Votre empire dans un sac Ă  dos
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Votre empire dans un sac Ă  dos

décodez la psychologie humaine pour trouver une idée de business, vendre sur internet et gagner votre vie depuis votre ordinateur

Stan Leloup

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  1. 256 pages
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Votre empire dans un sac Ă  dos

décodez la psychologie humaine pour trouver une idée de business, vendre sur internet et gagner votre vie depuis votre ordinateur

Stan Leloup

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À propos de ce livre

Une nouvelle maniÚre de voir sa carriÚre pour une génération (25-45 ans) qui ne sait pas toujours trouver sa voie dans l'économie moderne.

Fort de sept ans d'expériences plus que réussies sur le Web, Stan Leloup a gagné son indépedance financiÚre et une liberté géographique encore rarement égalée aujourd'hui. Au fil de centaines de rencontres, il a croisé des hommes et des femmes aux méthodes et aux ambitions différentes, mais qui avaient deux points communs:

1/ ils voulaient prendre le contrĂŽle de leur vie, de leurs revenues et de leur temps

2/ ils avaient identifié le levier technologique du Web comme la meilleure route vers cette indépendance.

Ce livre plonge dans la psychologie humaine pour apprendre au lecteur:

1. Comment trouver une idée qui va marcher (et correspond à ses envies).

2. Comment se diférencier dans un environnement compétitif.

3. Comment créer un pitch de vente persuasif sur Internet.

4. Comment faire parler de son idée, trouver des financements et trouver des clients.

5. Comment rester organisé et déterminé à travers les hautes et les bas d'une aventure entrepreunariale.

Il s'agit de passer de "je ne trouve pas de bonne idée" à "j'ai un business qui tourne". Ce livre vous explique comment faire en s'appuyant notamment sur des études de cas réelles, des conseils testés et l'expérience de l'auteur.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Eyrolles
Année
2020
ISBN
9782212836288
Édition
1

Partie 1

Savoir vendre est un super-pouvoir

CHAPITRE 1

Comment convaincre des inconnus de vous envoyer de l’argent

La rĂ©ussite entrepreneuriale la plus improbable du monde commence dans les annĂ©es 1960 dans l’Ohio, en plein Midwest amĂ©ricain, avec un jeune homme qui a un rĂȘve Ă©trange : convaincre de parfaits inconnus de lui envoyer de l’argent par la poste.
Le jeune homme a entendu parler dans un livre d’un business model fascinant : le « direct mail », qui consiste Ă  envoyer une lettre de vente tellement persuasive que le lecteur vous renverra en Ă©change un bon de commande – accompagnĂ© d’un chĂšque dĂ»ment signĂ©. De nos jours, on connaĂźt bien ce business model : il est Ă  l’origine des courriers publicitaires qui encombrent votre boĂźte aux lettres et remplissent votre corbeille Ă  papier. Mais du point de vue de ce jeune homme, la promesse est irrĂ©sistible : voici un moyen de toucher des clients Ă  travers les États-Unis et de faire fortune – avec pour seuls atouts son cerveau, sa machine Ă  Ă©crire et sa force de persuasion. Sans patron, sans employĂ©s et sans mĂȘme sortir de chez lui !
Chaque lettre envoyĂ©e Ă  un client potentiel coĂ»te de l’argent pour l’impression, l’enveloppe et le timbre. Supposons, pour notre calcul, que le coĂ»t soit de 0,5 $ par lettre expĂ©diĂ©e : une campagne de 1 000 lettres revient donc Ă  500 $ – et il faut recevoir au moins 500 $ en retour pour couvrir les coĂ»ts. Bien sĂ»r, le produit que le client a commandĂ© coĂ»te aussi de l’argent Ă  expĂ©dier, mais supposons pour le moment que cette dĂ©pense soit nĂ©gligeable.
Le problĂšme, c’est que c’est sacrĂ©ment difficile de convaincre un parfait inconnu de vous envoyer un chĂšque sur la base d’une simple lettre.
C’est ce dĂ©fi qui rend l’idĂ©e aussi excitante aux yeux du jeune homme : sera-t-il assez persuasif pour convaincre ces 1 000 inconnus de lui envoyer 500 $ ou plus ? En cas d’échec, il aura perdu de l’argent sur chaque courrier expĂ©diĂ©. Mais en cas de succĂšs, s’il reçoit en retour 700 ou 1 000 ou mĂȘme 3 000 $, il pourra poster 2 000 nouvelles lettres dĂšs le lendemain. La semaine suivante ça sera 10 000 – et ainsi de suite
 Une lettre de vente qui gĂ©nĂšre plus d’argent qu’elle n’en coĂ»te Ă  expĂ©dier est une machine Ă  imprimer de l’argent, oĂč chaque dollar investi en rapporte deux. Si le jeune homme est ambitieux (et il l’est !), il rĂ©investira ses bĂ©nĂ©fices dans d’autres produits et d’autres campagnes – et en seulement quelques annĂ©es il aura construit un empire commercial depuis la table de sa cuisine.
Cette idĂ©e l’obsĂšde. Il dĂ©vore tous les livres qu’il peut trouver sur l’art de la vente, et si un ouvrage est introuvable en librairie, il est prĂȘt Ă  conduire des centaines de kilomĂštres pour se le procurer. Il prend l’avion pour se rendre Ă  Washington et consulter la collection inĂ©galable de la bibliothĂšque du CongrĂšs. Il met en application tout ce qu’il apprend, et essaie de vendre toutes sortes de produits : livres, gadgets, guides, « rapports spĂ©ciaux »  Il rĂ©dige des lettres de vente Ă  la chaĂźne. DĂšs qu’il peut rassembler assez d’argent pour payer l’imprimeur et la poste, il envoie une nouvelle fournĂ©e. Puis il retient son souffle en attendant que le facteur lui apporte une pile de chĂšques.
Malheureusement, les commandes n’arrivent pas. Ou du moins, pas assez pour couvrir les coĂ»ts. Les pertes s’accumulent, mais le jeune homme ne se dĂ©courage pas. À plusieurs reprises, il nĂ©glige de payer ses factures pour investir ses derniers dollars dans sa toute nouvelle idĂ©e. Peut-ĂȘtre est-ce finalement cette campagne qui le rendra riche ? Mais non. Les clients ne mordent pas Ă  l’hameçon et on lui coupe l’électricitĂ©.
Les Ă©checs s’enchaĂźnent ainsi pendant trois ans.
Jusqu’au jour oĂč il tombe sur une idĂ©e tellement simple et farfelue que personne n’y aurait pensĂ© sans ĂȘtre complĂštement dĂ©sespĂ©rĂ©. Cette idĂ©e le rendra multimillionnaire.
Il Ă©crit une lettre d’une seule page, qui commence ainsi :
« Cher Mr McDonald,
Saviez-vous que votre nom de famille est associĂ© Ă  un blason dans des archives hĂ©raldiques datant d’il y a plus de sept siĂšcles ?
Mon mari et moi-mĂȘme l’avons dĂ©couvert alors que nous faisions des recherches pour des amis partageant votre nom de famille. »
La lettre continue en proposant au lecteur de commander une copie du blason familial, accompagnĂ©e d’un rapport sur les origines du nom, pour la modique somme de 2 $ (ce qui correspond aujourd’hui Ă  12 $ ou 11 €). « Nancy » (le jeune homme a signĂ© la lettre du nom de sa femme) explique que la reproduction fait une splendide dĂ©coration murale et un cadeau parfait pour un membre de la famille.
Pour la premiĂšre fois, il a atteint son objectif : chaque courrier rapporte plus d’argent qu’il n’en coĂ»te. Il a enfin construit sa machine Ă  imprimer de l’argent – et cette machine a continuĂ© Ă  fonctionner pendant plus de trente ans, au cours desquels ce simple courrier a gĂ©nĂ©rĂ© plus de 7 300 000 commandes.

Le premier entrepreneur du web

Le jeune homme s’appelait Gary Halbert. Son succĂšs initial avec les blasons familiaux a donnĂ© naissance Ă  un empire qui le rendra multimillionnaire. Si un produit peut ĂȘtre envoyĂ© par la poste, Gary l’a probablement vendu dans les annĂ©es 1970 et 1980. Son empire employait plus de 700 personnes. La lĂ©gende veut qu’à un moment donnĂ©, il avait 40 employĂ©s dont la seule tĂąche Ă©tait d’ouvrir des enveloppes et de porter les chĂšques qu’elles contenaient Ă  la banque.
Gary Halbert est depuis devenu une figure mythique parmi les copywriters (cet anglicisme dĂ©signe un rĂ©dacteur spĂ©cialisĂ© dans la vente – l’expression française Ă©quivalente est « concepteur-rĂ©dacteur »). Dans les annĂ©es 1980, il a Ă©crit une sĂ©rie de lettres Ă  son fils pour lui expliquer l’essence de son mĂ©tier – ce corpus est aujourd’hui traitĂ© comme un texte sacrĂ©, mĂȘme par des entrepreneurs (dont je fais partie) qui se sont lancĂ©s sur Internet des annĂ©es aprĂšs la mort de Gary en 2007. Un bel accomplissement, surtout quand on sait que la durĂ©e de vie moyenne d’une tactique marketing Ă  l’heure du web est proche de celle de la carriĂšre musicale d’une star de la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©.
Mais pourquoi est-ce qu’un entrepreneur comme moi – qui a construit sa carriĂšre sur YouTube, les podcasts et le marketing par e-mail – est fascinĂ© par un ancĂȘtre qui aurait cru qu’Instagram est une unitĂ© de mesure ? Pourquoi ressasser cette vieille histoire dans un livre dont le but est de monter un business en ligne ?
La raison est simple : Gary Halbert nous montre que certaines choses ne changent pas.
Le progrĂšs technologique ne fait que s’accĂ©lĂ©rer. Google modifie son algorithme 500 Ă  600 fois par an. Facebook change rĂ©guliĂšrement les rĂšgles du jeu sans prĂ©venir personne (pas mĂȘme les entrepreneurs qui dĂ©pendent de la plateforme pour gagner leur vie). Les tactiques qui marchaient il y a deux ans sont dĂ©jĂ  obsolĂštes. MĂȘme si vous ĂȘtes en avance et trouvez une technique qui marche aujourd’hui, vos concurrents sont sur vos talons. L’entrepreneur qui essaie de tenir le rythme du changement technologique est comme un cowboy de rodĂ©o montĂ© sur un taureau enragĂ© – l’animal se cabre dans tous les sens, de plus en plus fĂ©roce, et le cavalier ne peut qu’espĂ©rer qu’il tiendra juste un peu plus longtemps.
Dans cet ouragan technologique, il n’y a qu’un point fixe. Un maillon essentiel qui n’est pas mis Ă  jour 500 fois par an – ni mĂȘme une fois tous les 500 ans. C’est le seul Ă©lĂ©ment qui n’a pas changĂ© depuis la lettre miraculeuse de Gary en 1971. Quelle est cette constante ?
Le cerveau humain.

Notre cerveau n’a pas changĂ© (malgrĂ© l’avancement de la technologie)

Steve Jobs comparait l’ordinateur Ă  « un vĂ©lo pour notre esprit » : le vĂ©lo amplifie votre effort musculaire et vous permet d’aller plus loin, plus vite et en dĂ©pensant moins d’énergie ; l’ordinateur amplifie votre effort intellectuel de la mĂȘme maniĂšre. La technologie ne nous transforme pas vraiment, elle amplifie nos tendances naturelles. Nous ne sommes que des primates qui ont dĂ©veloppĂ© de trĂšs, trĂšs bons outils.
Notre ADN Ă©volue au ralenti par rapport Ă  nos technologies. Et c’est le cas mĂȘme pour nos technologies les plus anciennes, comme l’agriculture. Dix mille ans aprĂšs l’invention de l’agriculture, nos gĂšnes ne sont pas encore tout Ă  fait adaptĂ©s Ă  notre nouvelle alimentation. Certains d’entre nous sont encore intolĂ©rants au lait de vache, ou au gluten trouvĂ© dans le blĂ© ! Ironiquement, les derniers rĂ©gimes Ă  la mode annoncent que la solution est de revenir Ă  l’alimentation simple de nos ancĂȘtres prĂ©historiques.
Nous avons eu encore moins de temps pour nous adapter au smartphone et aux rĂ©seaux sociaux. Pour prendre un seul exemple (nous reviendrons en dĂ©tail sur le sujet dans la deuxiĂšme partie de cet ouvrage), Twitter est excessivement nĂ©gatif – mais pas par la faute des dĂ©veloppeurs. Twitter amplifie et facile notre obsession naturelle pour les mauvaises nouvelles. En tant que chasseur-cueilleur, la meilleure nouvelle que votre ami Grok puisse vous communiquer est qu’il a trouvĂ© un nouveau buisson de myrtilles. Et la pire nouvelle possible est qu’un ours rĂŽde dans les parages et risque de dĂ©vorer toute votre famille. Naturellement, votre attention se tournera vers la menace et non pas vers l’opportunitĂ©. Cet instinct est toujours codĂ© dans notre ADN.
Pour vous le prouver, il suffit d’ouvrir le site d’actualitĂ© de votre choix : quel est le pourcentage de nouvelles positives ? À chaque fois que je fais le test, je compte au moins 80 % d’articles nĂ©gatifs : catastrophes, crimes, condamnations, polĂ©miques, scandales, manifestations, guerres, attentats et accidents
 Il y a cent mille ans, cette maniĂšre de penser avait de bonnes chances de vous sauver la vie. Et surtout, vous ne receviez que des informations vous concernant directement : vous n’aviez aucun moyen de savoir que deux tribus venaient de rentrer en guerre Ă  l’autre bout du monde. Aujourd’hui, Internet vous sert sur un plateau les pires nouvelles du monde entier. C’est pour ça que nous avons constamment l’impression que le monde va mal et que la sociĂ©tĂ© est sur le point d’imploser. Pourtant, en moyenne, le monde fonctionne plutĂŽt bien : le soleil se lĂšve, les arbres poussent, le taux d’humains sous le seuil de pauvretĂ© n’a jamais Ă©tĂ© aussi bas et les conflits jamais aussi rares. C’est notre biais de nĂ©gativitĂ© qui dĂ©forme nos perceptions. Essayons de quantifier cet effet : plus de 35 millions d’avions atterrissent sans problĂšme chaque annĂ©e, contre une vingtaine de crashs avec victimes. Pourtant, quand avez-vous lu pour la derniĂšre fois un article intitulĂ© « L’avion Paris-Barcelone arrive Ă  l’heure et sans incident » ?
La diffusion de ces technologies n’a pas rendu notre monde moins humain. Au contraire, l’environnement numĂ©rique est devenu ultra-humain et amplifie nos biais psychologiques (positifs ou nĂ©gatifs) : la crĂ©ativitĂ©, le tribalisme, l’indignation face Ă  l’injustice, la quĂȘte de statut, le court-termisme, l’égocentrisme, les valeurs partagĂ©es, les hallucinations collectives


Le secret de la lettre qui valait des millions

En tant qu’entrepreneur, votre rĂŽle n’est donc pas d’obĂ©ir aux algorithmes de YouTube ou de Facebook – mais de plaire aux ĂȘtres humains, qui vivent, dansent et pleurent de l’autre cĂŽtĂ© de l’écran. AprĂšs tout, les algorithmes tentent (avec plus ou moins de succĂšs) de donner aux humains ce qu’ils veulent.
En 1971 comme aujourd’hui, l’objectif du copywriter reste le mĂȘme : pour Ă©crire une lettre de vente efficace, vous devez comprendre en profondeur le client que vous cherchez Ă  convaincre. Le secret de la lettre qui a fait la fortune de Gary vient d’un exercice d’empathie.
Avant de dĂ©couvrir ce secret, Gary a Ă©tudiĂ© tout ce qui avait Ă©tĂ© Ă©crit sur l’art de crĂ©er des lettres de vente persuasives. Les sources sont alors unanimes sur la maniĂšre de crĂ©er une campagne gagnante : il faut Ă©conomiser de l’argent sur l’expĂ©dition en prenant avantage des remises sur le volume, attiser la curiositĂ© en imprimant directement une phrase d’accroche sur l’enveloppe et attirer l’attention avec une brochure multicolore.
Pendant des annĂ©es, Gary Halbert suit ces conseils et il enchaĂźne les flops. Mais au moment de rĂ©diger sa fameuse lettre, il a un instant d’hĂ©sitation : tous ces conseils « prouvĂ©s » sont-ils vraiment la meilleure maniĂšre de toucher son client ? Il rumine alors sur une question : « Gary, que ferais-tu si tu devais absolument faire marcher ta prochaine campagne ? Que ferais-tu si tu ne pouvais envoyer qu’une seule lettre et si, en cas de non-rĂ©ponse, tu te faisais littĂ©ralement dĂ©capiter ? »
Cette question dĂ©clenche l’épiphanie de toute une carriĂšre. S’il n’avait qu’une seule lettre pour sauver sa vie, sa premiĂšre prioritĂ© serait
 que cette lettre soit lue. Mais que font la plupart des gens quand ils reçoivent une brochure multicolore dans une enveloppe bariolĂ©e, comme le conseillaient les gourous de l’époque ? Ils la mettent directement Ă  la poubelle !
Tant que sa vie est en jeu, Gary ne peut pas prendre ce risque. En revanche, il sait que nous ouvrons toujours une lettre personnelle. Il dĂ©cide donc d’envoyer une lettre toute simple, dans une enveloppe que vous auriez pu trouver Ă  la papeterie du coin, qui ressemble en tout point Ă  une correspondance personnelle. Il pousse mĂȘme le vice jusqu’à coller dessus un vrai timbre, ce qui coĂ»te un peu plus cher que l’envoi de masse, mais le diffĂ©rencie immĂ©diatement de tous les autres publicitaires.
À ce stade, l’industrie du marketing direct a passĂ© plusieurs dĂ©cennies dans une course aux armemen...

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