Marie-Louise libertine
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Marie-Louise libertine

intrigues et secrets d'alcĂŽve

  1. 214 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Marie-Louise libertine

intrigues et secrets d'alcĂŽve

À propos de ce livre

RÉSUMÉ: "Marie-Louise libertine: intrigues et secrets d'alcĂŽve" est une oeuvre captivante qui plonge le lecteur dans les mĂ©andres de la vie intime et politique de Marie-Louise d'Autriche, seconde Ă©pouse de NapolĂ©on Bonaparte. Ce livre explore les facettes cachĂ©es de cette impĂ©ratrice, souvent Ă©clipsĂ©e par son illustre mari. À travers une narration riche en dĂ©tails historiques, l'auteur Hector Fleischmann nous offre une vision nuancĂ©e de Marie-Louise, dĂ©voilant ses luttes personnelles et ses ambitions dans une Ă©poque dominĂ©e par les hommes. Le rĂ©cit s'articule autour des nombreuses intrigues de cour et des secrets d'alcĂŽve qui ont jalonnĂ© la vie de Marie-Louise, rĂ©vĂ©lant une femme complexe, tiraillĂ©e entre ses devoirs impĂ©riaux et ses dĂ©sirs personnels. Fleischmann, avec une plume acĂ©rĂ©e et un sens aigu de la dramaturgie, nous entraĂźne dans un voyage Ă  travers les salons feutrĂ©s des palais impĂ©riaux, oĂč se jouent des jeux de pouvoir subtils et impitoyables. Ce livre n'est pas seulement une biographie, mais une vĂ©ritable exploration des dynamiques de pouvoir et des relations humaines au coeur de l'Empire napolĂ©onien. En mettant en lumiĂšre les aspects mĂ©connus de la vie de Marie-Louise, l'auteur nous incite Ă  reconsidĂ©rer notre comprĂ©hension de cette figure historique souvent sous-estimĂ©e.L'AUTEUR: Hector Fleischmann est un auteur et historien spĂ©cialisĂ© dans l'Ă©tude des figures historiques du XIXe siĂšcle. Bien que peu connu du grand public, ses travaux se distinguent par une rigueur acadĂ©mique et une capacitĂ© Ă  rendre accessibles des sujets complexes. Fleischmann s'est particuliĂšrement intĂ©ressĂ© Ă  la pĂ©riode napolĂ©onienne, un champ d'Ă©tude qu'il a explorĂ© avec minutie Ă  travers plusieurs ouvrages. Il a su redonner vie Ă  des personnages historiques en les prĂ©sentant sous un jour nouveau, souvent en s'appuyant sur des documents d'archives peu exploitĂ©s. Ses Ă©crits se caractĂ©risent par une approche narrative qui mĂȘle analyse historique et rĂ©cit vivant, permettant au lecteur de plonger dans les intrigues et les enjeux de l'Ă©poque. En dehors de "Marie-Louise libertine", ses autres oeuvres incluent des Ă©tudes sur des figures telles que JosĂ©phine de Beauharnais et Talleyrand, oĂč il s'efforce de dĂ©mystifier les mythes et de rĂ©vĂ©ler les vĂ©ritĂ©s cachĂ©es derriĂšre les lĂ©gendes.

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2022
Imprimer l'ISBN
9782322386932
ISBN de l'eBook
9782322464302
Édition
1
Sujet
History

LIVRE I

La Femme de César

I

L’ORGUEIL DE LA SURVIE DYNASTIQUE

DĂšs que JosĂ©phine est reconnue stĂ©rile, que l’Empereur est certain que ce n’est point par elle que sa postĂ©ritĂ© sera maĂźtresse de l’avenir, l’idĂ©e du divorce prend racine, grandit et devient irrĂ©vocable. En 1807, c’est chose arrĂȘtĂ©e. Les guerres, les circonstances, tout cela conspire Ă  en retarder l’exĂ©cution, mais peu importe. L’Empereur divorcera.
Dix-huit princesses sont offertes Ă  son choix. Avec leurs filiations, Ăąges et religions, elles sont portĂ©es sur un tableau en tĂȘte duquel figure Marie-Louise, archiduchesse d’Autriche, ĂągĂ©e de seize ans. Il en est de plus jeunes, Anne-Paulowna, par exemple, sƓur de l’Empereur de Russie, ĂągĂ©e de douze ans et onze mois, et Marie-AmĂ©lie-FrĂ©dĂ©rique-Augusta, niĂšce du Roi de Saxe, qui a, Ă  peine, atteint ses treize ans et huit mois. Toutes les maisons souveraines figurent lĂ , la BaviĂšre avec l’Espagne, le Portugal et la Russie, les quatre Saxe, le Danemark, et, perdue parmi elles, la maison princiĂšre d’Anhalt-Dessau1.
Dans tout cela, dans cette corbeille de jeunesses roses et blanches, qui choisir ? Sans doute, il ne saurait ĂȘtre question ici d’affaires de cƓur. L’intĂ©rĂȘt seul du grand Empire doit rĂ©gler le choix de l’Empereur. Sans cela, n’est-il point en France, mĂȘme, de familles dignes de fournir au trĂŽne l’épouse souveraine ? A l’heure oĂč il est le maĂźtre du destin de dix monarchies, la question ne se pose point pour NapolĂ©on. Il aspire plus haut qu’à une mĂ©diocre union. Celle de la veuve Beauharnais a donnĂ© des fruits trop amers. Il se sent donc instinctivement, et par une tare de son gĂ©nie miraculeux, portĂ© vers les noblesses de haute lignĂ©e, les noblesses dynastiques Ă©trangĂšres, puisque, cette alliance, ainsi que le dit MĂ©neval, doit calmer l’« inquiĂ©tude des puissances » effrayĂ©es par la propagande rĂ©volutionnaire, et qu’elle sera le « gage d’une paix durable2 ». NapolĂ©on, en cet instant, semble donc oublier qu’il est, vivant et puissant, cette propagande mĂȘme, qu’Empereur sacrĂ© par le Pape, il ne demeure pas moins l’Empereur de la RĂ©volution rentrĂ©e dans ses voies naturelles, canalisĂ©e, disciplinĂ©e. Il va, pendant quatre ans, tenter l’expĂ©rience, la redoutable et funeste expĂ©rience de la noblesse.
Trop tard — et ce sera 1814, et ce sera 1815 — il reviendra Ă  ce peuple dont il est sorti, aux couches rĂ©volutionnaires dont il tient sa puissance et dont il est l’expression. Pour le prĂ©sent, il va Ă  ces familles, qu’il trouve de « belle race », ainsi qu’il le dit Ă  Larrey, et qui se sont montrĂ©es souvent si lamentablement plates devant lui3. « Il se laissa glisser Ă  cette illusion fatale, que, par la puissance, on peut supplĂ©er Ă  l’inĂ©galitĂ© de la naissance4. » Mieux encore, cette illusion, il la veut tangible, imposĂ©e, acceptĂ©e, naturelle pour tous. Depuis le sacre, il n’est plus d’étonnements pour la France.
Puisque le mariage doit constituer en mĂȘme temps une alliance politique, c’est vers celle-lĂ  qui lui semble la meilleure pour l’Empire qu’il se tourne. A vrai dire, il n’en est que deux pour son choix : celle de la Russie et celle de l’Autriche. C’est pour la premiĂšre qu’opinent les conseils extraordinaires qu’il a rĂ©uni pour en discuter5. Les raisons de cette unanimitĂ© sont certainement diverses et contradictoires. Pour l’Empereur, l’alliance avec la Russie constituait assurĂ©ment l’équilibre de sa puissance. A l’Occident, lui ; Ă  l’Orient, le tzar ; entre eux, l’Europe, quasi-vasale de leur double souverainetĂ©. Pour les ministres, CambacĂ©rĂšs entre autres, le mariage russe paraissait un gage de paix prudente. « Nous aurons inĂ©vitablement la guerre, disait-il, avec le souverain dont nous n’aurons pas Ă©pousĂ© la fille ou la sƓur, et la guerre avec l’Autriche m’effrayerait moins qu’avec la Russie6. » Dans ces paroles, la part de devination Ă©galait la part de justesse pratique. « Un systĂšme d’alliance, Ă©crit M. FrĂ©dĂ©ric Masson, si resserrĂ© qu’on l’imagine par les liens de famille, est mort-nĂ© s’il n’a pas pour base les intĂ©rĂȘts propres et permanents des nations associĂ©es7. » Dans le principe de la politique napolĂ©onienne, l’intĂ©rĂȘt de la Russie Ă©tait Ă©vident et n’échappait point Ă  l’Ɠil de l’Empereur. Et, approuvĂ© dans son dessein, par les lucides intelligences de ses conseils extraordinaires, il donna ordre, Ă  Caulaincourt, son ambassadeur Ă  PĂ©tersbourg, de commencer la « causerie ».
Le duc de Vicence, négociateur du mariage russe.
On y attendait, au surplus, des ouvertures. A Erfurth, Alexandre n’avait-il pas parlĂ© en ce sens Ă  NapolĂ©on8 ? De cette alliance n’y avait-on pas discutĂ© les prĂ©liminaires ? La condition tacite du tzar n’avait-elle pas Ă©tĂ©, autant qu’on peut le deviner Ă  travers les rĂ©ticences et les contradictions, la renonciation de NapolĂ©on aux affaires de Pologne ? On peut le croire, Ă  la rĂ©ponse de l’Empereur, le 3 aoĂ»t 1809, Ă  la dĂ©putation de Galicie : « Vous sentez que le rĂ©tablissement de Pologne dans ce moment-ci est impossible pour la France... Je ne veux pas faire la guerre Ă  la Russie9. » Les jalons ainsi posĂ©s, la besogne Ă©tait simplifiĂ©e Ă  Caulaincourt.
La marche Ă  suivre lui fut nettement et sommairement indiquĂ©e. « Dans toutes vos combinaisons, partez du principe que ce sont des enfants qu’on veut », lui Ă©crivait Champagny, le 13 dĂ©cembre 180910, au moment oĂč la nouvelle du mariage de NapolĂ©on avec une princesse russe commençait Ă  filtrer dans le public11. C’était lĂ  la confirmation des instructions donnĂ©es, moins d’un mois auparavant, le 22 novembre : « Il vous restera Ă  nous faire connaĂźtre les qualitĂ©s de la jeune princesse, et surtout l’époque oĂč elle peut ĂȘtre mĂšre, car dans les calculs actuels, six mois de diffĂ©rence sont un objet12. » Ainsi, par les dĂ©pĂȘches de Champagny, se confirment les causes premiĂšres du divorce impĂ©rial.
Caulaincourt exĂ©cuta Ă  la lettre ces instructions et procĂ©da Ă  une enquĂȘte attentive sur la future fiancĂ©e. De la grande-duchesse Anne, le prince de Schwarzenberg13 faisait le portrait le plus flatteur. « Elle n’a pas quinze ans, disait-il, n’est point formĂ©e et est encore trĂšs petite, mais elle annonce devoir ĂȘtre un jour jolie... la forme de son visage n’a rien de l’air kalmouk de la famille14. » Les renseignements de Caulaincourt, naturellement, sont plus prĂ©cis et abondants. Le 5 janvier 1810, il Ă©crit Ă  Champagny une longue dĂ©pĂȘche oĂč il dit de la grande duchesse :
V.E. sait par l’Almanach de la cour que Mme la grande-duchesse Anne n’entre dans sa seiziĂšme annĂ©e que demain, 7 janvier. C’est exact. Elle est grande pour son Ăąge, et plus prĂ©coce qu’on ne l’est ordinairement ici ; car, au dire des gens qui vont Ă  la cour de sa mĂšre, elle est formĂ©e depuis cinq mois ; sa taille, sa poitrine, tout l’annonce aussi. Elle est grande pour son Ăąge, elle a de beaux yeux, une physionomie douce, un extĂ©rieur prĂ©venant et agrĂ©able, sans ĂȘtre belle, et un regard plein de bontĂ©. Son caractĂšre est calme, on la dit fort douce, on vante plus sa bontĂ© que son esprit. Elle diffĂšre entiĂšrement, sous ce rapport, de sa sƓur, qui passait pour impĂ©rieuse et dĂ©cidĂ©e15. Comme toutes les grandes-duchesses, elle est bien Ă©levĂ©e, instruite, elle a dĂ©jĂ  le maintien d’une princesse et le ton et l’aplomb nĂ©cessaire pour tenir sa cour16.
Ces dĂ©tails s’étaient, vraisemblablement, fait trop longtemps attendre, car, parallĂšlement Ă  Caulaincourt, Savary, cet « admirable chef de gendarmerie17 » menait une enquĂȘte trop peu discrĂšte Ă  Paris. Venu aux renseignements chez Labinski, le consul gĂ©nĂ©ral de Russie, Ă  Paris18, il avait laissĂ© deviner son jeu. Le consul en Ă©crivit Ă  PĂ©tersbourg. « L’Empereur, mande Caulaincourt Ă  Champagny, le 15 janvier 1810, l’Empereur m’a dit que M. le duc de Rovigo avait Ă©tĂ© faire une visite Ă  Labinski, chez qui, ajoute-t-on, il n’allai...

Table des matiĂšres

  1. Sommaire
  2. AVANT=PROPOS
  3. LIVRE I : La Femme de César
  4. LIVRE II : La Femme du Borgne
  5. LIVRE III : La Femme du Jésuite
  6. APPENDICES
  7. Plus d'infos
  8. Page de copyright