Les esclaves chrétiens depuis les premiers temps de l'église jusqu'à la fin de la domination romaine en Occident
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Les esclaves chrétiens depuis les premiers temps de l'église jusqu'à la fin de la domination romaine en Occident

  1. 240 pages
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Les esclaves chrétiens depuis les premiers temps de l'église jusqu'à la fin de la domination romaine en Occident

À propos de ce livre

RÉSUMÉ: Dans "Les esclaves chrétiens depuis les premiers temps de l'église jusqu'à la fin de la domination romaine en Occident", Paul Allard explore un aspect souvent négligé de l'histoire chrétienne: la condition des esclaves chrétiens durant l'Antiquité. L'auteur offre une analyse détaillée de la manière dont l'Église primitive a interagi avec l'institution de l'esclavage, un pilier économique et social de l'Empire romain. En s'appuyant sur des sources historiques variées, Allard met en lumière les défis auxquels faisaient face les esclaves convertis au christianisme, ainsi que les réponses apportées par les premiers Pères de l'Église. Il examine les textes légaux, les écrits théologiques, et les récits des martyrs pour illustrer comment l'Église a navigué entre ses idéaux de liberté et d'égalité et les réalités complexes de l'époque. Le livre s'intéresse également à l'évolution des doctrines chrétiennes concernant l'esclavage, montrant comment elles ont influencé les pratiques sociales et légales. À travers une approche rigoureuse et documentée, Allard offre une perspective nuancée sur la façon dont le christianisme a contribué, directement ou indirectement, à la transformation des mentalités et des structures sociales en Occident. Ce travail est une ressource précieuse pour quiconque s'intéresse à l'histoire de l'Église, à l'évolution des droits humains, et à l'impact du christianisme sur les sociétés antiques.__________________________________________BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR: Paul Allard, historien français du XIXe siècle, est reconnu pour ses travaux approfondis sur l'histoire de l'Église primitive et de l'Empire romain. Né en 1841, Allard s'est consacré à l'étude des premiers siècles du christianisme, période marquée par des persécutions, des évolutions doctrinales, et des transformations sociales. Il a publié plusieurs ouvrages influents qui ont contribué à éclairer la complexité des relations entre l'Église naissante et l'Empire romain. Son intérêt pour l'histoire religieuse l'a amené à explorer des sujets variés, de la vie des martyrs aux institutions ecclésiastiques. En plus de "Les esclaves chrétiens depuis les premiers temps de l'église jusqu'à la fin de la domination romaine en Occident", Allard a écrit sur les persécutions chrétiennes, offrant une vision détaillée des défis rencontrés par les premiers chrétiens.

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Informations

Année
2022
Imprimer l'ISBN
9782322413850
ISBN de l'eBook
9782322446353
Édition
1

LIVRE PREMIER. — L'ESCLAVAGE ROMAIN

CHAPITRE PREMIER. — LES CLASSES POPULAIRES ET L'ESCLAVAGE.

I

La liberté du travail, le libre accès de tous à la richesse, sont des conditions essentielles de l'existence des sociétés. Là où elles ne se rencontrent pas, tout languit, tout meurt, et la vie générale ne peut être entretenue que par des expédients aussi opposés à la morale qu'aux saines doctrines économiques. Au contraire. dans les sociétés où le travail est libre, où ses résultats ont à la portée de tous, il circule une sève abondante et sans cesse renouvelée. Un échange continuel d'efforts et de services rapproche les hommes oui luttent pour parvenir à la richesse et ceux qui l'ont obtenue déjà par leur propre labeur ou par celui de leurs ancêtres. Les uns travaillent pour accroître ou conserver ce qu'ils ont acquis ; les autres travaillent pour acquérir ; il se fait un mouvement ascendant qui ne cesse pas, qui entretient la vie, donne aux ressorts sociaux une élasticité merveilleuse, empêche qu'une classe se ferme jamais devant une autre, et que les hommes s'immobilisent soit dans la possession exclusive de la richesse, soit dans les privations d'une pauvreté sans espoir.
Telle est la condition économique des sociétés modernes ; nous essaierions vainement d'en concevoir une autre. Le monde antique nous offre cependant, à certaines époques, le spectacle de sociétés fondées sur un principe opposé à celui-ci. Il est intéressant de les étudier de près, afin de mettre en lumière les plaies morales et les causes de dissolution plus ou moins prochaine, mais inévitable, qu'elles cachaient sous des apparences souvent brillantes.
Au premier siècle de notre ère, la société romaine contenait deux classes d'hommes bien distinctes, les maîtres et les esclaves. Les premiers possédaient la richesse, le pouvoir, les honneurs : les seconds ne pouvaient avoir, pris en masse, aucune espérance d'y arriver. Les esclaves ne vendaient pas leur travail, ils étaient contraints de le donner gratuitement. Ils faisaient acquérir à autrui, ils n'acquéraient pas pour eux-mêmes. On les achetait, on les entretenait, on ne les payait pas. C'étaient des instruments de travail plutôt que des travailleurs. Varron les appelle des machines à voix humaine, instrumenti genus vocale3. Ils jouaient en effet dans l'industrie antique un rôle analogue à celui des machines dans, l'industrie moderne. Simples rouages, ils créaient la richesse sans en pouvoir retenir aucune portion à leur profit. Cette situation, renversement de toutes les lois économiques, était, au début de notre ère, celle de la moitié environ de la population dans l'Europe civilisée.
La population romaine comprenait un troisième élément, qui, puissant pendant plusieurs siècles, avait, sous l'Empire, perdu toute influence sociale, politique, économique, vivait non de ce qu'il gagnait, mais de ce qu'on lui donnait, ne possédait rien, et cependant consommait sans produire, était presque nourri gratuitement par les riches et par l'État : c'était ce que nous appelons, dans notre langage moderne, le peuple, ce que la langue juridique de Rome appelait les humbles, les petits (humiles, humiliores, tenuiores, tenuissimi)4. Ces plébéiens pauvres, qu'il ne faut pas confondre avec les individus dénués de toute ressource, egentes5, représentaient un quart environ de la population de Rome. Ils vivaient presque uniquement des largesse publiques et privées, publicis atque privatis largitionibus6. Ils travaillaient peu, le champ du travail se rétrécissant devant eux à mesure que le flot montant de l'esclavage les en chassait.
Ainsi, un peuple de riches qui faisait travailler, un peuple d'esclaves qui travaillait pour lui et non pour soi, et un peuple de mendiants qui ne pouvait pas travailler, tels sont, en négligeant les détails, les trois éléments dont la coexistence formait la population romaine proprement dite, et la population de toutes les grandes villes de province, dans les trois premiers siècles de l'empire.
Un tel état de choses conduisait naturellement au socialisme. Impossible là où le travail est libre, il régnait en maître dans une société où le travail était imposé aux uns, refusé aux autres, où ceux-là travaillaient par contrainte, ceux-ci demeuraient oisifs malgré eux. Chez nous, l'ouvrier qui n'a que ses bras et son intelligence est déjà riche : il est maître de l'avenir. Le produit de son travail est pour lui. Aucune carrière ne lui est fermée : il voit s'ouvrir devant ses efforts des débouchés innombrables. Vertueux, laborieux, économe, il pourra vivre, il pourra faire vivre les siens, acquérir le nécessaire, conquérir le superflu. Il y a partout du travail pour lui, et par conséquent du pain. A Rome, sous l'empire, il n'y avait pas de place pour l'ouvrier libre. A l'aide de l'esclave, enchaîné au travail et l'accaparant presque tout entier, la classe des maîtres suffisait à ses besoins personnels, avait le monopole de l'industrie, et contribuait pour une part considérable à l'alimentation du commerce. Quiconque n'était ni riche ni esclave tombait presque nécessairement à la charge de l'État.
Les classes populaires n'avaient donc pas de plus grand ennemi que l'esclavage. Par lui, elles étaient condamnées à une situation fausse, sans issue tant qu'il durerait, et qui viciait profondément la constitution intime de l'empire romain. J'ai prononcé le mot de socialisme : on verra dans quelles conditions et dans quelle mesure il y existait. Avant d'en tracer le tableau, il est nécessaire d'indiquer d'abord la place que l'esclavage, au plus haut degré de son développement, occupait sur la carte économique du monde romain, et les espaces immenses qu'il avait couverts de son flot envahisseur : il sera plus facile de déterminer ensuite les points rares et isolés sur lesquels le tra...

Table des matières

  1. Sommaire
  2. INTRODUCTION.
  3. LIVRE PREMIER. — L'ESCLAVAGE ROMAIN.
  4. LIVRE II. — L'ÉGALITÉ CHRÉTIENNE.
  5. LIVRE III. — LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE.
  6. Page de copyright