Le matériel de couture
Coudre à la machine nécessite de choisir une machine adaptée et d’apprendre à la connaître, puis de décider des accessoires utiles. Aiguilles, fils, tissus et entoilages viennent compléter les éléments dont vous aurez besoin pour tout projet de couture.
Machine à coudre
Anatomie d’une machine à coudre
Ce livre concerne les machines à coudre électriques, c’est-à-dire celles qui nécessitent d’être reliées au circuit d’alimentation électrique, qu’elles soient mécaniques ou électroniques.
Quels que soient leur type ou leurs capacités, elles ont toutes en commun les éléments suivants, situés aux mêmes endroits et ayant les mêmes fonctions.
Une machine à coudre et les différentes parties qui la composent.
Le porte-bobine accueille la bobine de fil qui sert de fil d’aiguille. Selon les modèles de machines à coudre, il peut être vertical ou horizontal.
Le guide-fil du fil de canette sert aussi de disque de tension au fil de canette ; son utilisation permet de bobiner correctement une canette.
Le bobineur de canette permet d’enrouler du fil sur une canette.
Le variateur de vitesse (ou régulateur de vitesse) permet de contrôler la vitesse de piqûre de la machine à coudre, de lent à rapide : il existe seulement sur les machines électroniques. Sur les machines à coudre mécaniques, seule la pédale permet de contrôler la vitesse de piqûre.
Le sélecteur de point permet de choisir le point de couture à réaliser. Une petite plaque décrivant les différents points que propose la machine à coudre permet de les choisir aisément.
Le sélecteur de largeur de point permet de faire varier l’écartement d’un point zigzag ou de tout autre point large. La largeur de point va jusqu’à 4 à 5 mm sur les machines mécaniques, mais peut atteindre 9 mm sur les machines électroniques haut de gamme. Le sélecteur permet aussi, sur un grand nombre de machines, de déplacer l’aiguille latéralement : il est ainsi possible de piquer un point droit complètement à gauche du pied presseur.
Le sélecteur de longueur de point permet de faire varier la distance entre deux piqûres d’un point droit. La longueur de point peut être de 4 mm maximum sur les machines mécaniques, et aller jusqu’à 7 mm sur des machines très perfectionnées.
Le bouton de réglage de la pression du pied presseur sert à augmenter ou diminuer la pression exercée par le pied presseur sur le tissu, pression qui doit être plus forte pour un tissu épais et plus légère pour un tissu fin. Certaines machines perfectionnées règlent automatiquement ce paramètre.
Le levier releveur du fil contrôle la quantité de fil nécessaire à la couture ; il se lève et s’abaisse en même temps que l’aiguille, car il est synchronisé avec cette dernière, tout comme les griffes d’entraînement.
Le levier releveur du fil et la molette permettant de régler la tension exercée sur le fil d’aiguille.
La molette de réglage de la tension du fil d’aiguille permet d’ajuster la tension exercée sur le fil d’aiguille pour obtenir des points de couture bien équilibrés.
Sur cette machine à coudre mécanique, la sélection des points et de leurs longueur et largeur se fait en tournant les molettes.
En appuyant sur le bouton de marche arrière, l’aiguille va « revenir sur ses pas ».
Le plateau de couture ou espace de travail est la partie de la machine à coudre qui reçoit le tissu à coudre, il entoure la plaque d’aiguille. Plus il est spacieux, plus la couture est confortable.
Le coupe-fil permet de couper les fils d’aiguille et de canette sans avoir recours à une paire de ciseaux.
La poignée sert à transporter la machine à coudre facilement.
Vue arrière d’une machine standard.
Le volant sert à faire descendre puis remonter l’aiguille sans avoir à utiliser la pédale.
Les prises de branchement de la pédale et du cordon d’alimentation se situent généralement sous le volant de la machine à coudre. L’interrupteur d’alimentation, qui permet d’allumer et d’éteindre la machine à coudre, se trouve souvent à proximité.
La fonction équilibrage est surtout présente sur les machines haut de gamme (voir son utilité page 256).
Le levier d’escamotage des griffes d’entraînement fait disparaître les griffes sous la plaque d’aiguille.
Les guide-fils guident le fil destiné à l’aiguille depuis la bobine jusqu’au chas de l’aiguille.
Le levier du pied presseur sert à abaisser ou relever le pied-de-biche (ou pied presseur).
Le pince-aiguille accueille l’aiguille ; c’est une vis qui maintient l’aiguille dans le pince-aiguille. Pour changer l’aiguille, il faut dévisser cette petite vis, qui libère alors l’aiguille en place.
L’aiguille réalise la couture en conduisant le fil dans le tissu. L’enfile-aiguille permet de faciliter l’enfilage du fil dans le chas de l’aiguille. Il se généralise sur les machines à coudre et consiste en un petit crochet qui traverse le chas de l’aiguille et attrape le fil en se rétractant.
Le pied-de-biche ou pied presseur a pour rôle de maintenir le tissu sur les griffes d’entraînement.
Le support de pied presseur ou porte-pied permet de fixer le pied presseur. Le système de fixation varie selon les marques : ce peut être par clip, par pression ou encore par vis que l’on ôtera le pied presseur pour le remplacer par un autre.
Détail des fonctions autour du pied presseur.
La plaque d’aiguille, le plus souvent en métal, est pourvue d’ouvertures qui laissent passer les griffes d’entraînement ainsi que l’aiguille. Cette plaque comporte des gravures, réalisées à des distances bien précises, qui vous aideront à piquer droit (voir page 59).
Les griffes d’entraînement sont de petites dents placées sous la plaque d’aiguille, qui la traversent quand elles remontent pour attraper le tissu et le déplacer. Ces griffes fonctionnent d’avant en arrière. Elles sont synchronisées avec le pied presseur : ces deux éléments coincent le tissu et permettent son déplacement. Sur la plupart des machines, les griffes d’entraînement peuvent être abaissées en appuyant sur une commande ou bien bloquées par une petite plaque, appelée le plus souvent plaque à repriser (voir chapitre 7 page 245).
Devant les griffes d’entraînement se trouve le couvercle du boîtier de canette : cette petite plaque, qui peut être transparente, s’ouvre pour laisser voir le boîtier de canette. Parfois vous trouverez un schéma explicatif sur le couvercle, qui vous guidera dans l’installation de la canette.
Si la machine possède un boîtier de canette vertical, une capsule en métal accueille la canette. Puis vous insérez capsule et canette dans le boîtier de canette.
Boîtier de canette horizontal garni d’une canette.
Boîtier de canette vertical d’une machine à coudre mécanique, avec la canette installée.
Outils et accessoires
La canette de la machine à coudre ressemble à une petite bobine, elle peut être en métal ou en plastique. Logée sous la plaque d’aiguille, elle constitue la réserve de fil de dessous, de fil inférieur.
Selon les marques et les modèles de machine, les canettes diffèrent : utilisez bien les canettes qui correspondent à votre machine afin de ne pas endommager cette dernière.
Canettes en métal et en plastique, incompatibles pour une même machine.
Disposer de canettes en nombre suffisant
Il peut être utile d’acquérir des canettes supplémentaires, surtout si vous avez l’habitude de coudre plusieurs projets en même temps. Cela permet d’avoir des canettes vides à disposition, sans avoir à en dévider une.
Une machine à coudre est vendue avec un certain nombre d...