Contes Merveilleux
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Contes Merveilleux

FrĂšres Grimm

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  1. 195 pages
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Contes Merveilleux

FrĂšres Grimm

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À propos de ce livre

Nouvelle approche, c'est: Un nouvel art de lire... ou de relire. Un nouvel art d'aborder les textes, mĂȘme les plus intimidants.Un prince transformĂ© en grenouille, un cercueil de verre oĂč une dĂ©licate jeune fille vit en hibernation, un enfant si petit si petit qu'on l'avale par mĂ©garde... Dix-sept histoires de surnaturelle-fiction qui commencent trĂšs, trĂšs mal...

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2019
ISBN
9782322015580
Édition
1

La Petite table, l’ñne et le bñton

Il y a bien longtemps, il Ă©tait un tailleur qui avait trois fils et une seule chĂšvre.
La chùvre devait les nourrir tous les trois avec son lait ; il fallait qu’elle mangeñt bien et qu’on la menñt tous les jours aux champs. Les fils s’en occupaient chacun à son tour.
Un jour, l’aĂźnĂ© la mena au cimetiĂšre, oĂč l’herbe Ă©tait la plus belle, la laissa lĂ  Ă  manger et Ă  gambader. Le soir, quand le moment fut venu de rentrer Ă  la maison, il demanda :
– Alors, chùvre, es-tu repue ?
La chÚvre répondit :
– J’ai tant mangĂ© que je ne peux plus avaler – bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ !
– Eh bien ! viens à la maison, dit le garçon.
Il la prend par sa corde, la conduit Ă  l’écurie et l’attache.
– Alors, demanda le vieux tailleur, la chĂšvre a-t-elle assez mangĂ© ?
– Oh ! rĂ©pondit le fils, elle a tant mangĂ© qu’elle ne peut plus rien avaler.
Le pĂšre voulut s’en rendre compte par lui-mĂȘme. Il alla Ă  l’écurie, caressa la chĂšre petite chĂšvre et demanda :
– Chùvre, es-tu repue ?
La chÚvre répondit :
– De quoi devrais-je ĂȘtre repue ? Parmi les tombes j’ai couru pour me nourrir rien n’ai trouvĂ© bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ !
– Qu’entends-je ! s’écria le tailleur. Il rentre Ă  la maison et dit au garçon :
– Ah, menteur, tu dis que la chĂšvre est repue et tu l’as laissĂ©e sans nourriture ! Et, dans sa colĂšre, il prend une canne et en bat son fils en le jetant dehors.
Le lendemain, c’était au tour du second fils. Il chercha dans le jardin un coin oĂč poussaient de belles herbes et la chĂšvre s’en rĂ©gala. Le soir, comme il voulait rentrer, il demanda :
– Chùvre, es-tu repue ?
La chÚvre répondit :
– J’ai tant mangĂ© que je ne peux plus avaler – bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ !
– Alors, rentre à la maison, dit le garçon.
Il la tira vers la maison, l’attacha dans l’écurie.
– Eh bien ? demanda le vieux tailleur, la chĂšvre a-t-elle assez mangĂ© ?
– Oh ! rĂ©pondit le fils, elle a tant mangĂ© qu’elle ne peut plus rien avaler. Le tailleur n’avait pas confiance. Il se rendit Ă  l’écurie et demanda :
– Chùvre, es-tu repue ?
La chÚvre répondit :
– De quoi devrais-je ĂȘtre repue ? Parmi les sillons j’ai couru pour me nourrir n’ai rien trouvĂ© bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ bĂȘ !
– L’impudent mĂ©crĂ©ant ! s’écria le tailleur. Laisser sans nourriture un animal si doux !
Il rentre à la maison et, à coups d’aune, met le garçon à la porte.
C’est maintenant au tour du troisiùme fils. il veut bien faire les choses, recherche les taillis les plus touffus et y fait brouter la chùvre. Le soir, comme il veut rentrer, il demande à la chùvre :
– Chùvre, es-tu repue ?
La chÚvre répondit :
– J’ai tant mangĂ© que je ne peux plus avaler – bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ !
– Alors viens à la maison, dit le garçon.
Et il la conduisit Ă  l’écurie et l’attacha.
– Eh bien ? demanda le vieux tailleur, la chĂšvre a-t-elle assez mangĂ© ?
– Oh ! rĂ©pondit le fils, elle a tant mangĂ© qu’elle ne peut plus rien avaler. Le tailleur ne le croit pas.
Il sort et demande :
– Chùvre, es-tu repue ?
La mĂ©chante bĂȘte rĂ©pondit :
– De quoi devrais-je ĂȘtre repue ? Parmi les sillons j’ai couru pour me nourrir n’ai rien trouvĂ© – bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ !
– Ah ! le vilain menteur, s’écria le tailleur. Ils sont aussi fourbes et oublieux du devoir l’un que l’autre ! Vous ne me ferez pas plus longtemps tourner en bourrique !
Et, de colùre hors de lui, il rentre à la maison, frappe le pauvre garçon avec l’aune, si fort qu’il le jette par la porte.
Et voilĂ  le vieux tailleur seul avec sa chĂšvre. Le lendemain matin, il va Ă  l’écurie, caresse la chĂšvre et dit :
– Viens, ma mignonne, je vais te conduire moi-mĂȘme au champ.
Il la prend par sa longe et la mĂšne lĂ  oĂč se trouvent les baies que les chĂšvres mangent avec le plus de plaisir.
– Pour une fois, tu peux y aller de bon cƓur, lui dit-il, et il la laissa brouter jusqu’au soir. Il demanda alors :
– Chùvre, es-tu repue ?
Elle répondit :
– J’ai tant mangĂ© que je ne puis plus rien avaler, bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ !
– Alors viens à la maison ! dit le tailleur.
Il la conduisit Ă  l’écurie et l’attacha. Avant de partir, il se retourna une derniĂšre fois et dit :
– Alors te voilà donc repue pour une fois ?
Mais la chĂšvre ne fut pas meilleure avec lui qu’avec les autres. Elle s’écria :
– De quoi devrais- je ĂȘtre repue ? Parmi les sillons j’ai couru pour me nourrir n’ai rien trouvĂ© – bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ, bĂȘ !
Quand le tailleur entendit cela, il en resta tout interdit et vit bien qu’il avait chassĂ© ses fils sans raison.
– Attends voir, s’écria-t-il, misĂ©rable crĂ©ature ! Ce serait trop peu de te chasser ; je vais te marquer de telle sorte que tu n’oseras plus te montrer devant d’honnĂȘtes tailleurs !
En toute hĂąte, il rentre Ă  la maison, prend son rasoir, savonne la tĂȘte de la chĂšvre et la tond aussi ras qu’une pomme. Et, parce que l’aune eĂ»t Ă©tĂ© trop noble, il prend une cravache et lui en assĂšne de tels coups qu’elle se sauve Ă  toute allure.
Quand le tailleur se retrouva si seul dans sa maison, il fut saisi d’une grande tristesse. Il aurait bien voulu que ses fils fussent de nouveau lĂ . Mais personne ne savait ce qu’ils Ă©taient devenus.
L’aĂźnĂ© Ă©tait entrĂ© en apprentissage chez un menuisier. Il travaillait avec zĂšle et constance. Lorsque son temps fut terminĂ© et que vint le moment de partir en tournĂ©e, son patron lui offrit une petite table, qui n’avait rien de particulier, en bois trĂšs ordinaire. Mais elle avait une qualitĂ© : quand on la dĂ©posait quelque part et que l’on disait : « Petite table, mets le couvert ! » on la voyait tout Ă  coup s’habiller d’une petite nappe bien propre. Et il y avait dessus une assiette, avec couteau et fourchette, et des plats avec lĂ©gumes et viandes, tant qu’il y avait la place. Et un grand verre plein de vin rouge Ă©tincelait que ça en mettait du baume au cƓur. Le jeune compagnon pensa : en voilĂ  assez jusqu’à la fin de tes jours ! Et, de joyeuse humeur, il alla de par le monde, sans se prĂ©occuper de savoir si l’auberge serait bonne ou mauvaise et si l’on y trouvait quelque chose Ă  manger ou non. Quand la fantaisie l’en prenait, il restait dans les champs, les prĂ©s ou les bois, oĂč cela lui plaisait, dĂ©crochait la petite table de son dos, l’installait devant lui et disait : « Petite table, mets le couvert ! » Et tout de suite, tout ce que son cƓur souhaitait Ă©tait lĂ . Finalement, il lui vint Ă  l’esprit qu’il voudrait bien revoir son pĂšre. Sa colĂšre avait dĂ» s’apaiser et avec la « petite-table-mets-le-couvert », il l’accueillerait volontiers.
Il arriva que, sur le chemin de la maison, il entra un soir dans une auberge pleine de monde. On lui souhaita la bienvenue et on l’invita à prendre place parmi les hîtes et à manger avec eux car on trouverait difficilement quelque chose pour lui tout seul.
– Non, rĂ©pondit le menuisier, je ne veux pas vous prendre le pain de la bouche. Il vaut mieux que vous soyez mes hĂŽtes Ă  moi.
Ils rirent et crurent qu’il plaisantait. Mais lui, pendant ce temps, avait installĂ© sa table de bois au milieu de la salle et il dit :
– Petite table, mets le couvert !
InstantanĂ©ment, elle se mit Ă  porter des mets si dĂ©licats que l’aubergiste n’aurait pas pu en fournir de pareils. Et le fumet en chatouillait agrĂ©ablement les narines des clients.
– Allez-y, chers amis, dit le menuisier.
Et quand les hĂŽtes virent que c’était sĂ©rieux, ils ne se le firent pas dire deux fois. Ils approchĂšrent leurs chaises, sortirent leurs couteaux et y allĂšrent de bon cƓur. Ce qui les Ă©tonnait le plus, c’était que, lorsqu’un plat Ă©tait vide, un autre, bien rempli, prenait aussitĂŽt sa place.
L’aubergiste, dans un coin, regardait la scĂšne. Il ne savait que dire. Mais il pensait : « VoilĂ  un cuisinier comme il m’en faudrait un ! »
Le menuisier et toute la compagnie festoyĂšrent gaiement jusque tard dans la nuit. Finalement, ils allĂšrent se coucher. Le jeune compagnon se mit Ă©galement au lit et plaça sa table miraculeuse contre le mur. Mais des tas d’idĂ©es trottaient dans la tĂȘte de l’aubergiste. Il lui revint Ă  l’esprit qu’il possĂ©dait dans un dĂ©barras une petite table qui ressemblait Ă  celle du menuisier, comme une sƓur. Il la chercha en secret et en fit l’échange. Le lendemain matin, le jeune homme paya sa chambre, installa la petite table sur son dos, sans penser que ce n’était plus la bonne, et reprit son chemin. À midi, il arriva chez son pĂšre qui l’accueillit avec une grande joie.
– Alors, mon cher fils, qu’as-tu appris ? lui demanda-t-il.
– Pùre, je suis devenu menuisier.
– C’est un bon mĂ©tier ! rĂ©torqua le vieux.
– Mais que ramùnes-tu de ton compagnonnage ?
– Pùre, le meilleur de ce que je ramùne est une petite table.
Le pùre l’examina sur toutes ses faces et dit :
– Tu n’as pas fabriquĂ© lĂ  un chef-d’Ɠuvre. C’est une vieille et mĂ©chante petite table.
– Voire ! C’est une table mystĂ©rieuse, magique, rĂ©pondit le fils. Lorsque je l’installe et lui dis de mettre le couvert, les plus beaux plats s’y trouvent instantanĂ©ment, avec le vin qui met du baume au cƓur. Tu n’as qu’à inviter tous tes parents et am...

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