4- Voir l’ouvrage de référence d’Anne Grynberg, Les Camps de la honte, La Découverte, Paris, 1991.
5- En yiddish, grand-père se dit « zaïdé ».
6- Le Fonds social juif unifié, une des principales organisations d’action socio-culturelle juives.
7- Le Mohel est un circonciseur agréé par la communauté.
8- En cela, l’être humain est semblable à la substance chimique dont parle Primo Levi : « […] être dissous, c’est l’obligation de toutes les substances qui sont destinées à (j’étais sur le point de dire : désirent) se transformer. » Le Système périodique, p. 272.
22- Poliakov, 1968, p. 26.
23- Poliakov, op. cit., p. 17.
24- Poliakov, 1955, p. 9.
25- Sur la vie traditionnelle des Juifs en Pologne, sur l’organisation sociale et culturelle du shtetl, voir R. Ertel, 1982 ; et bien sûr toute la littérature yiddish : Anski, Asch, Sholem-Aleïhem, Singer (pour ne citer que les plus célèbres).
26- Le yiddish est né vers l’an mille, dans les vallées du Rhin et de la Moselle. C’est du moyen-haut allemand, dans lequel se sont glissés des mots d’hébreu et d’araméen, de vieux français, de vieil italien, et plus tard de langues slaves.
27- Mouvement religieux particulier né au XVIIIe siècle en Europe orientale à la suite du Besht où la notion de Hassid (le pieux) désigne un homme faisant partie d’une communauté qui reconnaît l’autorité d’un rebbe (rabbin), d’un tsadik (juste).
28- Le fait d’être juif, le fait de vivre dans la misère du shtetl et de souffrir de l’antisémitisme font dire à Léopold Trepper : « Je suis devenu communiste parce que je suis juif », in Trepper, 1975, p. 74.
29- Comme le signifie un dicton populaire : « Heureux comme Dieu en France. »
30- Ils peuvent même devenir antisémites. Poliakov, 1989, p. 88.
31- Poliakov, 1951, p. 1.
32- Les Juifs impliqués dans les mouvements de résistance, dans les groupes d’action de partis politiques sont, à mon sens, également des survivants. À partir de l’exposé de Devereux (1961) sur les résistants hongrois, j’ai l’intuition que l’on doit pouvoir démontrer chez les résistants juifs l’existence de différents niveaux de motivations qui finissent par se regrouper au niveau de la motivation liée à l’appartenance juive : le niveau de motivation sociale (lutte contre le fascisme) et le niveau de motivation intime (dont la source serait les conflits intrapsychiques du sujet), ces deux niveaux trouvant leur sens en fonction d’un niveau supérieur : celui de l’appartenance au peuple juif et au danger de mort qu’il encourt. Rappelons que pratiquement seuls les résistants osaient reconnaître la nature férocement antisémite du régime nazi, qu’ils étaient presque les seuls à accepter les informations sur l’horreur des camps lorsqu’elles leur parvenaient.
33- Depuis peu a été fondée une association mondiale ainsi que des associations nationales d’« enfants cachés ».
34- Précisons qu’environ 30 000 Juifs sont restés vivre à Paris (Hilberg, p. 567). D’autre part, certaines personnes ont pu trouver des modalités ingénieuses de survie (un travail, des faux papiers, etc.) qui leur ont évité les sentiments de terreur.
35- Hilberg, op. cit., pp. 565 et 566.
36- « Vers 1941, le gouvernement de Vichy avait mis en place tout un réseau de camps dans le sud de la France : Gurs, Rivesaltes, Noé, Récébédon, Le Vernet et Les Milles. Outre, les Juifs de Bade et de Sarre-Palatinat, les camps recevaient les Juifs arrivés récemment du Reich, de l’Autriche, du Protektorat et de Pologne, ainsi qu’un assortiment de Juifs “apatrides” de toutes sortes. Le nombre total des internés s’élevait à 20 000. » Sur les conditions de vie au camp de Gurs, Hilberg cite le rabbin Kaplan : « Les Juifs vivaient dans les baraques surpeuplées, dormant à même le sol, dévorés par la vermine, souffrant de la faim et du froid dans une région humide et marécageuse. Pendant le seul hiver de 1941-1942, on dénombra 800 décès. » Hilberg, op. cit., p. 540.
37- Bédarida, 1992, p. 16.
38- Comme l’atteste le document retrouvé par L. Poliakov et présenté en collaboration avec L. Steinberg et H. Bulawko en juillet 1992 dans la brochure éditée par le CRIF : Un document essentiel qui situe « La solution finale de la question juive ».
39- L’expression est de Hilberg...