Playing the Inside Out / Le jeu des apparences

David Adams Richards

• Éditeur: Goose Lane Editions
• Année: 2010
• ISBN:
  9780864925817
• Sujet: Littérature
• Sous-sujet: Critique littéraire nord-américaine

Playing the Inside Out is David Adams Richard's distilled insight on the artist's struggle for full access to artistic integrity by remaining an outsider to convention. Richards conjures forth his vision of eternal truths commonly held by all mankind, a Miramichi cosmic consciousness that he has been working at all his life. In an entertaining, remonstrating, and ultimately uplifting essay he identifies how conformity and laziness poison artists, and the great pressures that exist for writers to "join the herd."

No one can possibly read this essay and not find comments or conclusions that directly relate to them. The writer's challenge to find and protect one's inner honesty is deeply familiar to anyone seeking to be faithful to the true sense of "I" that dominates motivation and judgement. So personal are the truths that Richards lays out, that an inmate, politician, nurse, teenager, farmer, teacher — anyone who reads — all will feel Richards' passion and find value in his practical wisdom and encouragement.

Playing the Inside Out is shrewd analysis; a personal advisory directed at artists and writers in particular. But Richards' topic and manner of address are egalitarian. He is telling us to be who we are — honestly, consistently, and with heart.

Depuis plus de trente ans, l'écrivain David Adams Richardspuise dans l'expérience de la marginalité de la Miramichipour approfondir l'intérieur de l'être humain, là où de loge le vrai. Dans cet essai, Richards dépeint le rapport de résistance créative qu'il entretient avec l'altérité stigmatisant qui menace l'authenticité et exprime son appétence d'aller au-delà des apparences. L'approche sociale et existentielle qu'il adopte dans son parcours littéraire et personnel privilégie la révélation d'un vrai possible, qu'il incarne assurément lui-même en tant qu'écrivain.

Tel qu'il le fait dans son essai et à l'instar de ses romans, David Adams Richards contredit, déplace et transforme le discours hégémonique pour privilégier le vrai. L'écrivain nous raconte des histoires qui se déroulent dans un endroit qui devient seul lieu et tout lieu. L'esthétique du récit assume l'authenticité que possède une valeur d'expansion permettant d'accéder à des lois plus puissantes. La démarche de Richards s'inscrit humblement dans une tentative de sonder une réalité plus proche de l'être fondamental, voire universelle, au-delà des apparences.

Le jeu des apparences

La Conférence Antonine Maillet – Northrop Frye

DAVID ADAMS RICHARDS

Copyright © 2008 David Adams Richards.

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés.

Maquette de la couverture et des pages intérieures : Julie Scriver
Photo de l’auteur : Jerry Bauer
Traduction : Claudine Hubert
Imprimé au Canada sur du papier recyclé.
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Richards, David Adams, 1950-
Le jeu des apparences / David Adams Richards; traduction,
Claudine Hubert.
(La conférence Antonine Maillet-Northrop Frye)
Texte en français et en anglais, tête-bêche.
Publ. en collab. avec : Université de Moncton.
ISBN 978-0-86492-503-9

1. Sincérité et littérature. 2. Vérité dans la littérature.
3. Art d’écrire. 4. Littérature — Histoire et critique.
I. Université de Moncton II. Titre. III. Titre: Playing the inside out.
IV. Collection: Conférence Antonine Maillet-Northrop Frye

PN56.S57R52 2008 809’.93353 C2008-900357-8F

Goose Lane Editions bénéfice de l’aide financière du Conseil des Arts du Canada, du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ), et du ministère du Mieux-être, de la Culture et du Sport du Nouveau-Brunswick. Le Festival littéraire international Northrop Frye tient à souligner la contribution de la Banque Scotia à la Conférence Antonine Maillet – Northrop Frye.

Goose Lane Editions
500, cour Beaverbrook, suite 330
Fredericton (Nouveau-Brunswick)
CANADA E3B 5X4
www.gooselane.com

Sommaire

Préface

Le jeu des apparences

Note biographique : David Adams Richards

Note biographique : Antonine Maillet

Note biographique : Northrop Frye

Préface

Depuis plus de trente ans, l’écrivain David Adams Richards puise dans l’expérience de la marginalité de la Miramichi pour approfondir l’intérieur de l’être humain, là où se loge le vrai. Richards utilise l’écriture comme stratégie de présence pour sortir de l’aliénation l’être qui peut sembler dépourvu. Tous les romans de Richards racontent l’histoire d’une épreuve que des protagonistes doivent affronter à un moment de leur vie; ils ressentent alors une lutte intérieure qui les force à faire un choix, comme l’explique l’auteur : « It is a war however about personal integrity, and decisions about the importance of this integrity that my characters face¹. » Le romancier privilégie la voix de l’authenticité pour dépeindre cette confrontation inévitable avec soi-même dans le contexte de marginalité qu’est celui de ses protagonistes et dont le parcours vacille entre le vrai et les apparences.

Dans sa conférence donnée à Moncton le 28 avril 2007 dans le cadre de la deuxième conférence Antonine Maillet – Northrop Frye, Richards dépeint le rapport de résistance créative qu’il entretient avec l’altérité stigmatisante qui menace l’authenticité et exprime son appétence d’aller audelà des apparences. L’approche sociale et existentielle qu’il adopte dans son parcours littéraire et personnel privilégie la révélation d’un vrai possible, qu’il incarne assurément lui-même en tant qu’écrivain. Emile Dexter, alter ego de Richards, personnifie cet écrivain aspirant au vrai dans Hope in the Desperate Hour, comme l’explique le critique littéraire Tony Tremblay : « Peter’s truth (and our own) is in Dexter’s hands (and Richards’)² ». La littérature devient le mode d’existence pour pallier la perte d’authenticité que Dexter et Richards expriment en termes psychologiques et existentiels. Mais ce geste d’écriture tant par l’écrivain fictif que l’écrivain réel est avant tout une affirmation de la primordialité de l’authenticité, au-delà de la violence vécue dans une socialité exiguë. La critique littéraire du centre du pays, bien qu’elle s’intéressait aux écrits de Richards, a privilégié pendant près de vingt ans les clichés « régionalistes ». Depuis son premier roman, The Coming of Winter publié en 1974, Richards consacre son écriture aux moins nantis de la Miramichi. La critique nationale reconnaît maintenant la place singulière qu’il occupe au sein de l’institution littéraire : « Richards is a national treasure, giving voice to a place and a class that Literature usually ignores³. » Dans A Literary and Linguistic History of New Brunswick, Fred Cogswell contextualise l’œuvre de Richards dix ans après la publication de son premier roman : « Through Richards’ skill and imagination, a whole mute section of New Brunswick life has been given the kind of voice that proves it deserves membership in any genuine peerage of the human race⁴. » Le parcours de l’auteur néo-brunswic-kois en est un empreint de marginalité, une marginalité consentante pour préserver le vrai.

Tel qu’il le fait dans sa conférence et à l’instar de ses romans, David Adams Richards contredit, déplace et transforme le discours hégémonique pour privilégier le vrai. L’écrivain-conférencier nous raconte des histoires qui se déroulent dans un endroit qui devient seul lieu et tout lieu. L’esthétique du récit assume l’authenticité qui possède une valeur d’expansion permettant d’accéder à des lois plus puissantes. La démarche de Richards s’inscrit humblement dans une tentative de sonder une réalité plus proche de l’être fondamental, voire universelle, au-delà des apparences.

MARIE-LINDA LORD
Professeure titulaire
Chaire de recherche en études acadiennes
Faculté des arts et des sciences sociales
Université de Moncton

NOTES

1 David Adams Richards, « My Miramichi Trilogy: A Practising Novelist’s View of the Novel in New Brunswick », dans W. F. Bogaards, Literature of Region and Nation: Proceedings of the 6th International Conference of Region and Nation. University of New Brunswick in Saint John, Saint John, New Brunswick, Canada, 2-7 August 1996, SSHRC/UNBSJ, vol. II, 1998, 73-84, 84.

2 Tony Tremblay, « David Adams Richards: An unblinking eye on passion and triumph », The New Brunswick Reader Magazine, April 27 1996, 20-21, 21.

3 « Readings », Giest 12, November-December 1993, 36.

4 Fred Cogswell, « English Prose Writing in New Brunswick: World War I to the Present », A Literary and Linguistic History of New Brunswick, Reavley Gair, dir., Fredericton, Goose Lane, 1985, 229-244, 243.

The Northrop Frye International Literary Festival honours Northrop Frye, one of the twentieth century’s leading intellectuals, literary critics, and educators. A celebration of Frye’s contribution to culture and civilization, the festival is dedicated to the advancement of literacy and the appreciation of literature. It also promotes Canada’s bilingual literary heritage by bringing together French and English authors from around the region, across the country, and throughout the world.

The Frye Festival began in April 2000. Since then, forty poets, dramatists, and fiction and non-fiction writers from the Atlantic region, across Canada, and around the world have gathered each year in Moncton, New Brunswick, where Frye grew up. For four days, they participate in bilingual events, reading their works in schools, cafés, and restaurants in the language in which they write.

The Antonine Maillet – Northrop Frye Lecture began in 2006. A close collaboration between the Northrop Frye International Literary Festival and the Université de Moncton, this series exemplifies two great traditions: the literary heritage of Antonine Maillet and the critical heritage of Northrop Frye. It will eventually develop into the bilingual Antonine Maillet – Northrop Frye Research Chair in Imagination and Criticism, hosted by the Faculté des arts et des sciences sociales at the Université de Moncton. Those gathered on April 28, 2007 to hear David Adams Richards deliver the second annual Antonine Maillet-Northop Frye Lecture had the unusual privilege of hearing a writer speak his mind about his writing career and about the career of writing in the Maritimes. The lecture was an honest and compelling reflection on an exemplary career. Richards alludes to the difficulties he faced as a young writer attempting to situate himself vis-à-vis the literary establishment and subsequently to the hostile reception given his early books. The message of his anecdotes is not one of resentment over past treatment, however. His message is that instead of bending to the pressures of taste or popularity, he remained an outsider, thereby remaining true to his artistic inspiration, his material, and his treatment of them. By not playing the careerist game of compromise, by not “playing the inside out,” he gained access to the full force of his artistic integrity. Without this integrity of purpose, Richards reminds us, the artist is lost.

As readers of Richards’ novels, we understand that the struggle for integrity is perhaps his primary theme. Although these stories are often described as grim, harsh, or sad — and they are — the struggle for integrity occurs everywhere and, by contrast, illuminates the whole. Joe Walsh struggles to be himself rather than the person he is assumed or perceived to be by others. Joe must be doubly perspicacious, therefore; he must interpret accurately how others misperceive him. Jerry Bines is another outsider (menacing to many); but Richards is careful to align Jerry with Joe Walsh in several powerful and positive ways. Joe and Rita take Jerry in to live with their family when he is a boy; Joe comes to the prison to help Jerry and others through the AA meetings; Jerry, like Joe, is associated with old Dr. Hennessey, the irascible doctor who is both the sign of and a means to the community’s health. Meager Fortune, suffering in silence over the loss of his young family (and whose name belies the richness of his character), struggles valiantly to defend Stretch Tomkins, the character who least deserves our sympathy, and who, the narrator points out ironically, is most like us.

As an open letter, Richards aims at an ideal of the genuine in literature, and he has the good sense to know that literary marksmen do not always hit the bulls-eye. Writers, however, ought not short-change intention in favour of resolution. He urges the young writers of New Brunswick and the Maritime region to be true to the individual and specific demands of their art, to their own “creative conscience.” This uncompromising fidelity, as Richards says, “. . . is in many ways the hardest and most necessary thing an artist, man or woman can ever do.” But it is the most necessary, since “. . . the truth, not as others see it, but as you do, can only be told by you.” He remarks that it is a “double disadvantage” to be a writer in the Maritimes because the region is regarded as conventional and therefore less worthy of notice or less capable of being wondrous. The genuine or true rejects such notions, of course. It discovers the wondrous everywhere and in everyone. Striving to tell one’s own truth is the writer’s challenge.

This essay is compelling, honest, direct. Words and phrases such as “convention,” “like-minded people,” and “literary circles” come under sharp scrutiny as, by implication, do the people who rely upon their currency. Read this essay once, profit...