L'art du trading
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L'art du trading

Le best seller du trading !

Thami Kabbaj

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L'art du trading

Le best seller du trading !

Thami Kabbaj

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À propos de ce livre

Plus qu'un métier, le trading est un art. S'il se nourrit de techniques éprouvées, il fait également appel à d'autres paramÚtres. Tout l'objet de cet ouvrage est de vous en dévoiler le contenu pour que vous puissiez spéculer avec succÚs sur les marchés financiers.

Rigoureusement documenté et faisant appel aux derniÚres théories en la matiÚre ainsi qu'à de nombreux cas réels, ce livre propose une réflexion profonde sur le trading, enrichie dans cette troisiÚme édition par les enseignements tirés des retournements de marchés de ces derniÚres années. Il permet à toute personne désirant appréhender sérieusement les marchés de:

  • AcquĂ©rir les mĂ©thodes de prĂ©vision les plus efficaces
  • Anticiper les mouvements majeurs
  • GĂ©rer au mieux ses positions
  • DĂ©velopper des stratĂ©gies
  • Prendre des dĂ©cisions
  • GĂ©rer son risque

Interrogeant les fondements scientifiques de l'analyse technique et exploitant les connaissances de l'analyse fondamentale, il met à votre disposition les outils nécessaires pour se forger une juste opinion du marché. Et y remporter de larges succÚs...

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Eyrolles
Année
2015
ISBN
9782212267174
Partie 1
Les marchés financiers sont-ils rationnels ?
Cette partie intĂ©ressera tout particuliĂšrement les professionnels de marchĂ© ainsi que les Ă©tudiants en finance de marchĂ©. Il s’agit d’une synthĂšse des principaux courants de pensĂ©e, qui se base sur les articles Ă©crits par les spĂ©cialistes les plus en vue du moment. Cette partie vise la comprĂ©hension des dĂ©terminants des cours boursiers, ce qui nous semble ĂȘtre un impĂ©ratif pour la suite. Elle est indispensable pour tout trader novice ou aguerri. La mĂ©connaissance des travaux rĂ©alisĂ©s sur le sujet est flagrante et Ă  notre sens, l’opĂ©rateur a beaucoup Ă  apprendre des Ă©crits thĂ©oriques existant dans ce domaine. Certains gĂ©rants de portefeuille se targuent de recourir Ă  l’analyse fondamentale sans rĂ©ellement connaĂźtre les fondements thĂ©oriques de cette approche, ni ses faiblesses (et elles sont nombreuses). Nous avons donc insistĂ© sur ses apports mais Ă©galement sur ses dĂ©faillances. Une place consĂ©quente a Ă©tĂ© rĂ©servĂ©e aux nouvelles thĂ©ories financiĂšres, notamment la finance comportementale et l’école des conventions. Dans cette partie, le lecteur disposera des principaux rĂ©sultats de la thĂ©orie financiĂšre moderne, sans ĂȘtre rebutĂ© dans son apprentissage par des formules mathĂ©matiques inutiles Ă  notre sens.
Chapitre 1
L’analyse fondamentale est-elle encore pertinente ?
« Les économistes font rarement de bons spéculateurs, ils réfléchissent mal. »
Paul Krugman1
Le rapport de l’ancienne prĂ©sidente de la SEC2, Laura S. Unger, a montrĂ© que prĂšs de 99 % des recommandations Ă©mises par les quelques 28 000 analystes financiers amĂ©ricains, juste avant le krach de mars 2000, Ă©taient « d’acheter ou de conserver » les titres.
Lors d’une confĂ©rence, Michel Prada, le prĂ©sident de l’AMF, s’est interrogĂ© en ces termes sur la versatilitĂ© des marchĂ©s :
« Comment les marchĂ©s financiers ont-ils pu se tromper aussi lourdement pour ensuite corriger aussi brutalement les engouements passĂ©s ? Ne sont-ils pas au meilleur niveau de l’efficience ? [
] Les opĂ©rateurs sont de mieux en mieux formĂ©s ; les informations circulent Ă  la vitesse de la lumiĂšre et peuvent ĂȘtre acquises aux meilleures conditions d’égalitĂ© d’accĂšs et de coĂ»t. Comment, dĂšs lors, ces opĂ©rateurs peuvent-ils passer successivement de l’excĂšs d’enthousiasme Ă  un excĂšs de dĂ©prime et ce, sans rĂ©elle transition ? »
Pourtant, l’analyse dite « fondamentale »3 est encore considĂ©rĂ©e comme « l’approche de rĂ©fĂ©rence » et constitue souvent le principal outil d’aide Ă  la dĂ©cision de nombreux gĂ©rants de portefeuille, qui louent sa rigueur scientifique. Selon ses adeptes, elle permettrait de valoriser au mieux les principaux actifs financiers en calculant leur valeur fondamentale, Ă©galement qualifiĂ©e de « valeur intrinsĂšque » ou « valeur rĂ©elle ». Pour certains Ă©conomistes, le prix d’un actif financier doit tendre vers cette valeur fondamentale Ă  long terme.

Les fondements théoriques de la valeur fondamentale

L’analyse fondamentale se fonderait sur des principes thĂ©oriques solides et postule qu’à long terme, tout cours boursier devrait tendre vers sa valeur fondamentale. Durant de nombreuses annĂ©es, elle a Ă©tĂ© la principale mĂ©thode enseignĂ©e dans les universitĂ©s du monde entier, sa crĂ©dibilitĂ© Ă©tant en grande partie expliquĂ©e par l’étroite collaboration entre le monde acadĂ©mique et le monde financier.
Dans les faits, beaucoup d’intervenants parlent de l’analyse fondamentale sans en connaĂźtre les fondements thĂ©oriques. Cette mĂ©thode a Ă©tĂ© fortement influencĂ©e par la thĂ©orie Ă©conomique, notamment par l’école nĂ©o-classique et la thĂ©orie de l’efficience des marchĂ©s financiers.
NĂ©anmoins, ces derniĂšres annĂ©es, les critiques se sont faites de plus en plus nombreuses sur la pertinence de cette mĂ©thode d’analyse. Les nombreux scandales financiers, les piĂštres performances de certains analystes financiers et gĂ©rants de portefeuille, ainsi que les rĂ©centes avancĂ©es thĂ©oriques sapent les fondements mĂȘmes de l’analyse fondamentale. Si l’analyse fondamentale est utile pour mesurer la « valeur » d’un actif financier, elle prĂ©sente nĂ©anmoins de nombreuses limites et ne semble pas ĂȘtre une mĂ©thode appropriĂ©e pour anticiper les mouvements de marchĂ©, notamment les mouvements violents (krachs) et les bulles financiĂšres.
Revenons Ă  prĂ©sent sur les hypothĂšses Ă©mises par la thĂ©orie financiĂšre traditionnelle pour mieux mettre en Ă©vidence ses faiblesses et tenter de rĂ©pondre Ă  la question suivante : « L’analyse fondamentale permet-elle de prĂ©dire de maniĂšre satisfaisante l’évolution des cours boursiers ? »
La valeur fondamentale est un concept extrĂȘmement puissant qui a influencĂ© de maniĂšre dĂ©cisive les politiques Ă©conomiques menĂ©es au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Or, il nous semble difficile de comprendre la valeur fondamentale sans en connaĂźtre les fondements thĂ©oriques.
Nous effectuerons donc dans un premier temps un bref rappel des thĂ©ories Ă©conomiques originelles, puis montrerons dans un second temps comment les thĂ©ories Ă©conomiques modernes s’en sont inspirĂ©es. Ce dĂ©tour par la thĂ©orie Ă©conomique nous permettra de mieux comprendre les principales rĂ©formes menĂ©es au cours des derniĂšres dĂ©cennies, visant Ă  accroĂźtre l’efficience des marchĂ©s financiers ainsi que les influences thĂ©oriques de l’analyse fondamentale.

Les précurseurs

Adam Smith, le chantre du libĂ©ralisme et de l’individualisme
Selon le professeur Saint-Étienne4, le libĂ©ralisme a eu dĂšs le dĂ©part comme objectif avouĂ© d’assurer la libertĂ© de l’homme, et Ă©tait considĂ©rĂ© comme le meilleur moyen d’abattre la royautĂ© absolue. Selon cette doctrine, l’individu est un ĂȘtre titulaire de droits imprescriptibles du seul fait de sa naissance. Il peut disposer librement de sa personne et de ses biens, penser et communiquer Ă  sa guise, mais Ă©galement Ă©changer et entreprendre.
Adam Smith, universitaire Ă©cossais du XVIIIe siĂšcle, est l’un des premiers Ă©conomistes Ă  militer en faveur de la doctrine libĂ©rale. Il considĂšre que la libertĂ© des individus permet d’atteindre une situation profitable Ă  la sociĂ©tĂ© dans son ensemble et affirme sans dĂ©tour dans son cĂ©lĂšbre ouvrage5 :
« Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du boulanger ou du marchand de biĂšre que nous attendons notre dĂźner, mais bien du soin qu’ils apportent Ă  leur propre intĂ©rĂȘt. »
Chaque individu, en recherchant son intĂ©rĂȘt propre, contribue de maniĂšre non intentionnelle Ă  amĂ©liorer le bien-ĂȘtre de la sociĂ©tĂ©. En effet, dans une Ă©conomie de marchĂ©, toute personne va chercher Ă  accroĂźtre sa satisfaction personnelle par un enrichissement financier.
SpontanĂ©ment, l’individu va sĂ©lectionner les secteurs les plus prometteurs ou ceux pour lesquels il dispose des compĂ©tences les plus Ă©levĂ©es. Pour ce faire, il va s’efforcer d’offrir le meilleur produit ou service possible afin de s’attirer les faveurs de ses clients, ce qui bĂ©nĂ©ficiera indirectement aux autres, mĂȘme si telle n’était pas l’intention de dĂ©part.
Ainsi, les opĂ©rations des agents, en apparence indĂ©pendantes les unes des autres, seraient coordonnĂ©es par une « main invisible » qui permettrait de rĂ©aliser l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. La recherche de l’enrichissement personnel profite au bien-ĂȘtre global puisqu’elle incite Ă  la crĂ©ation de nouvelles entreprises, Ă  embaucher, Ă  donner le meilleur de soi-mĂȘme et au final Ă  dynamiser l’activitĂ© Ă©conomique :
« L’individu, en travaillant pour son intĂ©rĂȘt personnel, travaille de maniĂšre bien plus efficace pour l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral que s’il avait rĂ©ellement l’intention d’y travailler6. »
Dans ces conditions, le rĂŽle de l’État doit se limiter aux fonctions dites « rĂ©galiennes » (police, armĂ©e, justice) et dans une certaine mesure Ă  la construction de routes, de ponts et de certaines infrastructures publiques. En effet, il est difficile d’empĂȘcher l’utilisation par une personne d’une infrastructure publique, car comment lui faire payer cette prestation7 ? DĂšs lors, sans intervention de l’État, de nombreux biens publics (Ă©clairage public, route, Ă©ducation etc.) ne seraient pas produits. Cette approche est nĂ©anmoins contestĂ©e par certains Ă©conomistes ultralibĂ©raux qui considĂšrent que tout peut ĂȘtre privatisĂ© (l’exemple le plus cĂ©lĂšbre est celui des droits Ă  polluer de Ronald Coase, prix Nobel d’économie en 1991). Ainsi, l’État ne doit en aucun cas intervenir dans la sphĂšre privĂ©e, ni interfĂ©rer avec les mĂ©canismes de marchĂ© qui vont naturellement amener l’économie vers une situation optimale.
Pour résumer
Pour les Ă©conomistes classiques, le meilleur moyen de propulser l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral est de favoriser l’initiative individuelle. Cette approche met en avant la libertĂ© des individus, mais aussi l’individualisme, comme facteurs dĂ©terminants dans l’accroissement du bien-ĂȘtre de la sociĂ©tĂ©.
L’école nĂ©o-classique ou la dĂ©monstration mathĂ©matique de la supĂ©rioritĂ© du libĂ©ralisme
La science Ă©conomique moderne a Ă©tĂ© profondĂ©ment influencĂ©e par les travaux de trois Ă©conomistes de la fin du XIXe siĂšcle : le Français LĂ©on Walras, de l’universitĂ© de Lausanne, l’Autrichien Carl Menger et le Britannique William Stanley Jevons. Cette Ă©cole nĂ©o-classique, Ă©galement qualifiĂ©e de marginaliste, va contribuer Ă  asseoir la supĂ©rioritĂ© de l’économie de marchĂ© promulguĂ©e par Adam Smith et ses disciples. Elle apportera la dĂ©monstration mathĂ©matique8 des postulats posĂ©s par l’économiste Ă©cossais.
Les Ă©conomistes nĂ©o-classiques vont proposer une reprĂ©sentation du fonctionnement de l’économie qui repose sur deux principes :
  • La rationalitĂ© des individus : les individus agissent en utilisant au mieux les ressources dont ils disposent et compte tenu des contraintes qu’ils subissent. Ils sont omniscients, supercalculateurs et se basent sur toute l’information Ă  leur disposition pour prendre une dĂ©cision. DĂšs lors, la flexibilitĂ© des prix revĂȘt une grande importance. Il s’agit en effet de laisser au marchĂ© le soin de rĂ©aliser les allocations les plus efficaces pour l’ensemble de la sociĂ©tĂ© : l’État n’a pas Ă  intervenir. Le marchĂ© est autorĂ©gulateur au sens oĂč la flexibilitĂ© des prix permet une Ă©galisation de l’offre Ă  la demande sur chacun des marchĂ©s, et donc un retour Ă  l’équilibre, qui reprĂ©sente une situation oĂč l’offre est Ă©gale Ă  la demande sur un marchĂ©. L’équilibre gĂ©nĂ©ral correspond quant Ă  lui Ă  une situation d’équilibre sur tous les marchĂ©s (travail, biens et services, monnaie).
  • La concurrence pure et parfaite des marchĂ©s : pour que la concurrence soit considĂ©rĂ©e comme pure et parfaite, de nombreux critĂšres devront ĂȘtre respectĂ©s : la transparence du marchĂ©, la prĂ©sence de nombreux participants, l’homogĂ©nĂ©itĂ© du produit et la libre entrĂ©e sur le marchĂ©, qui empĂȘche toute entente ou collusion entre les vendeurs. La concurrence pure et parfaite conduit, selon ces auteurs, Ă  une utilisation optimale des ressources de l’économie et permet de maximiser le bien-ĂȘtre de l’ense...

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