
- 178 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
À propos de ce livre
La pédagogie Montessori permet à chaque enfant de s'épanouir dans le respect de son rythme et de sa personnalité, en développant ses pleins potentiels.
Educatrice Montessori, Charlotte Poussin partage son expérience avec vous pour vivre l'approche Montessori avec bébé. Aider sans trop aider, observer, encourager dans la bienveillance : un juste équilibre qui favorise chez l'enfant la sérénité, l'autonomie, la confiance en soi ainsi que la joie d'apprendre, la conscience de soi et de l'autre.
Ce livre, richement illustré, présente l'approche Montessori de la naissance à 3 ans, clairement et simplement :
- Les stades du développement et les besoins de l'enfant.
- L'état d'esprit Montessori en pratique avec des conseils concrets et des exemples précis.
- Plus de 100 activités pédagogiques faciles à mettre en place.
- Des témoignages d'experts et de professionnels Montessori.
Foire aux questions
Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
- Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
- Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Montessori de la naissance à 3 ans par Charlotte Poussin en format PDF et/ou ePUB. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.
Informations
ISBN de l'eBook
9782212045864Édition
11
Maria Montessori
(1870-1952)

Photo page de gauche : © Association Montessori Internationale
Une des premières femmes médecins d’Europe
Maria Montessori voit le jour le 30 août 1870, à Chiaravalle, petite ville située dans la province d’Ancône, en Italie. Elle est la fille unique d’un père fonctionnaire, assez austère, et d’une mère issue d’une famille de chercheurs. Ses parents, soucieux que leur fille reçoive une bonne instruction, décident d’emménager à Rome dans sa quinzième année.
Maria suit des études de médecine contre la volonté de tous, celles-ci étant à l’époque réservées aux hommes. Elle doit lutter pour obtenir des autorisations exceptionnelles. C’est un parcours du combattant. Elle fait preuve de ténacité et de courage. Il lui arrive de faire des dissections seule, le soir après les cours, car on considère alors qu’il est indécent qu’une jeune femme le fasse en présence d’étudiants masculins ! En 1897, elle est la première femme à obtenir le diplôme de médecine en Italie.
Elle poursuit des études de biologie, de psychologie et de philosophie entre la France, l’Angleterre et l’Italie. Elle travaille à la clinique psychiatrique de Rome auprès d’enfants mentalement handicapés. Elle considère que ceux-ci ont plus besoin d’une aide pédagogique que médicale. Elle défend leurs droits et leur dignité lors de nombreuses conférences. L’État crée alors une école d’orthophrénie (art de développer les facultés intellectuelles) et en confie la direction à Maria Montessori. Elle s’y occupe de la plupart des enfants déficients de Rome. Elle les observe inlassablement et se consacre à leur développement. Elle souhaite qu’ils soient plus respectés, stimulés et, par conséquent, plus actifs et sûrs d’eux-mêmes.
Maria Montessori s’inspire des travaux de deux médecins français du XVIIIe siècle, Jean Itard et son disciple Édouard Seguin. Jean Itard est connu pour avoir aidé le célèbre Victor, enfant sauvage de l’Aveyron retrouvé vers l’âge de 10 ans dans une forêt, vivant comme un animal, sans avoir acquis les caractéristiques de l’espèce humaine à cause de la solitude dans laquelle il a grandi. Son histoire a inspiré François Truffaut en 1969 pour son film L’Enfant sauvage. Quant à Édouard Seguin, il avait créé un matériel pédagogique destiné aux enfants déficients. Maria Montessori s’inspire de leurs travaux pour proposer des activités et travailler avec les enfants handicapés. Il s’avère que leurs progrès sont impressionnants, notamment dans les domaines de l’écriture et de la lecture. Certains se présentent aux examens de fin d’études primaires et obtiennent d’excellents résultats. Ce succès est pour elle une révélation. Elle décide alors de chercher ce qui peut entraver le bon développement des enfants sans handicap et souhaite leur proposer le matériel pédagogique qu’elle a élaboré. Une occasion va bientôt se présenter…
La première maison des enfants
Après quatre années en tant que professeur à l’Institut pédagogique de l’université de Rome, à travailler sur l’histoire de l’anthropologie et son application en pédagogie, une opportunité s’offre à elle de créer un lieu d’accueil pour des enfants non porteurs de handicap. On lui confie de jeunes enfants jusqu’alors livrés à eux-mêmes dans le quartier ouvrier de San Lorenzo, à Rome. C’est en janvier 1907 que Maria Montessori ouvre la première Casa dei Bambini (« Maison des enfants »). Elle fait aussitôt construire des meubles proportionnés à la taille des enfants, ce qui est alors révolutionnaire. Elle recrute une assistante avec laquelle elle s’occupe d’une cinquantaine d’enfants, leur proposant le matériel pédagogique qu’elle avait conçu pour les enfants porteurs de handicaps.
C’est dans une attitude de recherche qu’elle observe les enfants évoluer spontanément dans un environnement qu’elle a préparé pour eux. Dans une école qui ressemble à un laboratoire pédagogique tout en gardant une ambiance familiale, elle adapte le matériel en fonction de ses observations et élabore aussi de nouvelles activités. Elle est surprise par les capacités de concentration et d’autodiscipline des jeunes enfants. Elle multiplie les expériences et les découvertes positives. Elle observe que les enfants ont besoin d’ordre, de choisir librement leurs activités, de pouvoir répéter celles-ci aussi longtemps que bon leur semble et autant de fois qu’ils le souhaitent, car ils recherchent plus l’activité en elle-même que sa finalité. C’est ainsi qu’elle explore et découvre progressivement une nouvelle pédagogie qu’elle appellera « scientifique » et qui deviendra « la méthode Montessori ». Elle a toujours insisté sur le fait qu’elle n’avait rien inventé mais qu’elle se contentait d’observer ce que les enfants lui montraient, telle « l’interprète des enfants ». Elle constate aussi que les enfants « rapportent » chez eux de nouvelles habitudes de soin et d’ordre, et que les balcons de ce quartier défavorisé reverdissent. L’épanouissement des enfants se transmet à leur entourage.
La multiplication des écoles et la notoriété
Les progrès des enfants dont elle s’occupe sont si impressionnants qu’ils sont présentés dans la presse internationale. On vient des quatre coins du monde pour visiter cette nouvelle école ! Une deuxième maison des enfants s’ouvre dans un autre quartier pauvre de Rome. La renommée de Maria Montessori devient mondiale. Elle rédige plusieurs ouvrages au sujet de la pédagogie, de l’enfant et de son développement. Elle y parle d’autoéducation. Tout le monde veut connaître sa recette. Et justement, ce n’en est pas une, c’est une approche, un état d’esprit. C’est pour le transmettre et pour répondre à des demandes pressantes de formation qu’elle crée un cours, en 1909, pour former des éducateurs pour les enfants de 3 à 6 ans, puis un autre pour ceux de 6 à 12 ans. Ces cours deviennent internationaux dès 1913. Ces formations visent à développer sa méthode de façon rigoureuse, dans le respect de ses principes fondateurs : l’essentiel est de changer de regard sur l’enfant, ce qui nécessite un changement intérieur et une démarche d’humilité.
Les écoles se multiplient grâce à la formation de nombreux éducateurs de par le monde. Mais ce développement fulgurant est interrompu par la guerre de 1914. Maria Montessori s’exile aux États-Unis où de nombreuses écoles ont déjà vu le jour (une centaine en quelques années). Elle voyage régulièrement en Europe où elle participe à la création de mouvements pédagogiques. Au lendemain de la guerre, son retour en Europe favorise l’ouverture de très nombreux établissements inspirés de sa pédagogie. Maria Montessori donne des conférences et des cours de formation dans de nombreux pays, formant environ cinq mille éducateurs. Elle souhaite que le développement de sa méthode se fasse dans le respect de certains principes fondamentaux. C’est pour cela qu’elle crée l’Association Montessori Internationale (AMI), dont l’objectif est de préserver et de promouvoir sa pédagogie. Cette association est toujours très active. Elle est relayée par des associations nationales ; en France, il s’agit de l’AMF. Les coordonnées de ces deux associations figurent en fin d’ouvrage (cf. p. 174).
Lors de l’avènement du fascisme en Italie, Maria Montessori n’approuve pas l’atmosphère totalitaire régnante et décide de s’exiler. Mussolini, qui l’admirait, se vexe et décide de fermer toutes ses écoles. Maria Montessori s’installe alors en Espagne, puis part pour les Pays-Bas à l’arrivée de Franco au pouvoir.
De 1939 à 1945, elle fuit de nouveau la guerre et s’installe en Inde, à Madras. Elle y crée de nombreuses écoles et rencontre Nehru, Tagore et Gandhi, dont elle devient l’amie. C’est à cette période de sa vie qu’elle s’intéresse de plus en plus à la vie intra-utérine et aux nouveau-nés. Elle insiste sur le fait que la Paix avec un grand « P » germe mieux si la graine de paix est semée chez les enfants dès le début de leur vie. Les relations entre les adultes et les bébés, mais aussi les rapports des enfants entre eux à l’échelle de la famille, du voisinage et de la classe, conditionnent la nature des relations des adultes de demain. C’est pourquoi les premières années de vie sont si précieuses.
De retour en Italie, après la Seconde Guerre mondiale, Maria Montessori reprend la formation d’éducateurs et rétablit ses écoles à la demande du gouvernement. Elle publie de nouveaux livres et poursuit sa croisade pour la paix. « L’établissement d’une paix durable est l’objet même de l’éducation », avait-elle écrit quelques années plus tôt dans L’Éducation et la Paix. Entre 1949 et 1951, elle est nominée trois fois pour le Prix Nobel de la paix, ovationnée à l’Unesco et décorée de la Légion d’honneur.

Puis, Maria Montessori s’installe définitivement aux Pays-Bas, près de son fils Mario qui s’y marie et y fonde une famille. C’est à ce moment-là, à la fin de sa vie, que Maria Montessori se tourne plus particulièrement vers les tout jeunes enfants, en observant ses petits-enfants avec lesquels elle vit. Elle avait aussi longuement observé les bébés lorsqu’elle vivait en Inde. C’est en collaboration avec Adèle Costa Gnocchi et Gianna Gobbi, deux assistantes à qui elle a confié la conception d’aides au développement pour les tout-petits, qu’elle conçoit un espace adapté pour les bébés jusqu’à 18 mois, qu’elle appelle « nido » (« nid » en italien), et un autre pour les enfants d’un an et demi à 3 ans, communément appelé « la communauté enfantine ».
Maria Montessori meurt le 6 mai 1952, âgée de 82 ans. Elle laisse derrière elle un mouvement d’éducation nouvelle qui nous inspire encore aujourd’hui. Son fils Mario Montessori reprend la présidence de l’association AMI jusqu’en 1985.
Maria Montessori a par ailleurs beaucoup milité pour l’amélioration des conditions de la femme et des travailleurs. Elle s’est fait l’avocate des enfants et a dénoncé le fait qu’ils travaillent. C’était une femme résolument en avance sur son temps. En 2007, les écoles Montessori du monde entier ont célébré le centenaire de l’ouverture de la première maison des enfants.
Montessori aujourd’hui
Il existe de nos jours plus de 30 000 écoles Montessori dans le monde, réparties dans plus de cinquante pays, sans compter les innombrables écoles d’inspiration montessorienne. En France, on compte plus de 150 écoles Montessori et de nombreux projets de création. Ce qui est très peu, comparé à nos voisins européens comme l’Italie, l’Angleterre, l’Allemagne, la Scandinavie et les Pays-Bas, où l’on compte même des écoles Montessori qui bénéficient d’aides publiques. C’est aussi le cas en Inde où elles sont des milliers, au Japon et en Amérique du Nord. C’est également une pédagogie très utilisée par les familles pratiquant l’instruction à la maison.
Des recherches ont lieu de nos jours dans le domaine des neurosciences et de la psychologie cognitive, qui confirment les découvertes de Maria Montessori. Parmi elles, on peut citer celle d’Angeline Stoll Lillard, chercheuse américaine et professeur de psychologie à l’université de Virginia, qui a étudié les méthodes Montessori pendant plus de 20 ans. Dans son livre Montessori, the Science Behind the Genius, publié en 2005, elle expose les recherches scientifiques qui confirment les principes montessoriens. En France, Stanislas Dehaene, neuroscientifique et professeur de psychologie cognitive au Collège de France, a prêté une grande attention à l’expérimentation d’une classe Montessori adaptée, dans une maternelle publique de quartier défavorisé aux portes de Paris, entre 2011 et 2014. Des tests effectués par un laboratoire du CNRS ont prouvé que les enfants qui avaient bénéficié de cette expérience réussie avaient un raisonnement au-dessus des normes nationales. Cette expérience a fait ses preuves.

Même s’il est rassurant de prouver l’efficacité de cette pédagogie, le but de cette approche n’est pas de permettre aux enfants d’être « en avance », mais d’être autonomes, adaptés, comblés dans leur soif d’apprendre et par conséquent épanouis, individuellement et en communauté. Cela favorise l’égalité des chances. La pédagogie Montessori aspire à se développer dans les maisons, les crèches et les écoles publiques. Elle est souhaitable pour tous.
Ce qu’il faut retenir
Maria Montessori était une femme avant-gardiste...
Table des matières
- Couverture
- Le résumé et la biographie auteur
- Page de titre
- Copyright
- Préface
- Remerciements
- Sommaire
- Introduction
- 1. Maria Montessori (1870-1952)
- 2. Le développement de l’enfant entre 0 et 3 ans
- 3. Les besoins de l’enfant entre 0 et 3 ans
- 4. L’approche Montessori à la maison
- 5. Montessori en structure collective
- Conclusion
- Annexes