Les entrelacs du temps, tome 2
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Les entrelacs du temps, tome 2

  1. 252 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Les entrelacs du temps, tome 2

À propos de ce livre

1739. En Ecosse, au bord du loch Duich, Colin, fils de Brian et Erin, est follement amoureux d'Aileen, fille de Seamus et Deirdre.La jeune femme partage les mêmes sentiments et ils savent fort bien tous les deux que cet amour est éternel. Ils ont des projets de vie commune, d'enfants de vieillesse aussi.Mais dans l'ombre veille le destin. Quelle apparence prendra-t-il? L'amour des deux jeunes écossais est-il au goût de tout le monde? Qu'en pensera le laird, chef de clan?Une histoire d'amour avant la bataille du Culloden en 1746. Les alliances entre clans, les querelles, les jalousies et les passions entraveront-elles les destinées de ces deux êtres?Selon certaines légendes, un amour aussi fort a toujours un prix. En sera-t-il ainsi pour eux? Certains prétendent que le véritable amour est éternel et peut défier le temps...

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Informations

Année
2022
Imprimer l'ISBN
9782382540572
ISBN de l'eBook
9782382540589
Écosse, 1739.
Embouchure du Loch Duich.
En cette fin du mois d’août, le vent soufflait sur la lande et de gros nuages noirs arrivaient par l’est. Colin, athlétique jeune homme de dix-neuf ans, se tenait debout, les pieds bien ancrés au sol, admirant le tapis coloré que tissaient la bruyère callune, les fougères et le genêt. Il en respira les senteurs à pleins poumons. Il se sentait heureux, là, en pleine nature, en communion totale avec elle. C’était là qu’était son cœur, sur ces terres et nulle part ailleurs. Il s’assit sur le sol, essuya son visage sur sa manche et regarda son frère Collum le rejoindre à grandes enjambées.
— As-tu rentré les bêtes, mo bràthair 1 ? lui demanda ce dernier.
Aye 2. Je suis venu relever mes collets. Tiens, voilà deux lapins, dit-il en les lui donnant.
Ce dernier les prit et observa son cadet. Bien que Colin soit plus jeune d’une année, ils se considéraient comme des jumeaux. Il sentait que son petit frère était troublé.
— Que se passe-t-il, Colin ? Tu sembles ailleurs. Des problèmes avec oncle Padraic ?
— Non, a bràthair. L’oncle Padraic a abandonné l’idée que je le suive en Irlande. Je sais qu’il veut qu’un de ses neveux l’aide là-bas, mais ma vie est ici. Il a essayé de persuader notre mère qu’en qualité de sœur, elle devait l’aider. Il n’a plus de fils et c’est triste. Cependant, ce n’est pas une raison pour que je quitte l’Écosse. Je lui ai dit clairement ma pensée même si cela ne lui a pas plu du tout. Il m’a traité d’ingrat et s’est énervé, mais je ne l’ai pas laissé faire.
— C’est bien, je suis fier de toi. Il était temps que tu lui montres que tu n’es plus un enfant.
— En effet. De toute façon, père l’a prié de retourner en Irlande pour s’occuper de ses terres et de sa famille. Il part demain.
— Mmphm ! Bon, si ce n’est pas oncle Padraic, quel est ton problème ?
Colin tourna la tête vers son frère et lui sourit, de ce sourire si doux et séducteur qui faisait des ravages auprès de la gent féminine.
— Ne fais pas l’innocent, mon frère, tu connais la réponse, non ?
Collum hocha la tête et sourit à son tour. Les mots étaient inutiles entre eux et il sentait les remous du cœur de Colin comme si c’étaient les siens.
— Il s’agit d’Aileen, n’est-ce pas ?
Colin opina du chef. Seul son frère était au courant des sentiments qu’il éprouvait pour la jeune fille. Aileen était d’origine irlandaise. Ses grands-parents étaient venus en Écosse chez leurs cousins en 1691 après la défaite des jacobites à Aughrim 3. Leur fils, le dernier de huit enfants, avait épousé la cousine de Brian, leur père. Les familles vivaient en bonne entente et les deux jeunes gens avaient grandi côte à côte. Dès qu’ils le pouvaient, ils se retrouvaient pour aller observer les oiseaux et leurs nichées, les écureuils ou pêcher au bord du loch. Ils rentraient le soir, crottés mais heureux de la journée passée ensemble malgré les désapprobations parentales. Un lien particulier les liait depuis leur enfance. Souvent, leurs entourages respectifs avaient remarqué qu’Aileen terminait les phrases de Colin ou vice-versa, qu’ils avaient les mêmes idées au même moment même s’ils étaient loin l’un de l’autre et tant d’autres faits similaires. Tout le monde en avait pris l’habitude et au fil du temps plus personne n’y prêtait attention, excepté Erin et Seamus, la mère de l’un et le père de l’autre. Au début, ils avaient mis cette attitude sur le compte de leur amitié enfantine, mais quand ils furent adolescents puis jeunes adultes, ils avaient bien compris qu’une affection plus profonde et inaltérable les unissait. Ces derniers temps, l’amour que se portaient les deux jeunes gens n’était un secret pour personne.
— Oui. Je suis amoureux d’elle depuis longtemps déjà, tu le sais bien. Dernièrement, nous avons passé beaucoup de temps ensemble, c’est vrai. Au fil des jours, nous avons dû reconnaître que nous étions plus que des amis et que l’amour habitait nos cœurs. Il était inutile de cacher nos sentiments plus longtemps. Nos lèvres ont enfin exprimé ce que nos cœurs savaient déjà. Je sais que père a d’autres projets pour moi, mais c’est elle que je veux épouser, pas une autre !
— Aileen est une jeune fille bien éduquée, catholique et à la réputation irréprochable. Néanmoins, ton union avec elle ne profitera pas au clan.
— Je ne suis pas appelé à le diriger. Père n’est que le cousin du laird et c’est William 4 le chef. Nous savons tous que Kenneth est le prochain laird.
— C’est exact, mais nos mariages doivent apporter des terres, des biens, des alliances avec d’autres clans parfois. Il est rare que nous puissions faire un mariage d’amour, mon frère.
— Je le sais bien, bon sang ! répondit Colin en fermant le poing dans un mouvement d’humeur.
Il se leva d’un bond et fit les cent pas. Collum, habitué aux coups de sang de son cadet, ne dit mot et attendit que l’orage passe. Colin marmonnait et un morceau de tartan lui battait les jambes tant son agitation était intense. Sa haute taille cachait les derniers rayons de soleil à son frère qui était resté assis.
— Notre père veut que j’épouse Katie Macbrolane. Je l’apprécie, certes, elle est belle et fort bien éduquée, mais…
— Mais elle n’est pas Aileen, conclut Collum en se levant. Écoute, mo bràthair, il est certain que ton union ne changera pas le cours de l’histoire de notre famille. Néanmoins, les alliances avec nos alliés sont nécessaires. Je sais, je sais, ajouta-t-il apaisant, en voyant son frère prêt à s’enflammer à nouveau, tu aimes cette jeune fille… Prends le temps de réfléchir avant d’en parler à père et de provoquer une querelle sans fin.
— Je réfléchis depuis des mois, mo bràthair, crois-moi. J’ai même rencontré d’autres femmes, mais aucune ne me convient. Mon cœur appartient à Aileen.
— Si son père apprend vos rendez-vous secrets, je ne donne pas cher de ta peau, Colin.
— Mais je l’ai respectée, Collum ! se récria le jeune homme, ulcéré. Pour qui me prends-tu ?
— Je le sais, je te connais, le rassura-t-il aussitôt, mais son père est un homme respectable et sévère. Même s’il t’apprécie et te côtoie depuis ta naissance, il sera intraitable. L’honneur et la réputation de sa fille sont engagés.
— C’est la raison pour laquelle je désire en parler à père.
— Bien, je vois que ta décision est prise, mon frère. J’appuierai ta demande, n’en doute pas.
— Merci, Collum.
Il lui lança un regard reconnaissant, mais ses yeux, aussi noirs que de l’onyx, brillaient d’un feu qui inquiéta un tantinet son aîné. Il était certain que leur père ne donnerait pas son accord aussi facilement. Cela promettait de sérieuses et houleuses discussions autour de la table familiale. Il comprenait Colin mieux que quiconque. Lui-même avait épousé, voilà presque une année, une jeune fille dont il n’était pas amoureux et qui lui avait été imposée par son père et par son laird dans l’intérêt du clan. Il s’avérait que cette union n’était pas désagréable. En effet, Fiona était une femme douce, obéissante à la volonté paternelle et sans réelle personnalité. Elle prenait soin de lui, de leur foyer, et attendait la venue de leur premier enfant avec joie. La vie à ses côtés était fade et sans surprises en dépit de ses attentions et de son affection. Néanmoins, il appréciait son humeur toujours égale, son optimisme et il s’attachait à lui prouver son respect et une certaine tendresse. Pour rien au monde, il ne voulait qu’elle souffre ou pleure à cause de lui. Il s’était résolu à ne pas connaître le grand amour et cela était peut-être aussi bien. Il devait garder la tête froide. Colin était assez impulsif pour eux deux.
Adressant une prière à Dieu, il entoura les épaules de son frère et ensemble ils prirent le chemin de la maison. Quand ils arrivèrent en vue de la bâtisse, l’orage éclata. Ils furent aussitôt trempés tant la pluie était forte. Leur mère, Erin, les accueillit en riant. Pendant qu’ils se séchaient et enfilaient une autre chemise, elle regarnit le feu de bois et étendit les vêtements mouillés devant la cheminée. Colin l’embrassa tendrement et la garda serrée contre lui un instant. Elle sentait bon. Ses cheveux dégageaient le parfum du romarin et de la prêle, herbes qu’elle utilisait pour son shampoing. Quand elle mit la main sur sa joue, il reconnut l’odeur des framboises et du miel, signe de gâteaux pour le dessert.
— J’ai bien cru que vous n’arriveriez pas à temps, dit-elle en se dégageant et en souriant à ses deux grands fils.
— Il s’en est fallu de peu, màthair 5, lui dit Collum en l’embrassant à son tour. Colin a attrapé deux lapins assez gras et nous avons un peu discuté, lui confia-t-il.
Erin regarda son fils cadet et comprit qu’Aileen avait été le sujet du débat. Elle savait les sentiments de son fils pour elle et elle les avait vus, hier, au bord du loch, les mains enlacées. Heureusement pour eux, Seamus Canny, le père d’Aileen, n’était pas dans les parages. Elle devrait lui en parler, mais ce n’était pas le moment. Brian allait revenir de la réunion avec les métayers et ils prépareraient leur départ pour se rendre au château Leod, à Strathpeffer, dans le Ross-shire, lieu de la demeure principale du clan Mackenzie.
Comme si le fait de penser à lui l’avait attiré, Brian entra dans la pièce, s’ébrouant comme un jeune chien. Il retira sa veste en laine, la posa sur le dossier de la chaise devant l’âtre et se passa la main dans sa chevelure argentée dénouée afin d’en chasser les gouttes.
— J’étais à moitié chemin quand le déluge s’est annoncé, dit-il en souriant. Ah, il n’y a pas de mauvais temps, juste de mauvais vêtements 6 ! ajouta-t-il optimiste.
Erin lui apporta une serviette. Il retira sa chemise qu’il déposa sur la table et, sans penser qu’il était encore mouillé, il prit son épouse dans ses bras et l’embrassa. Elle l’enlaça et se serra contre lui. Il sentait l’herbe, les chevaux et sa joue mal rasée lui irritait la peau. Mais cela ne comptait pas ! Ce qui comptait, c’était sa présence, son odeur, la chaleur de son étreinte et la douceur de ses lèvres.
Quand ils se séparèrent, Brian se sécha et Erin apporta la marmite dans laquelle mijotait un ragoût de lapin et de légumes. Ils se lavèrent les mains et tout le monde prit place autour de la table : Brian, Collum et son épouse Fiona, Colin, Padraic, Eilidh, la vieille cousine de Brian, ainsi qu’Erin après avoir posé le pain, le sel et la bière. Brian dit le bénédicité et enfin, chacun put être servi.
Aussitôt, la discussion roula sur les départs du lendemain. Padraic pour l’Irlande, plus précisément pour la ville de Kilkenny, et le reste de la famille, sauf la vieille cousine et Fiona, pour la demeure des Mackenzie. Padraic avait fini par accepter, avec un peu d’aide musclée de la part de Brian, le refus de son neveu. Il n’avait quand même pas tout perdu puisqu’il repartait avec un lointain cousin, originaire de Drogheda, désireux de retourner dans sa patrie.
Brian apportait aux siens la participation des métayers, la sienne et il désirait s’entretenir avec son cousin en particulier. Il ne se rendait pas souvent au château Leod sauf pour affaires. Pourtant, il s’entendait bien avec ses cousins et cousines, mais il préférait sa vie tranquille sur ses terres, avec sa famille. Il observa du coin de l’œil son fils cadet. C’est à son sujet qu’il voulait voir son cousin William. Il connaissait ses sentiments vis-à-vis de la petite Aileen et cela bien avant que le principal intéressé n’en prenne conscience. Il avait eu tout le loisir d’observer l’évolution de leurs émotions. De l’amitié enfantine, ils étaient passés à l’attirance d’adolescents puis à un amour d’abord timide et de plus en plus fort avec le temps. Comme lui, Colin était un homme honnête, déterminé et il savait qu’il ne renoncerait pas à la jeune fille facilement. Lors de leurs derniers déplacements pour rencontrer des métayers, il avait pu évaluer la séduction que son fils dégageait. Il lui suffisait d’entrer dans une pièce pour que les femmes ne regardent que lui. Il était poli, amical avec elles, mais il gardait une distance certaine. Cependant, il savait que Colin avait connu intimement des femmes, mais il n’y faisait jamais allusion. Quoi qu’il en soit, l’union avec Aileen ne lui déplaisait pas a priori, mais il préférait celle avec la jeune Macbrolane. Bien que les deux jeunes filles vivent dans le clan, les terres d’Angus Macbrolane étaient voisines des siennes et il avait beaucoup plus de têtes de bétail que Seamus, le père d’Aileen.
Il croisa le regard amusé d’Erin et lui sourit. Elle savait pertinemment les idées qui tournaient dans la tête de son époux et elle en comprenait l’importance. Mais, cette fois-ci, elle ...

Table des matières

  1. Dédicace
  2. Sommaire
  3. Première partie
  4. Deuxière partie
  5. Remerciements
  6. Les écrits des auteurs de Rouge Noir Éditions
  7. Les contes pour enfants de Rouge Noir Éditions
  8. Plus d'infos
  9. Page de copyright