Harmonies Économiques
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Harmonies Économiques

une oeuvre de Frédéric Bastiat

  1. 572 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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Harmonies Économiques

une oeuvre de Frédéric Bastiat

À propos de ce livre

RÉSUMÉ : "Harmonies Économiques" de Frédéric Bastiat est une oeuvre phare qui explore les principes fondamentaux de l'économie à travers une approche harmonieuse et optimiste. Bastiat y développe l'idée que les lois économiques naturelles, lorsqu'elles ne sont pas entravées par des interventions artificielles, tendent vers l'harmonie et le bien-être général. L'ouvrage aborde des concepts tels que la propriété, la liberté des échanges, et le rôle de l'État, tout en soulignant les bénéfices du libre marché. Bastiat utilise un style clair et didactique pour démontrer comment les intérêts individuels peuvent converger vers le bien commun. Il s'attaque également aux idées protectionnistes et aux préjugés économiques de son temps, en utilisant des analogies et des exemples concrets pour illustrer ses arguments. "Harmonies Économiques" se distingue par sa capacité à rendre accessibles des concepts économiques complexes, tout en plaidant pour une société où la coopération et la liberté économique sont les moteurs de la prospérité. Ce livre est non seulement une défense éloquente du libéralisme économique, mais également un appel à la raison et à la compréhension des mécanismes économiques qui régissent nos sociétés. L'AUTEUR : Frédéric Bastiat, né le 30 juin 1801 à Bayonne, est un économiste et homme politique français du XIXe siècle. Issu d'une famille de négociants, il s'intéresse très tôt aux questions économiques et politiques. Bastiat est surtout connu pour sa défense ardente du libéralisme économique et son opposition aux politiques protectionnistes. Il commence sa carrière en tant que négociant, mais se tourne rapidement vers l'écriture et la politique. En 1848, il est élu député des Landes, où il milite pour le libre-échange et la réduction des impôts. Bastiat est également un membre actif de la Société d'économie politique de Paris. Ses écrits, tels que "La Loi" et "Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas", sont des oeuvres majeures qui continuent d'influencer la pensée économique contemporaine. Son style est caractérisé par l'usage de la satire et de la logique rigoureuse pour démonter les sophismes économiques. Bien que sa carrière soit écourtée par une maladie, Bastiat laisse derrière lui un héritage intellectuel important, marqué par sa foi inébranlable en la capacité de l'économie de marché à améliorer le sort de l'humanité.

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Informations

Année
2022
Imprimer l'ISBN
9782322380947
ISBN de l'eBook
9782322427673

V

DE LA VALEUR

Dissertation, ennui. — Dissertation sur la Valeur, ennui sur ennui.
Aussi quel novice écrivain, placé en face d’un problème économique, n’a essayé de le résoudre, abstraction faite de toute définition de la valeur ?
Mais il n’aura pas tardé à reconnaître combien ce procédé est insuffisant. La théorie de la Valeur est à l’économie politique ce que la numération est à l’arithmétique. Dans quels inextricables embarras ne se serait pas jeté Bezout, si, pour épargner quelque fatigue à ses élèves, il eût entrepris de leur enseigner les quatre règles et les proportions, sans leur avoir préalablement expliqué la valeur que les chiffres empruntent à leur figure ou à leur position ?
Si encore le lecteur pouvait pressentir les belles conséquences qui se déduisent de la théorie de la valeur ! Il accepterait l’ennui de ces premières notions, comme on se résigne à étudier péniblement les éléments de la géométrie, en vue du magnifique champ qu’ils ouvrent à notre intelligence.
Mais cette sorte de prévision intuitive n’est pas possible. Plus je me donnerai de soin pour distinguer la Valeur, soit de l’Utilité, soit du Travail, pour montrer combien il était naturel que la science commençât par trébucher à ces écueils, plus, sans doute, on sera porté à ne voir dans cette délicate discussion que de stériles et oiseuses subtilités, bonnes tout au plus à satisfaire la curiosité des hommes du métier.
Vous recherchez laborieusement, me dira-t-on, si la richesse est dans l’utilité des choses, ou dans leur valeur ou dans leur rareté. N’est-ce pas une question, comme celle de l’école : La forme est-elle dans la substance ou dans l’accident ? Et ne craignez-vous pas qu’un Molière de carrefour ne vous expose aux risées du public des Variétés ?
Et cependant, je dois le dire : au point de vue économique, Société c’est Échange. La première création de l’échange, c’est la notion de valeur, en sorte que toute vérité ou toute erreur introduite dans les intelligences par ce mot est une vérité ou une erreur sociale.
J’entreprends de montrer dans cet écrit l’Harmonie des lois providentielles qui régissent la société humaine. Ce qui fait que ces lois sont harmoniques et non discordantes, c’est que tous les principes, tous les mobiles, tous les ressorts, tous les intérêts concourent vers un grand résultat final, que l’humanité n’atteindra jamais à cause de son imperfection native, mais dont elle approchera toujours en vertu de sa perfectibilité indomptable ; et ce résultat est : le rapprochement indéfini de toutes les classes vers un niveau qui s’élève toujours ; en d’autres termes : l'égalisation des individus dans l'amélioration générale.
Mais pour réussir il faut que je fasse comprendre deux choses, savoir :
1° Que l'Utilité tend à devenir de plus en plus gratuite, commune, en sortant progressivement du domaine de l'appropriation individuelle ;
2° Que la Valeur, au contraire, seule appropriable, seule constituant la propriété de droit et de fait, tend à diminuer de plus en plus relativement à l’utilité à laquelle elle est attachée.
En sorte que, si elle est bien faite, une telle démonstration fondée sur la Propriété, mais seulement sur la propriété de la Valeur, — et sur la Communauté, mais seulement sur la communauté de l’utilité, — une telle démonstration, dis-je, doit satisfaire et concilier toutes les écoles, en leur concédant que toutes ont entrevu la vérité, mais la vérité partielle prise à des points de vue divers.
Économistes, vous défendez la propriété. Il n’y a, dans l’ordre social, d’autre propriété que celle des valeurs, et celle-là est inébranlable.
Communistes, vous rêvez la communauté. Vous l’avez. L’ordre social rend toutes les utilités communes, à la condition que l’échange des valeurs appropriées soit libre.
Vous ressemblez à des architectes qui disputent sur un monument, dont chacun n’a observé qu’une face. Ils ne voient pas mal, mais ils ne voient pas tout. Pour les mettre d’accord, il ne faut que les décider à faire le tour de l’édifice.
Mais cet édifice social, comment le pourrais-je reconstruire, aux yeux du public, dans toute sa belle harmonie, si je rejette ses deux pierres angulaires : Utilité, Valeur ? Comment pourrais-je amener la désirable conciliation de toutes les écoles, sur le terrain de la vérité, si je recule devant l’analyse de ces deux idées, alors que la dissidence est née de la malheureuse confusion qui en a été faite ?
Cette manière d’exorde était nécessaire pour déterminer, s’il se peut, le lecteur à un instant d’attention, de fatigue, et probablement, hélas ! d’ennui. Ou je me fais bien illusion, ou la consolante beauté des conséquences rachètera la sécheresse des prémisses. Si Newton s’était laissé rebuter, à l’origine, par le dégoût des premières études mathématiques, jamais son cœur n’eût battu d’admiration à l’aspect des harmonies de la mécanique céleste ; et je soutiens qu’il suffit de traverser virilement quelques notions élémentaires pour reconnaître que Dieu n’a pas déployé, dans la mécanique sociale, moins de bonté touchante, d’admirable simplicité et de magnifique splendeur.
Dans le premier chapitre nous avons vu que l’homme est passif et actif; que le Besoin et la Satisfaction, n’affectant que la sensibilité, étaient, de leur nature, personnels, intimes, intransmissibles ; que l'Effort, au contraire, lien entre le Besoin et la Satisfaction, moyen entre le principe et la fin, partant de notre activité, de notre spontanéité, de notre volonté, était susceptible de conventions, de transmission. Je sais qu’on pourrait, au point de vue métaphysique, contester cette assertion et soutenir que l’Effort aussi est personnel. Je n’ai pas envie de m’engager sur le terrain de l’idéologie, et j’espère que ma pensée sera admise sans controverse sous cette forme vulgaire : nous ne pouvons sentir les besoins des autres ; nous ne pouvons sentir les satisfactions des autres ; mais nous pouvons nous rendre service les uns aux autres.
C’est cette transmission d’efforts, cet échange de services qui fait la matière de l’économie politique et, puisque, d’un autre côté, la science économique se résume dans le mot Valeur, dont elle n’est que la longue explication, il s’ensuit que la notion de valeur sera imparfaitement, faussement conçue si on la fonde sur les phénomènes extrêmes qui s’accomplissent dans notre sensibilité : Besoins et Satisfactions, phénomènes intimes, intransmissibles, incommensurables d’un individu à l’autre, — au lieu de la fonder sur les manifestations de notre activité, sur les efforts, sur les services réciproques qui s’échangent, parce qu’ils sont susceptibles d’être comparés, appréciés, évalués, parce qu’ils sont susceptibles d’être évalués précisément parce qu’ils s’échangent.
Dans le même chapitre nous sommes arrivés à ces formules :
« L’utilité (la propriété qu’ont certains actes ou certaines choses de nous servir) est composée : une partie est due à l’action de la nature, une autre à l’action de l’homme. » — « Il reste d’autant moins à faire au travail humain, pour un résultat donné, que la nature a plus fait. » — « La coopération de la nature est essentiellement gratuite; la coopération de l’homme, intellectuelle ou matérielle, échangée ou non, collective ou solitaire, est essentiellement onéreuse, ainsi que l’implique ce mot même : Effort. »
Et comme ce qui est gratuit ne saurait avoir de valeur, puisque l’idée de valeur implique celle d’acquisition à titre onéreux, il s’ensuit que la notion de Valeur sera encore mal conçue, si on l’étend, en tout ou partie, aux dons ou à la coopération de la nature, au lieu de la restreindre exclusivement à la coopération humaine.
Ainsi, de deux côtés, par deux routes différentes, nous arrivons à cette conclusion que la valeur doit avoir trait aux efforts que font les hommes pour donner satisfaction à leurs besoins.
Au troisième chapitre, nous avons constaté que l’homme ne pouvait vivre dans l’isolement. Mais si, par la pensée, nous évoquons cette situation chimérique, cet état contre nature que le dix-huitième siècle exaltait sous le nom d’état de nature, nous ne tardons pas à reconnaître qu’il ne révèle pas encore la notion de Valeur, bien qu’il présente cette manifestation de notre principe actif que nous avons appelée Effort. La raison en est simple : Valeur implique comparaison, appréciation, évaluation, mesure. Pour que deux choses se mesurent l’une par l’autre, il faut qu’elles soient commensurables, et, pour cela, il faut qu’elles soient de même nature. Dans l’isolement, à quoi pourrait-on comparer l’effort ? au besoin, à la satisfaction ? Cela ne peut conduire qu’à lui reconnaître plus ou moins d’à-propos, d’opportunité. Dans l’état social, ce que l’on compare (et c’est de cette comparaison que naît l’idée de Valeur), c’est l’effort d’un homme à l’effort d’un autre homme, deux phénomènes de même nature et, par conséquent, commensurables.
Ainsi la définition du mot valeur, pour être juste, doit avoir trait non-seulement aux efforts humains, mais encore à ces efforts échangés ou échangeables. L’échange fait plus que de constater et de mesurer les valeurs, il leur donne l’existence. Je ne veux pas dire qu’il donne l’existence aux actes et aux choses qui s’échangent, mais il la donne à la notion de valeur.
Or quand deux hommes se cèdent mutuellement leur effort actuel, ou les résultats de leurs efforts antérieurs, ils se servent l’un l’autre, ils se rendent réciproquement service. '
Je dis donc : LA VALEUR, C’EST LE RAPPORT DE DEUX SERVICES ÉCHANGÉS.
L’idée de valeur est entrée dans le monde la première fois qu’un homme ayant dit à son frère : Fais ceci pour moi, je ferai cela pour toi, — ils sont tombés d’accord ; car alors pour la première fois on a pu dire : Les deux services échangés se valent.
Il est assez singulier que la vraie théorie de la valeur, qu’on cherche en vain dans maint gros livre, se rencontre dans la jolie fable de Florian, l'Aveugle et le Paralytique :
Aidons-nous mutuellement,
La charge des malheurs en sera plus légère.
........ À nous deux
Nous possédons le bien à chacun nécessaire.
J’ai des jambes, et vous des yeux.
Moi, je vais vous porter ; vous, vous serez mon guide :
Ainsi, sans que jamais notre amitié décide
Qui de nous deux remplit le plus utile emploi,
Je marcherai pour vous ; vous y verrez pour moi.
Voilà la valeur trouvée et définie. La voilà dans sa rigoureuse exactitude économique, sauf le trait touchant relatif à l’amitié, qui nous transporte dans une autre sphère. On conçoit que deux malheureux se rendent réciproquement service, sans trop rechercher lequel des deux remplit le plus utile emploi. La situation exceptionnelle imaginée par le fabuliste explique assez que le principe sympathique, agissant avec une grande puissance, vienne absorber, pour ainsi dire, l’appréciation minutieuse des services échangés, appréciation indispensable pour dégager complétement la notion de Valeur. Aussi elle apparaitrait entière, si tous les hommes ou la plupart d’entre eux étaient frappés de paralysie ou de cécité ; car alors l’inexorable loi de l’offre et de la demande prendrait le dessus, et, faisant disparaître le sacrifice permanent accepté par celui qui remplit le plus utile emploi, elle replacerait la transaction sur le terrain de la justice.
Nous sommes tous aveugles ou perclus en quelque point. Nous comprenons bientôt qu’en nous entr’aidant la charge des malheurs en sera plus légère. De là l’ÉCHANGE. Nous travaillons pour nous nourrir, vêtir, abriter, éclairer, guérir, défendre, instruire les uns les autres. De là les services réciproques. Ces services, nous les comparons, nous les discutons, nous les évaluons : de là la VALEUR.
Une foule de circonstances peuvent augmenter l’importance relative d’un Service. Nous le trouvons plus ou moins grand, selon qu’il nous est plus ou moins utile, que plus ou moins de personnes sont disposées à nous le rendre ; qu’il exige d’elles plus ou moins de travail, de peine, d’habileté, de temps, d’études préalables ; qu’il nous en épargne plus ou moins à nous-mêmes. Non-seulement la valeur dépend de ces circonstances, mais encore du jugement que nous en portons : car il peut arriver, et il arrive souvent, que nous estimons très-haut un service, parce que nous le jugeons fort utile, tandis qu’en réalité il nous est nuisible. C’est pour cela que la vanité, l’ignorance, l’erreur ont leur part d’influence sur ce rapport essentiellement élastique et mobile que nous nommons valeur ; et l’on peut affirmer que l’appréciation des services tend à se rapprocher d’autant plus de la vérité et de la justice absolues, que les hommes s’éclairent, se moralisent et se perfectionnent davantage.
On a jusqu’ici cherché le principe de la Valeur dans une de ces circonstances qui l’augmentent ou qui la diminuent, matérialité, durée, utilité, rareté, travail, difficulté d’acquisition, jugement, etc. ; fausse direction imprimée dès l’origine à la science, car l’accident qui modifie le phénomène n’est pas le phénomène. De plus, chaque auteur s’est fait, pour ainsi dire, le parrain d’une de ces circonstances qu’il croyait prépondérante, résultat auquel on arrive toujours à force de généraliser ; car tout est dans tout, et il n’y a rien qu’on ne puisse faire entrer dans un mot à force d’en étendre le sens. Ainsi le principe de la valeur est pour Smith dans la matérialité et la durée, pour Say dans l’utilité, pour Ricardo dans le travail, pour Senior dans la rareté, pour Storch dans le jugement, etc.
Qu’est-il arrivé et que devait-il arriver ? C’est que ces auteurs ont innocemment porté atteinte à l’autorité et à la dignité de la science, en paraissant se contredire, quand, au fond, ils avaient raison chacun à son point de vue. En outre, ils ont enfoncé la première notion de l’économie politique dans un dédale de difficultés inextricables, car les mêmes mots ne représentaient plus pour les auteurs les mêmes idées ; et d’ailleurs, quoiqu’une circonstance fût proclamée fondamentale, les autres agissaient d’une manière trop évidente pour ne pas se faire faire place, et l’on voyait les définitions s’allonger sans cesse.
Ce livre n’est pas destiné à la controverse, mais à l’exposition. Je montre ce que je vois, et non ce que les autres ont vu. Je ne pourrai m’empêcher cependant d’appeler l’attention du lecteur sur les circonstances dans lesquelles on a cherché le fondement de la Valeur. Mais avant, je dois la faire poser elle-même devant lui dans une série d’exemples. C’est par des applications diverses que l’esprit saisit une théorie.
Je montrerai comment tout se réduit à un troc de services. Je prie seulement qu’on ...

Table des matières

  1. Sommaire
  2. À LA JEUNESSE FRANÇAISE
  3. I. ORGANISATION NATURELLE
  4. II. BESOINS, EFFORTS, SATISFACTIONS
  5. III. DES BESOINS DE L'HOMME
  6. IV. ÉCHANGE
  7. V. DE LA VALEUR
  8. VI. RICHESSE
  9. VII. CAPITAL
  10. VIII. PROPRIÉTÉ, COMMUNAUTÉ
  11. IX. PROPRIÉTÉ FONCIÈRE
  12. X. CONCURRENCE
  13. XI. PRODUCTEUR. — CONSOMMATEUR
  14. XII. LES DEUX DEVISES
  15. XIII. DE LA RENTE
  16. XIV. DES SALAIRES
  17. XV. DE L'ÉPARGNE
  18. XVI. DE LA POPULATION
  19. XVII. SERVICES PRIVÉS, SERVICE PUBLIC
  20. XVIII. CAUSES PERTURBATRICES
  21. XIX. GUERRE
  22. XX. RESPONSABILITÉ
  23. XXI. SOLIDARITÉ
  24. XXII. MOTEUR SOCIAL
  25. XXIII. LE MAL
  26. XXIV. PERFECTIBILITÉ
  27. XXV. RAPPORTS DE L'ÉCONOMIE POLITIQUE
  28. Page de copyright