L'Année des surhommes
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L'Année des surhommes

Les aventures de Radisson, 1659-1660

Martin Fournier

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  1. 276 pagine
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L'Année des surhommes

Les aventures de Radisson, 1659-1660

Martin Fournier

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En 1659, la Nouvelle-France est en crise. Le commerce des fourrures s'est effondré et les Iroquois menacent comme jamais la jeune colonie et leurs alliés des Premières Nations. En s'associant à son expérimenté beau-frère Des Groseilliers, Radisson veut se rendre dans les Grands Lacs pour pratiquer la traite des fourrures. Mais ce projet audacieux, dans des temps aussi incertains, comporte de nombreux risques. Saura-t-il relever cet exaltant défi? «Les armes et les corps s'entrechoquent à nouveau. Les cris fusent. Qui est ami, qui est ennemi dans ce salmigondis déchaîné? Craignant de tuer ses alliés, Radisson s'accroupit contre un bout de palissade, son couteau à tête d'aigle brandi devant lui pour conjurer le mauvais sort.»Martin Fournier, historien (Ph.D.), a participé à maints projets de diffusion publique de l'histoire et du patrimoine. Il se consacre désormais à la rédaction de romans. Il a mérité plusieurs prix, notamment un prix littéraire du Gouverneur général du Canada. Ses réalisations enrichissent la collectivité d'une meilleure connaissance de son histoire.

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Informazioni

Anno
2021
ISBN
9782897912659
CHAPITRE 1
Rêver de fourrures
* * *
Dans la peau de Radisson
Lors de ce voyage, Radisson et Des Groseilliers ont plongé dans l’inconnu : nouveau territoire, rencontre de nouvelles nations autochtones et nouvelle alliance avec elles. Leur capacité d’anticipation a été constamment sollicitée. Le lecteur pourra faire une expérience similaire à compter du chapitre 2, en cherchant à identifier le sens d’une phrase extraite du chapitre qu’il va lire, à partir de trois suggestions. Le lecteur saura s’il a vu juste en relisant cette phrase imprimée en caractère gras dans le chapitre qui suit.
* * *
Le 10 juin 1659
Ce premier jour d’été resplendissant redonne espoir aux habitants de Trois-Rivières. Les hommes ont quitté la sécurité de la haute palissade de pieux qui entoure le minuscule village pour sarcler la future récolte de blé qui relève la tête après le maussade printemps. Les champs qu’ils ont semés sont situés près du fort pour éviter de tomber dans une embuscade iroquoise, la hantise de tous. Mais le soleil ardent fait fondre leur peur comme elle fait exploser les blés, au point de laisser loin derrière eux les fusils qu’ils gardent habituellement à portée de la main.
Radisson met l’épaule à la roue en attendant de pouvoir partir en voyage de traite. Au moment de casser la croûte, il quitte ses compagnons, car le père Ragueneau l’a convoqué au village. Du balcon de la grande maison de la Compagnie de Jésus, le jésuite lui tend les bras en le voyant approcher.
— Entre ! lui lance-t-il avec enthousiasme quand Radisson atteint sa porte. J’ai de bonnes nouvelles à t’apprendre, et de la bonne eau fraîche pour toi !
La gaieté de l’accueil surprend Radisson qui n’a guère fréquenté le jésuite depuis leur retour en catastrophe du pays des Iroquois, deux ans plus tôt. Ragueneau est resté discret depuis le cuisant échec de la mission que les jésuites avaient eu l’audace de fonder là-bas. Il est volubile aujourd’hui.
— Prends ma chaise, cher Radisson, ne te gêne pas. Je suis tellement content de te voir ! Il nous arrive des choses extraordinaires…
Le jeune homme arbore son sourire habituel en s’assoyant dans la seule chaise rembourrée de la maison, que Ragueneau se réserve de coutume. La bonne humeur de son ancien patron lui semble suspecte alors que Trois-Rivières et toute la colonie traversent une période difficile. Le jésuite lui verse de l’eau claire tirée d’une cruche de grès suintante posée sur la table.
— Un évêque nous est enfin arrivé ! Je ne peux t’exprimer la joie que je ressens, car il y a longtemps que nous l’attendions. Il se nomme François de Montmorency Laval. Sa famille est de haute noblesse et c’est un homme d’une grande piété. Comme c’est nous qui l’avons formé, il appuiera certainement nos projets.
— Je suis bien content pour vous, acquiesce Radisson.
Le jeune Français a conservé de l’estime pour ce missionnaire coriace et entreprenant. Il doute cependant que ce soit pour lui annoncer cette nouvelle que Ragueneau l’a prié de venir en l’absence de Des Groseilliers, parti à Montréal.
— Tu te souviens de ce que je t’ai dit l’an dernier ? Que le revers de notre mission iroquoise ne pourrait freiner longtemps notre action ? Eh bien, l’arrivée de cet évêque est le tournant que j’attendais ! Cet homme va remettre notre compagnie en selle et toute la colonie avec ! Tu verras. Il fera des miracles !
Radisson connaît le talent de manipulateur du père Ragueneau et des jésuites en général. Aussi attend-il en silence que son hôte aborde le sujet véritable de leur rencontre.
— Je vois que cette nouvelle te laisse plutôt froid… Tu devrais pourtant t’en réjouir, je t’assure !
Ragueneau observe le jeune Radisson qui a gagné en assurance depuis leur aventure commune au pays des Iroquois. Il l’avait pris spontanément en amitié pour l’évidente vivacité de son intelligence, pour sa maturité, sa force et sa perspicacité.
— Où voulez-vous en venir, mon père ? demande Radisson.
Ragueneau n’est pas surpris que son introduction soit tombée à plat. Il s’y était préparé et décide d’aller droit au but.
— C’est vrai que l’arrivée de l’évêque n’est pas le véritable motif de ta présence ici, avoue-t-il. Je voulais te parler seul à seul d’un sujet délicat.
Radisson se doutait que l’absence de Des Groseilliers était pour quelque chose dans ce rendez-vous.
— Nous nous connaissons suffisamment pour que je m’adresse à toi franchement, n’est-ce pas ? J’aimerais regagner ta confiance, Radisson, celle que tu m’as accordée pendant longtemps et que je t’accordais en retour. Nous avons accompli de grandes choses ensemble, surmonté de rudes épreuves et sauvé des vies. Tu sais que j’ai un grand respect pour tes capacités…
Radisson ne répond pas à ces flatteries même s’il sait son hôte sincère. Ragueneau le fixe droit dans les yeux comme un félin observe sa proie. Radisson se méfie.
— Je dois d’abord te révéler un secret qui ne te plaira pas. Nous savons, même si Médard et toi avez tout fait pour le cacher, que vous préparez une expédition de traite de fourrures dans les Grands Lacs.
Le jésuite marque une pause pour observer la réaction de son interlocuteur, qu’il sent désarçonné. Comment Ragueneau a-t-il fait pour obtenir cette information que personne n’est censé connaître ? Dans un tout petit village comme Trois-Rivières, tout finit par se savoir.
— Qui vous a raconté ces mensonges ? demande Radisson avec maladresse.
— Sois bon joueur et avoue que c’est vrai. Il s’agit d’une solide déduction qui repose sur des informations confirmées ! Je peux même te dire que Des Groseilliers fera chou blanc à Montréal, où nous avons déjà interrogé les deux Hurons qu’il est allé rencontrer. Ce sont d’anciens prisonniers des Iroquois, qui se sont évadés et qui désirent retourner auprès de leur famille, dans une région des Grands Lacs que Des Groseilliers a explorée. Mais les Montréalais veulent garder ces Hurons pour eux. Ton cher beau-frère, que tu aimes tant, n’obtiendra là-bas qu’une seule information, que nous connaissons déjà : les Iroquois se préparent à nous attaquer. Par conséquent, la voie vers les Grands Lacs est bloquée. Votre projet est voué à l’échec.
Radisson se braque en son for intérieur. Des Groseilliers affirme au contraire que la route des Grands Lacs est la seule qui permet de faire une traite de fourrures considérable. Selon lui, il n’y a pas d’autre option, malgré les dangers qu’elle comporte.
— Nos projets ne vous regardent pas… Si c’est pour me raconter des fredaines pareilles que vous m’avez convoqué, vous perdez votre temps.
— Ne t’impatiente pas, Radisson. J’ai une proposition à te faire. Nous savons qu’il existe plusieurs voies de passage pour atteindre un territoire très riche en castors. Celui qu’habitent les Cristinos. Des guides indiens que nous avons rencontrés, en qui nous avons pleine confiance, vont nous y conduire. Et nous n’aurons pas à faire le détour suicidaire par les Grands Lacs ! Nous nous rendrons direc...

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