Égypte est le pays le plus riche en blé, riz, légumes, viande, qui existe sur la terre ; la barbarie y est à son comble. Il n'y a point d'argent, pas même pour solder les troupes. Je puis être en France dans deux mois 8 – Je te recommande mes intérêts9 -J'ai beaucoup de chagrin domestique, car le voile est entièrement levé. Toi seul me restes sur la terre, ton amitié m'est bien chère, il ne me reste plus pour devenir misanthrope qu'à la perdre et te voir me trahir... C'est une triste position que d'avoir à la fois tous les sentiments pour une même personne dans un seul cœur... Tu m'entends. Fais en sorte que j'aie une campagne à mon arrivée, soit près de Paris ou en Bourgogne ; je compte y passer l'hiver et m'y enfermer, je suis ennuyé de la nature humaine. J'ai besoin de solitude et d'isolement, les grandeurs m'ennuient, le sentiment est desséché. La gloire est fade. Á vingt-neuf ans, j'ai tout épuisé, il ne me reste plus qu'à devenir bien vraiment égoïste. Je compte garder ma maison, jamais je ne la donnerai à qui que ce soit 10. Je n'ai plus que de quoi vivre ! Adieu, mon unique ami, je n'ai jamais été injuste envers toi ! Tu me dois cette justice malgré le désir de mon cœur de l'être... Tu m'entends ! Embrasse ta femme, Jérôme 11.
* * *
Et c'est de ce jour que date la rupture amoureuse avec Joséphine. La blessure reçue en Egypte, dans l'exil guerrier, touche Bonaparte au cœur d'une manière irrémédiable. Désormais, c'en est fini. Rien ne demeure des serments de l'an IV, et c'est à cette date que la première maîtresse, Pauline Fourès, entre dans la vie de Napoléon adultère12.
A Paris, Joséphine a été prévenue de la colère de son mari. Comment ? Par qui ? On ne sait. Bonaparte a parlé de divorce. C'est le premier sursaut de crainte chez Joséphine. Comment y parer ?
A fréquenter Barras, au Luxembourg, elle a fait la rencontre de Gohier, le président du Directoire. Et des relations assez intimes, – c'est tout, Gohier a de la vertu et est marié, – se sont nouées entre eux.
On a dit beaucoup de mal de Gohier. Il ne méritait pas tant d'injures. Napoléon disait de lui : « homme intègre et franc ». Ce ne sont pas des éloges qu'il prodiguait. Sans doute, Gohier a été un rouage de la Terreur, mais qui, au Directoire, peut lever haut des mains où ne perle point la goutte ineffaçable d'un sang coupable, – ou même innocent ? Après la Législative il a été nommé secrétaire général du ministère de la Justice, – il a débuté comme avocat au Parlement de Rouen, – et, le 20 mars 1793, à l'aurore de la Terreur, il a repris le portefeuille de Garat. Il a été l'ami de Fouquier-Tinville. On le lui reproche ? C'est qu'on n'a pas lu les lettres qu'il adressait à l'accusateur public. Qu'on en prenne une, au hasard : Le Ministre de la Justice, au citoyen Fouquier.
Tu n'as pas oublié, mon cher concitoyen, que nous sommes convenus de nous réunir à dîner une des décades prochaines, toi, les citoyens Dobsent, Rollin et vos compagnes. Je me rappelle que tu m'as dit que cela vous serait peut-être plus commode pour le 30 ; mais comme rien n'a été décidé à cet égard, je te prie de me faire savoir si je puis compter sur vous pour demain ou bien pour la troisième décade.
Salut et fraternité.
GOHIER13,
* * *
Et toutes sont de cette insignifiance. Ce n'est point assez pour en faire un buveur de sang. Ce passé même, il mit des formes à le renier. En présence de tous ceux qui n'y mirent point tant de façons, c'est quelque chose déjà. On lui en tint rigueur. Il résista au coup de force du 18 brumaire ; en messidor an X, il n'eut qu'un petit poste : le consulat de France en Hollan...

Table des matières

  1. Table des matières
  2. AVANT-PROPOS
  3. A CRÉOLE MAQUIGNONNÉE
  4. L’AUTRE TANTE, OU LA SENSIBLE FANNY
  5. L’ARISTOCRATE QUI GRAISSE LA GUILLOTINE
  6. DE LA CONVENTION NATIONALE
  7. JOSÉPHINE SUSPECTE
  8. PITOT CARRIC MOREAU LACOMBE
  9. HOCHE ET SON PALERFRENIER
  10. UN MAUVAIS LIEU, SON TENANCIER ET SES COMMENSALES
  11. « LE SABRE DE MON PERE »
  12. DANS SES MEUBLES
  13. LA « VIEILLE » ET SON JEUNE MARI
  14. NOTRE-DAME-DES-VICTOIRES
  15. LES SOIREES AMOUREUSES DE MALMAISON
  16. LIQUIDATION DES COMPTES
  17. « TOUT CE QUI EST NOBLE ET DÉLICAT NE LUI EST JAMAIS ÉTRANGER »
  18. LE CHANTAGE DU SACRE
  19. LES CHIFFONS ET LEURS NOTES
  20. COLLABORATION DE NAPOLÉON A LA LÉGENDE
  21. POUR RÉPARER DES ANS ET DU PASSÉ...
  22. JOSÉPHINE DIVORCÉE OU RÉPUDIÉE
  23. POUR CONSOLER LA CRÉOLE
  24. L'EXIL DE MALMAISON
  25. L'ENVERS DE LA LÉGENDE
  26. POLITESSES COSAQUES ET SOURIRES FRANÇAIS
  27. PAGE DE COPYRIGHT