chapitre 1
Découvrir le D500
Le D500 aura su se faire attendre, laissant bon nombre de photographes férus de photographie d’action sportive et animalière désespérer de voir enfin renouveler le très bon D300 apparu en 2007, remplacé deux ans après par sa version « s », puis… plus rien… jusqu’au D500 !
Nikon aura fait patienter les afficionados des boîtiers professionnels à capteur DX, mais leurs attentes sont largement récompensées par ce D500 aux caractéristiques complètes et aux performances impressionnantes, lui permettant d’être à l’aise dans des domaines bien plus larges que la photographie d’action « pure et dure » pour laquelle il excelle…
Caractéristiques principales et atouts du D500
Resituons dans un premier temps les points forts de cette nouvelle « machine à photographier » (figure 1.1), qui seront détaillées au fil de cet ouvrage. Cette liste déjà très impressionnante n’est pas exhaustive et pose quelques jalons de ce que nous allons explorer ensemble…
• Boîtier de 800 g au gabarit proche du D810 quoiqu’un peu moins haut, mêlant l’alliage de magnésium et les fibres de carbone plus légères (comme le D750), et muni de joints d’étanchéité, garantissant une bonne résistance et une protection à la poussière et à l’humidité (voir chapitre 9). On retrouve également la poignée creusée du D750, qui assure une bonne prise en main.
• Obturateur testé sur 200 000 cycles, découplé des mécanismes de remontée du miroir et de fermeture du diaphragme. En outre, Nikon a revu pour cette génération la cinétique du miroir et de l’obturateur pour assurer une meilleure fluidité et laisser le miroir en position basse le plus longtemps possible améliorant ainsi le suivi AF (voir chapitre 2).
Figure 1.1 Conception d’ensemble du D500
• Le module Autofocus s’équipe de 55 collimateurs sélectionnables contre 51 sur la génération précédente, et y ajoute 98 points d’assistance portant à 153 le nombre total de collimateurs, répartis beaucoup plus largement pour une couverture quasi totale du viseur (voir chapitre 2). Un processeur lui est désormais dédié pour augmenter les capacités de calculs et sa réactivité.
• Cadence rafale jusqu’à 10 images par seconde, sur un nombre d’images jusqu’à 200 fichiers JPEG ou RAW à cadence maximale, en fonction de la carte utilisée (voir page 16).
• Double logement pour cartes mémoire de type SD (compatible avec la norme UHS-II) et XQD, ces formats permettant d’assurer des rafales sur un grand nombre de vues en complémentarité avec le buffer de l’appareil (voir page 17). Interface USB 3 pour un transfert des images plus rapide en mode connecté.
• Viseur (figure 1.2) couvrant 100 % du champ photographié (98 % en crop ×1,3). Pour les porteurs de lunettes, le dégagement oculaire est de 16 mm, avec correcteur dioptrique de -2 à +1 dioptrie. Le viseur est muni d’un œilleton circulaire et vissant typique des boîtiers professionnels, plus confortable et évitant les pertes. Le viseur optique affiche des informations telles que le quadrillage, les cadres des différents formats d’images, le témoin de l’anti-flickering, l’horizon virtuel…
Figure 1.2 Le prisme de visée du D500
• Écran arrière de 8 cm de diagonale, pour une définition XGA à 2 400 000 points RVB, plus précis et réglable en couleurs, devient tactile et inclinable. Commandes rétro-éclairées pour une utilisation plus aisée en basse lumière (figures 1.3 et 1.4).
Figure 1.3 Les commandes rétro-éclairées du D500, exclusivité des boîtiers professionnels de la marque
Figure 1.4 L’écran tactile et inclinable, une première sur les boîtiers pro Nikon
• Nombre de pixels effectifs de 20,9 Mpix, offrant la même densité de photosites que le D810 (environ 4,2 µm de large), ne nécessitant pas de filtre anti-aliasing et assurant ainsi un piqué optimal.
• Enregistrement vidéo 1080p (Full HD) jusqu’à 60 images par seconde (ips), et « 4K » possible au format UHD à 30 ips, pour des séquences sur carte jusqu’à 30 minutes (voir chapitre 5). Le streaming du flux non compressé est possible par la sortie HDMI.
• Le capteur d’analyse RVB passe à 180 000 pixels (il était de 91 000 points sur les D810 et D4s), pour une plus grande précision dans la reconnaissance de scène servant à la gestion de l’exposition, du suivi AF et à la balance des blancs.
• Large spectre de sensibilités allant de 100 à 51 200 ISO, extensible à 50 ISO (L1.0) et à 164 000 ISO (Hi5) – voir chapitre 3.
• Gestion des flashs déportés par radio via l’interface WR-R10, une première chez Nikon (voir chapitre 4).
• Fonctions tactiles permettant le défilement image par image ou accéléré, l’agrandissement rapide, la saisie du texte et la commande de l’autofocus et de la balance des blancs manuelle en Live view.
• Intrégration de solution de partage sans fil des images via des solutions mêlant Bluetooth, Wi-Fi et l’application SnapBridge.
• Options de personnalisation extrêmement poussées, que nous allons explorer ensemble dans la suite de ce livre !
Identifier les commandes
• Les commandes du boîtier sont réparties dans cinq zones principales (figure 1.5), ergonomiquement organisées. À noter que toutes les touches de gauche sont rétro-éclairées, une innovation très appréciable héritée du D4 :
• la poignée regroupe le déclencheur, les molettes avant et arrière, un écran d’informations, des fonctions d’exposition et une touche d’enregistrement vidéo. Évolution ergonomique importante : la commande ISO migre du trèfle de commande à la poignée ! Il faudra s’y habituer au début, mais à l’usage cela se révèle très bénéfique…
• la façade avant présente les commandes d’autofocus, la prise PC (synchro-flash) et la prise télécommande 10 broches, la commande d’aperçu de profondeur de champ (touche Pv), une touche personnalisable Fonction (touche Fn1) et la commande de libération de l’objectif ;
•
le trèfle de commande, sur le dessus de l’appareil, permet la configuration de la balance des blancs (WB), du format de fichier (QUAL), du mode de mesure de lumière
, et du mode d’exposition qui a été interverti avec la touche ISO par rapport aux anciennes générations. Sous le trèfle de commande se trouve la couronne (sécurisée) de sélection des modes de prise de vue ;
• à l’arrière, les touches latérales de gauche assurent les fonctions de lecture et effacement des images, d’accès au menu, de verrouillage des images, d’agrandissement et de réduction de l’image, d’accès au Picture Control. Une nouvelle touche Fn2 fait son apparition en complément de la Fn1 en façade, qui permettra de noter les images, ou d’accéder au menu personnalisé ;
•
la partie arrière droite présente les sélecteurs multidirectionnels principal et secondaire, la touche d’activation de l’AF, la touche
pour bénéficier de l’écran secondaire, la commande Live view et la touche
de raccourci vers les réglages essentiels (que l’on soit en visée optique ou en Live view).
Figure 1.5 Les commandes du D500 sont réparties en cinq zones principales.
Vérifier et ajuster ses réglages : les écrans de contrôle
Le D500 propose trois écrans de contrôle pour piloter ses réglages :
• les informations affichées dans le bas du viseur, que l’on active en pressant le déclencheur à mi-course ;
• l’écran supérieur noir et blanc qui présente les informations essentielles (figure 1.6) ;
• un affichage d’informations plus complet sur l’écran arrière, que l’on active en pressant la touche
.
L’écran arrière propose en outre des raccourcis vers les commandes de menu listées dans sa partie basse (figure 1.7), auxqu...