Jusqu'à la moelle
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Jusqu'à la moelle

Une enquête de l'inspecteur MacNeice

  1. 410 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Jusqu'à la moelle

Une enquête de l'inspecteur MacNeice

À propos de ce livre

Par une fraîche journée printanière, une jeune femme est retrouvée prisonnière des glaces dans la baie de Dundurn, les chevilles lestées par une ancre, la nuque brisée. Le corps, qui a passé l'hiver à l'abri des coyotes et des poissons d'eaux profondes, est remarquablement préservé. Et rien – ni tatouage ni piercing – ne permet de l'identifier. Le lendemain, dans un parc de la ville où il vient de se réveiller, un sans-abri aperçoit au loin ce qui ressemble à un énorme paquet argenté. En s'approchant, il comprend qu'il s'agit en réalité d'un homme enveloppé de la tête aux pieds par une épaisse couche de ruban adhésif. Ce qu'il ignore, tout comme les services d'urgence qui ne tardent pas à arriver, c'est qu'une grenade dissimulée sous les liens du captif s'apprête à exploser à la première secousse. Dans ce troisième tome de sa série à succès, Scott Thornley nous présente un MacNeice plus vulnérable que jamais. Bouleversé par la situation d'un adolescent qu'un des meurtres a laissé orphelin, tiraillé entre le souvenir de son épouse et le désir qu'il éprouve pour une inconnue, il devra mettre ses sentiments de côté pour résoudre ces deux crimes sans liens apparents. Entre les bars glauques de la marina, peuplés d'immigrants irlandais fraîchement débarqués qui fricotent au grand jour avec la pègre locale, et les couloirs d'une école sans histoire où les seules détonations sont celles des ballons de basket sur le parquet, l'inspecteur apprendra à ses dépens qu'une atrocité en cache parfois une plus horrible encore et que personne, pas même lui, n'est à l'abri d'une erreur.« Une série policière extraordinaire […]. La ville de Dundurn est magnifiquement saisie dans toute sa beauté et son abjection alors que MacNeice se met en quête d'un tueur qui a un message à faire passer. Ceux et celles friands de chasses aux indices vont adorer. »— The Globe and Mail

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1
Elle avait été abandonnée là avant les bordées de neige et le gel des premiers jours de décembre, assez loin de la rive pour être à l’abri des coyotes, mais en eau peu profonde, hors de portée des grosses carpes et des brochets qui rôdaient dans les parages. Au centre-ville, en ce début de printemps, les derniers amoncellements de neige étaient tout gris et alvéolés, jonchés de papiers, d’emballages en plastique, de mégots et de sacs de crottes de chien abandonnés, mais du côté de la baie de Cootes Paradise, le paysage était préservé de telles immondices. Au milieu des affleurements rocheux et des arbres sombres, la neige reposait en grandes plaques parmi les feuilles mortes laissées par d’interminables automnes ou s’accrochait comme de la ouate au creux des branches des sapins. Au-delà de la forêt, le faible bourdonnement de la circulation sur l’autoroute déferlait par vagues, comme un archet qui se promène sur les cordes d’une contrebasse.
La couche de glace était si mince que la main et le flanc droits l’avaient transpercée. La chair était cireuse et grise, à cause de la décomposition ou de l’exposition à l’air. Deux jeunes hommes avaient aperçu la main alors qu’ils traversaient le parc à vélo ; ils avaient d’abord cru qu’il s’agissait d’un gant en caoutchouc.
MacNeice braqua ses jumelles sur la plaque de glace en faisant abstraction des échanges un peu trop animés des policiers au bout de la baie. Il étudia la main saillante. Les doigts semblaient légèrement gonflés, mais détendus. Depuis le sentier surélevé d’où il observait la scène, il avait l’impression que la main était celle d’une femme, mais il n’en était pas certain.
La Patrouille nautique prenait son temps. Le chef d’équipe avait décidé qu’il serait préférable – et certainement plus exaltant – de traverser la baie de Dundurn plutôt que de remorquer une embarcation jusqu’à la rive et de rejoindre le corps à la rame. MacNeice avait dépêché l’inspectrice Fiza Aziz pour accompagner la patrouille et superviser l’extraction de la dépouille.
MacNeice s’adossa à un érable et attendit que le soleil émerge des nuages qui couraient dans le ciel au-dessus de la baie. L’odeur humide du début du printemps lui emplit les narines et, même si elle contenait plus qu’une pointe de végétation en putréfaction, il la trouva agréable. Il souffla, puis il dirigea ses jumelles vers la tête ou, du moins, vers l’endroit où il supposait qu’elle se trouvait. Comme si elle respirait, la plaque se levait et s’abaissait doucement.
Sur le chemin, quelqu’un s’avançait vers lui ; il reconnut le pas.
— Qu’avez-vous trouvé ? demanda MacNeice, le regard braqué sur la glace.
— Pas grand-chose, répondit l’inspecteur Michael Vertesi.
MacNeice baissa les jumelles et jeta un coup d’œil sur les policiers qui faisaient le pied de grue sur la route.
— Michael, donnez à ces hommes quelque chose d’utile à faire. Demandez-leur de fouiller les environs, le long de ces sentiers et sur cette route dans les deux sens.
— Je m’en occupe.
Vertesi remonta son col et retourna sur le sentier.
MacNeice regarda de nouveau dans les jumelles alors que les nuages s’éloignaient du soleil ; il vit que le corps flottait en contrepoint du flux et du reflux de la glace. De longs cheveux, dont il était difficile de préciser la couleur, ondulaient autour de la tête. Sous la glace, le corps ressemblait à du marbre jaune. Il soupira et laissa les jumelles pendre sur sa poitrine.
Son cellulaire bourdonna.
— Ici MacNeice.
— On n’est pas loin, Mac, l’informa Aziz au-dessus du bruit du moteur qui s’approchait.
— Richardson est en chemin et Winston, le fournisseur privé qui récupère et transporte les corps, arrivera sous peu. Dites à votre équipe qu’elle devra amener la victime jusqu’au rivage.
Il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et vit Vertesi indiquer la route à deux policiers en uniforme.
— On me dit que c’est un bateau à propulsion hydraulique qui peut avancer dans dix centimètres d’eau à peine, donc ça ne devrait poser aucun problème.
— Vous avez l’air d’avoir un doute.
— Eh bien, nous transportons déjà deux plongeurs en combinaison humide et deux pompiers avec des piques, des haches et une tronçonneuse.
— Le soleil vient d’éclairer le dessous de la glace. Je n’en connais pas l’épaisseur, mais j’ai l’impression que c’est le corps qui maintient la plaque en place. Je ne vois pas le flanc gauche, alors assurez-vous que les gars comprennent qu’elle est probablement retenue par une corde.
— Vous êtes sûr que c’est une femme ?
— Je distingue des cheveux longs.
Lorsque le bruit du moteur s’amplifia, MacNeice se tourna vers le large, à l’est, où il repéra la vedette de la police qui amorçait un ample virage autour de la langue de terre.
— Je vous vois maintenant. Ça ira.
— Ça va sentir très mauvais ?
— Probablement pas. Elle est là depuis un moment, le corps est proche du point de congélation.
Il glissa son cellulaire dans la poche de son manteau et s’avança jusqu’au bord de l’eau, où une frange de dentelle glacée ourlait le rivage déchiqueté. Un rutilant fourgon GMC noir portant l’inscription « Winston » en lettres dorées calligraphiées s’avançait lentement et lourdement le long de Valley Inn Road. Le véhicule s’arrêta près des voitures de police, mais personne n’en sortit.
MacNeice vit Vertesi se diriger vers la portière du conducteur, puis il braqua ses jumelles au-delà de l’étroite langue de terre où, ayant réduit sa vitesse, la vedette de la police avançait dans son propre sillage. Lorsque l’embarcation s’engagea dans la petite baie, MacNeice aperçut Aziz revêtue d’un gilet de sauvetage jaune vif. L’homme à la barre effectua un virage à cent quatre-vingts degrés, passa au point mort, puis laissa l’embarcation dériver doucement. Il l’arrêta adroitement juste à côté de la plaque de glace.
Un des plongeurs grimpa sur le marchepied à la poupe, remonta le capuchon en néoprène et revêtit des gants noirs. Le moteur fut coupé, et le silence régna de nouveau sur la baie. Au moyen de leurs piques, les pompiers maintinrent le bateau en position pendant que l’autre plongeur jetait les amarres à l’avant et à l’arrière.
Aziz et le chef d’équipe sortirent du poste de pilotage et se dirigèrent à bâbord.
— Voici le sergent Nelson Rivera, commandant de l’unité, lança Aziz. Et Dodsworthy et Zanitch, les plongeurs.
MacNeice héla l’homme sur la plateforme arrière :
— Dodsworthy, avez-vous une idée de l’épaisseur de la glace ?
— Probablement entre dix et quinze centimètres au milieu, sept environ sur le bord, répondit-il. Je dois plonger pour en être sûr.
Zanitch apporta les bout...

Table des matières

  1. Page couverture
  2. Les Éditions du Boréal
  3. Faux-titre
  4. Du même auteur en langue française
  5. Titre
  6. Crédits
  7. Dédicace
  8. Citation
  9. 1
  10. 2
  11. 3
  12. 4
  13. 5
  14. 6
  15. 7
  16. 8
  17. 9
  18. 10
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  21. 13
  22. 14
  23. 15
  24. 16
  25. 17
  26. 18
  27. 19
  28. 20
  29. 21
  30. 22
  31. 23
  32. 24
  33. 25
  34. 26
  35. 27
  36. 28
  37. 29
  38. 30
  39. 31
  40. 32
  41. 33
  42. 34
  43. 35
  44. 36
  45. 37
  46. 38
  47. 39
  48. 40
  49. 41
  50. Épilogue
  51. Remerciements
  52. Source
  53. Crédits et remerciements
  54. Fin
  55. Quatrième de couverture