Contes Merveilleux
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Frères Grimm

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Contes Merveilleux

Frères Grimm

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Über dieses Buch

Nouvelle approche, c'est: Un nouvel art de lire... ou de relire. Un nouvel art d'aborder les textes, même les plus intimidants.Un prince transformé en grenouille, un cercueil de verre où une délicate jeune fille vit en hibernation, un enfant si petit si petit qu'on l'avale par mégarde... Dix-sept histoires de surnaturelle-fiction qui commencent très, très mal...

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Information

Jahr
2019
ISBN
9782322015580

La Petite table, l’âne et le bâton

Il y a bien longtemps, il était un tailleur qui avait trois fils et une seule chèvre.
La chèvre devait les nourrir tous les trois avec son lait ; il fallait qu’elle mangeât bien et qu’on la menât tous les jours aux champs. Les fils s’en occupaient chacun à son tour.
Un jour, l’aîné la mena au cimetière, où l’herbe était la plus belle, la laissa là à manger et à gambader. Le soir, quand le moment fut venu de rentrer à la maison, il demanda :
– Alors, chèvre, es-tu repue ?
La chèvre répondit :
– J’ai tant mangé que je ne peux plus avaler – bê, bê, bê, bê !
– Eh bien ! viens à la maison, dit le garçon.
Il la prend par sa corde, la conduit à l’écurie et l’attache.
– Alors, demanda le vieux tailleur, la chèvre a-t-elle assez mangé ?
– Oh ! répondit le fils, elle a tant mangé qu’elle ne peut plus rien avaler.
Le père voulut s’en rendre compte par lui-même. Il alla à l’écurie, caressa la chère petite chèvre et demanda :
– Chèvre, es-tu repue ?
La chèvre répondit :
– De quoi devrais-je être repue ? Parmi les tombes j’ai couru pour me nourrir rien n’ai trouvé bê, bê, bê, bê !
– Qu’entends-je ! s’écria le tailleur. Il rentre à la maison et dit au garçon :
– Ah, menteur, tu dis que la chèvre est repue et tu l’as laissée sans nourriture ! Et, dans sa colère, il prend une canne et en bat son fils en le jetant dehors.
Le lendemain, c’était au tour du second fils. Il chercha dans le jardin un coin où poussaient de belles herbes et la chèvre s’en régala. Le soir, comme il voulait rentrer, il demanda :
– Chèvre, es-tu repue ?
La chèvre répondit :
– J’ai tant mangé que je ne peux plus avaler – bê, bê, bê, bê !
– Alors, rentre à la maison, dit le garçon.
Il la tira vers la maison, l’attacha dans l’écurie.
– Eh bien ? demanda le vieux tailleur, la chèvre a-t-elle assez mangé ?
– Oh ! répondit le fils, elle a tant mangé qu’elle ne peut plus rien avaler. Le tailleur n’avait pas confiance. Il se rendit à l’écurie et demanda :
– Chèvre, es-tu repue ?
La chèvre répondit :
– De quoi devrais-je être repue ? Parmi les sillons j’ai couru pour me nourrir n’ai rien trouvé bê, bê, bê bê !
– L’impudent mécréant ! s’écria le tailleur. Laisser sans nourriture un animal si doux !
Il rentre à la maison et, à coups d’aune, met le garçon à la porte.
C’est maintenant au tour du troisième fils. il veut bien faire les choses, recherche les taillis les plus touffus et y fait brouter la chèvre. Le soir, comme il veut rentrer, il demande à la chèvre :
– Chèvre, es-tu repue ?
La chèvre répondit :
– J’ai tant mangé que je ne peux plus avaler – bê, bê, bê, bê !
– Alors viens à la maison, dit le garçon.
Et il la conduisit à l’écurie et l’attacha.
– Eh bien ? demanda le vieux tailleur, la chèvre a-t-elle assez mangé ?
– Oh ! répondit le fils, elle a tant mangé qu’elle ne peut plus rien avaler. Le tailleur ne le croit pas.
Il sort et demande :
– Chèvre, es-tu repue ?
La méchante bête répondit :
– De quoi devrais-je être repue ? Parmi les sillons j’ai couru pour me nourrir n’ai rien trouvé – bê, bê, bê, bê !
– Ah ! le vilain menteur, s’écria le tailleur. Ils sont aussi fourbes et oublieux du devoir l’un que l’autre ! Vous ne me ferez pas plus longtemps tourner en bourrique !
Et, de colère hors de lui, il rentre à la maison, frappe le pauvre garçon avec l’aune, si fort qu’il le jette par la porte.
Et voilà le vieux tailleur seul avec sa chèvre. Le lendemain matin, il va à l’écurie, caresse la chèvre et dit :
– Viens, ma mignonne, je vais te conduire moi-même au champ.
Il la prend par sa longe et la mène là où se trouvent les baies que les chèvres mangent avec le plus de plaisir.
– Pour une fois, tu peux y aller de bon cœur, lui dit-il, et il la laissa brouter jusqu’au soir. Il demanda alors :
– Chèvre, es-tu repue ?
Elle répondit :
– J’ai tant mangé que je ne puis plus rien avaler, bê, bê, bê, bê !
– Alors viens à la maison ! dit le tailleur.
Il la conduisit à l’écurie et l’attacha. Avant de partir, il se retourna une dernière fois et dit :
– Alors te voilà donc repue pour une fois ?
Mais la chèvre ne fut pas meilleure avec lui qu’avec les autres. Elle s’écria :
– De quoi devrais- je être repue ? Parmi les sillons j’ai couru pour me nourrir n’ai rien trouvé – bê, bê, bê, bê !
Quand le tailleur entendit cela, il en resta tout interdit et vit bien qu’il avait chassé ses fils sans raison.
– Attends voir, s’écria-t-il, misérable créature ! Ce serait trop peu de te chasser ; je vais te marquer de telle sorte que tu n’oseras plus te montrer devant d’honnêtes tailleurs !
En toute hâte, il rentre à la maison, prend son rasoir, savonne la tête de la chèvre et la tond aussi ras qu’une pomme. Et, parce que l’aune eût été trop noble, il prend une cravache et lui en assène de tels coups qu’elle se sauve à toute allure.
Quand le tailleur se retrouva si seul dans sa maison, il fut saisi d’une grande tristesse. Il aurait bien voulu que ses fils fussent de nouveau là. Mais personne ne savait ce qu’ils étaient devenus.
L’aîné était entré en apprentissage chez un menuisier. Il travaillait avec zèle et constance. Lorsque son temps fut terminé et que vint le moment de partir en tournée, son patron lui offrit une petite table, qui n’avait rien de particulier, en bois très ordinaire. Mais elle avait une qualité : quand on la déposait quelque part et que l’on disait : « Petite table, mets le couvert ! » on la voyait tout à coup s’habiller d’une petite nappe bien propre. Et il y avait dessus une assiette, avec couteau et fourchette, et des plats avec légumes et viandes, tant qu’il y avait la place. Et un grand verre plein de vin rouge étincelait que ça en mettait du baume au cœur. Le jeune compagnon pensa : en voilà assez jusqu’à la fin de tes jours ! Et, de joyeuse humeur, il alla de par le monde, sans se préoccuper de savoir si l’auberge serait bonne ou mauvaise et si l’on y trouvait quelque chose à manger ou non. Quand la fantaisie l’en prenait, il restait dans les champs, les prés ou les bois, où cela lui plaisait, décrochait la petite table de son dos, l’installait devant lui et disait : « Petite table, mets le couvert ! » Et tout de suite, tout ce que son cœur souhaitait était là. Finalement, il lui vint à l’esprit qu’il voudrait bien revoir son père. Sa colère avait dû s’apaiser et avec la « petite-table-mets-le-couvert », il l’accueillerait volontiers.
Il arriva que, sur le chemin de la maison, il entra un soir dans une auberge pleine de monde. On lui souhaita la bienvenue et on l’invita à prendre place parmi les hôtes et à manger avec eux car on trouverait difficilement quelque chose pour lui tout seul.
– Non, répondit le menuisier, je ne veux pas vous prendre le pain de la bouche. Il vaut mieux que vous soyez mes hôtes à moi.
Ils rirent et crurent qu’il plaisantait. Mais lui, pendant ce temps, avait installé sa table de bois au milieu de la salle et il dit :
– Petite table, mets le couvert !
Instantanément, elle se mit à porter des mets si délicats que l’aubergiste n’aurait pas pu en fournir de pareils. Et le fumet en chatouillait agréablement les narines des clients.
– Allez-y, chers amis, dit le menuisier.
Et quand les hôtes virent que c’était sérieux, ils ne se le firent pas dire deux fois. Ils approchèrent leurs chaises, sortirent leurs couteaux et y allèrent de bon cœur. Ce qui les étonnait le plus, c’était que, lorsqu’un plat était vide, un autre, bien rempli, prenait aussitôt sa place.
L’aubergiste, dans un coin, regardait la scène. Il ne savait que dire. Mais il pensait : « Voilà un cuisinier comme il m’en faudrait un ! »
Le menuisier et toute la compagnie festoyèrent gaiement jusque tard dans la nuit. Finalement, ils allèrent se coucher. Le jeune compagnon se mit également au lit et plaça sa table miraculeuse contre le mur. Mais des tas d’idées trottaient dans la tête de l’aubergiste. Il lui revint à l’esprit qu’il possédait dans un débarras une petite table qui ressemblait à celle du menuisier, comme une sœur. Il la chercha en secret et en fit l’échange. Le lendemain matin, le jeune homme paya sa chambre, installa la petite table sur son dos, sans penser que ce n’était plus la bonne, et reprit son chemin. À midi, il arriva chez son père qui l’accueillit avec une grande joie.
– Alors, mon cher fils, qu’as-tu appris ? lui demanda-t-il.
– Père, je suis devenu menuisier.
– C’est un bon métier ! rétorqua le vieux.
– Mais que ramènes-tu de ton compagnonnage ?
– Père, le meilleur de ce que je ramène est une petite table.
Le père l’examina sur toutes ses faces et dit :
– Tu n’as pas fabriqué là un chef-d’œuvre. C’est une vieille et méchante petite table.
– Voire ! C’est une table mystérieuse, magique, répondit le fils. Lorsque je l’installe et lui dis de mettre le couvert, les plus beaux plats s’y trouvent instantanément, avec le vin qui met du baume au cœur. Tu n’as qu’à inviter tous tes parents et am...

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