Pathologie générale du bùtiment
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Pathologie générale du bùtiment

Diagnostic, remÚdes & prévention

Philippe Philipparie

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  1. 224 pages
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Pathologie générale du bùtiment

Diagnostic, remÚdes & prévention

Philippe Philipparie

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À propos de ce livre

En aidant les professionnels à identifier et à comprendre les différents désordres qui peuvent se produire dans un bùtiment, ce guide pratique illustré de plus de 250 photos et schémas leur permettra de les traiter mais aussi de les prévenir.

Labels et certifications sont, depuis longtemps dĂ©jĂ , recherchĂ©s par les industriels du bĂątiment pour valoriser la qualitĂ© de leurs produits. Du cĂŽtĂ© de la maĂźtrise d'oeuvre, on a suivi la mĂȘme voie en engageant des processus de qualification. De ce fait, certification et qualification sont dĂ©sormais d'usage courant, jusque dans les entreprises de construction. Mais il faut maintenant compter avec les rĂ©centes Ă©volutions touchant la gestion de chantier, le LEAN ou encore le BIM: elles n'Ă©pargneront pas aux constructeurs les dysfonctionnements qui, en se manifestant au fil du temps, continueront d'entraĂźner des litiges au-delĂ  de la rĂ©ception des travaux.

Expert en bĂątiment, l'auteur Ă©tudie ici les dommages relevant de la responsabilitĂ© des constructeurs (maĂźtrise d'Ɠuvre et entreprises ayant rĂ©alisĂ© les travaux). On sait que les dĂ©sordres affectant un bĂątiment peuvent survenir en cours de chantier; ils seront alors traitĂ©s dans le cadre du marchĂ©; s'ils sont constatĂ©s plus tard ils relĂšveront de la garantie dĂ©cennale de l'entreprise tandis que les litiges de chantier portant sur des dommages occasionnĂ©s Ă  des tiers relĂšveront de la responsabilitĂ© civile de l'entreprise.

Pratiques autant que juridiques, toutes les dimensions de la pathologie du bùtiment sont examinées, solutions à l'appui.

Publics
Professionnels de la construction, de l'artisan au maĂźtre d'ouvrage (particulier, promoteur, bailleur social), techniciens et ingĂ©nieurs des bureaux d'Ă©tude, entreprises de construction et maĂźtres d'Ɠuvre, juristes et gestionnaires de patrimoine.

Foire aux questions

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Informations

Partie 1

Contexte

Chapitre 1 | PATHOLOGIE ET QUALITÉ

1.1 ATTENTES DE LA MAÎTRISE D’OUVRAGE

Vitruve, architecte romain du Ier siĂšcle, Ă©crivait que tous les Ă©difices doivent ĂȘtre exĂ©cutĂ©s de maniĂšre que la soliditĂ©, l’utilitĂ© et la beautĂ© s’y rencontrent. La formule est Ă©lĂ©gante. Tout y est. Usant de termes modernes, un architecte Ă©crirait que son ouvrage doit possĂ©der une bonne rĂ©sistance mĂ©canique, ĂȘtre agrĂ©able Ă  vivre et possĂ©der des qualitĂ©s esthĂ©tiques certaines.
La qualitĂ© a donc toujours Ă©tĂ© de mise. Mais de quelle qualitĂ© s’agit-il, que recouvre ce mot tout Ă  fait commun ?
Quelles sont les attentes de la maütrise d’ouvrage ?
Qu’est-ce qu’un ouvrage de qualitĂ© ?
Est-ce uniquement un ouvrage solide, dans lequel il fait bon vivre et dotĂ© d’une esthĂ©tique agrĂ©able.
D’autres critĂšres peuvent ĂȘtre mis en avant :
‱ le prix et surtout le respect du prix convenu ;
‱ le montage de l’opĂ©ration puis la rĂ©alisation des travaux dans un dĂ©lai convenable ;
‱ la rĂ©alisation d’un bĂątiment facile Ă  entretenir, Ă  coĂ»t raisonnable.
Il y a là des dispositions souvent figées par contrat.
La rĂ©sistance de l’ouvrage Ă  long terme, au-delĂ  du dĂ©lai de garantie lĂ©gal et la facilitĂ© avec laquelle il pourra ĂȘtre entretenu ne peuvent ĂȘtre nĂ©gligĂ©es, tout comme les dĂ©penses prĂ©visibles pour le chauffer ou le rafraĂźchir. Pourquoi ne pas considĂ©rer qu’une empreinte carbone du bĂątiment aussi rĂ©duite que possible constitue aussi un critĂšre qualitatif ?
L’attractivitĂ© du bien, les possibilitĂ©s de revente dans de bonnes conditions ne doivent pas ĂȘtre occultĂ©es. Les Français aiment ĂȘtre propriĂ©taires, mais dĂ©mĂ©nagent souvent.
Il y a lĂ  des fondamentaux auxquels les divers acteurs concernĂ©s vont apporter des rĂ©ponses bien diffĂ©rentes. Le mot « qualitĂ© » reste donc assez vague. Chacun l’interprĂšte comme il l’entend. L’absence de dĂ©sordres ou plutĂŽt de dĂ©sordres majeurs constitue le critĂšre de base, mais ce n’est pas le seul.
Le client attend toujours — espĂšre — prendre possession d’un ouvrage qui vieillira bien. Si l’absence de dĂ©sordres constitue le critĂšre de base, avec des exigences portant sur le confort intĂ©rieur, encore convient-il de s’entendre sur la notion de dĂ©sordres.
Les maĂźtres d’ouvrage n’ont pas Ă  ce sujet la mĂȘme sensibilitĂ©.

1.1.1 Point de vue du particulier

Le particulier qui fait construire une maison qu’il va habiter se montrera beaucoup plus exigeant qu’un bailleur social, ou plutĂŽt n’aura pas la mĂȘme approche que celui-ci face Ă  l’apparition d’un dommage. Sa maison constitue l’achat le plus important de sa vie. Une modeste fissure lui paraĂźtra importante, inacceptable, quand bien mĂȘme ne revĂȘtirait-elle aucun caractĂšre de gravitĂ©. Et si ce particulier envisage de vendre son bien, il n’ignore pas que ce dĂ©faut, quelle qu’en soit l’importance, va dĂ©valoriser sa construction voire compromettre la vente.
Ce mĂȘme dommage sera nĂ©gligĂ© par une sociĂ©tĂ© HLM, car il est sans impact technique majeur et reste sans consĂ©quence pour la vie de ses locataires.
Le particulier sera plus sensible Ă  l’aspect gĂ©nĂ©ral de l’ouvrage, aux surfaces dont il va disposer qu’aux aspects techniques qu’il mĂ©connaĂźt. L’accĂšs Ă  Internet est pour lui une source d’informations incertaines qui sĂšment souvent le trouble.
Il sera toujours quelque peu dĂ©semparĂ© dĂšs lors qu’il sera confrontĂ© Ă  une anomalie dont il espĂšre rĂ©paration. La portĂ©e des garanties qui lui sont acquises lui est mal connue. Les moyens mis Ă  sa disposition pour obtenir satisfaction lui sont souvent Ă©trangers.
La survenance d’un dommage, quel qu’il soit, reste toujours trĂšs sensible pour un particulier. Il n’est pas Ă  mĂȘme d’en apprĂ©cier la gravitĂ© et l’évolution prĂ©visible. Il peinera Ă  cerner qui en est responsable.
La police dommages-ouvrage, introduite avec la loi Spinetta, viendra toutefois l’aider, pour autant qu’elle ait Ă©tĂ© souscrite et que l’expertise susceptible d’ĂȘtre mise en place soit bien menĂ©e. Ce n’est pas toujours le cas.
Dans ce contexte, le particulier sera tentĂ© d’aller en justice.

1.1.2 Point de vue du bailleur social

Un bailleur social sera trĂšs attentif Ă  la durabilitĂ© des Ă©quipements des logements qu’il fait construire, aux modalitĂ©s d’entretien en gĂ©nĂ©ral. Il sait par avance qu’il devra gĂ©rer les litiges survenant aprĂšs la rĂ©ception, faire face Ă  la survenance de dommages, pour le moins inĂ©vitables. Cela fait partie de son quotidien.
Il est habituĂ© Ă  cela et dispose des services ad hoc, techniciens et juristes. Il connaĂźt bien mieux que le particulier ce qui relĂšve de ses droits et de ses devoirs. Il est en capacitĂ© d’apprĂ©cier avec recul le comportement de l’ouvrage qu’il doit gĂ©rer.
Ses souhaits auront un impact sur la conception de l’ouvrage.

1.1.3 Point de vue du promoteur

Un promoteur a pour objectif de vendre au meilleur prix les appartements qu’il fait construire. L’aspect de l’immeuble, la prĂ©sence de terrasses et de balcons ou encore le soin apportĂ© aux finitions seront pour lui des critĂšres importants.
Les litiges qui surviendront lors de l’occupation de l’immeuble seront gĂ©rĂ©s par le syndic de copropriĂ©tĂ©, aidĂ© s’il y a lieu par l’assureur dommages-ouvrage. Cet aspect n’est pas sans poser problĂšme dans la mesure oĂč la police dommages-ouvrage est souscrite par le promoteur qui ne bĂ©nĂ©ficiera pas des garanties de la police d’assurance qu’il souscrit. Le promoteur sera tentĂ© de rechercher le prix le plus bas, lĂ  oĂč le bĂ©nĂ©ficiaire de la garantie — le syndic de copropriĂ©tĂ©, voire les copropriĂ©taires — sera sensible Ă  la qualitĂ© des garanties apportĂ©es.
FAUT-IL FAIRE INTERVENIR UN PROGRAMMISTE ?
Quels sont les souhaits du maĂźtre d’ouvrage ? Le maĂźtre d’Ɠuvre ou le constructeur de maisons individuelles saura aider un particulier Ă  formuler ses dĂ©sirs, Ă  les exprimer. Il pourra ensuite proposer des solutions adaptĂ©es compatibles avec le terrain choisi, la surface Ă  construire et les possibilitĂ©s de financement. Les opĂ©rations simples peuvent se dispenser de l’élaboration d’un programme formalisĂ©.
Un maĂźtre d’ouvrage professionnel saura plus facilement exprimer ses attentes qu’un particulier. Il dispose de services techniques, mais face Ă  une opĂ©ration complexe il fera appel Ă  un programmiste.
En effet, la rĂ©ussite d’une opĂ©ration de construction d’envergure passe par la dĂ©finition d’un programme. Comment concevoir sans cela ?
Un programme clair facilitera le travail du maĂźtre d’Ɠuvre, permettra un dĂ©roulement harmonieux du chantier. Rien n’est pire que de devoir modifier la conception lorsque les travaux sont engagĂ©s.
DĂ©finir un programme, c’est rĂ©flĂ©chi...

Table des matiĂšres