C. S. Peirce et le pragmatisme
Claudine Tiercelin
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C. S. Peirce et le pragmatisme
Claudine Tiercelin
Ă propos de ce livre
Pionnier en maints domaines de la logique et de la philosophie â de la connaissance, du langage, des mathĂ©matiques, et de la psychologie â, Peirce (1839-1914) est surtout connu pour ses travaux en sĂ©miotique. C'est aussi le fondateur du pragmatisme, l'un des courants philosophiques majeurs de la fin du xixe siĂšcle et du dĂ©but du xxe. Mais ce pragmatisme est encore mĂ©connu, et trop souvent associĂ© aux deux autres thĂ©oriciens classiques du mouvement, William James et John Dewey. Pourtant, Ă son Ă©poque dĂ©jĂ , Peirce l'avait rebaptisĂ© « pragmaticisme », pour se dĂ©marquer de la lecture trop matĂ©rialiste, utilitariste et moralisatrice de ses sectateurs. Pour lui, le pragmatisme s'entendait surtout non comme une doctrine, mais comme une mĂ©thode de clarification conceptuelle, reposant sur une interprĂ©tation sĂ©mantique et sĂ©miotique de la logique, qui devait, une fois Ă©liminĂ©s les faux problĂšmes de la mĂ©taphysique, ouvrir Ă une nouvelle conception de l'enquĂȘte scientifique, de la signification et de la connaissance, au service d'une mĂ©taphysique scientifique et rĂ©aliste, fortement inspirĂ©e de Duns Scot. Le but de cet ouvrage est de dĂ©gager trois caractĂ©ristiques majeures du pragmatisme peircien: thĂ©rapeutique, mĂ©thode philosophique de « manipulation des signes », mĂ©thode scientifique de fixation des croyances vraies. LĂ rĂ©sident la spĂ©cificitĂ©, l'originalitĂ© et la fĂ©conditĂ© du pragmatisme peircien, qui interdisent de le confondre avec celui de James ou de Dewey, comme avec le nĂ©o-pragmatisme contemporain (Richard Rorty).