RaphaĂ«l et Ćuvres d'art
EugĂšne MĂŒntz
- 76 pages
- French
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RaphaĂ«l et Ćuvres d'art
EugĂšne MĂŒntz
Ă propos de ce livre
RaphaĂ«l (Raffaello Sanzio) (Urbino, 1483 â Rome, 1520)RaphaĂ«l est l'artiste moderne qui ressemble le plus Ă Phidias. Les Grecs eux-mĂȘmes disaient que ce dernier n'avait rien inventĂ©, mais qu'il avait portĂ© toutes les formes d'art crĂ©Ă©es par ses prĂ©dĂ©cesseurs Ă un tel degrĂ© de perfection, qu'il atteignit l'harmonie pure et parfaite. Cette expression «harmonie pure et parfaite » exprime, en rĂ©alitĂ©, mieux que toute autre ce que RaphaĂ«l apporta Ă l'art italien. Au PĂ©rugin, il emprunta les grĂąces plutĂŽt fragiles et la douce limpiditĂ© de l'Ă©cole ombrienne qui s'Ă©teignit avec lui. Ă Florence, il acquit force et assurance, et fonda un style basĂ© sur la synthĂšse des enseignements de LĂ©onard et de Michel-Ange, Ă©clairĂ©e par la lumiĂšre de son propre et noble esprit. Ses compositions sur le thĂšme traditionnel de la Vierge et de l'Enfant semblaient extrĂȘmement novatrices Ă ses contemporains, et seule leur gloire consacrĂ©e nous empĂȘche aujourd'hui de percevoir leur originalitĂ©. Nul avant lui n'avait traitĂ© ce sujet sacrĂ© avec la poĂ©sie d'une idylle familiĂšre, avec un tel air d'Ă©ternelle jeunesse, cette douce limpiditĂ©, n'excluant ni l'amplitude ni la majestĂ© de la conception. Il mĂ©rite, Ă nos yeux, plus de considĂ©ration encore, pour la composition et la rĂ©alisation des fresques avec lesquelles, dĂšs 1509, il orna les Stanze et les Loggie du Vatican. Le sublime, auquel Michel-Ange parvint par son ardeur et sa passion, RaphaĂ«l l'atteignit par un Ă©quilibre souverain entre intelligence et sensibilitĂ©. L'un de ses chefs-d'Ćuvre, L'Ecole d'AthĂšnes, est un monde autonome crĂ©Ă© par un gĂ©nie; jamais ne faiblira notre admiration pour les innombrables dĂ©tails, les portraits de visages inĂ©galĂ©s mĂȘme par les plus grands peintres du genre, la souplesse du geste, l'aisance de la composition, la vie qui circule partout grĂące Ă la lumiĂšre, tout cela magnifiĂ© par l'attrait tout-puissant de la pensĂ©e.