Faire aimer l'histoire en compagnie de Jacques Lacoursière
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Faire aimer l'histoire en compagnie de Jacques Lacoursière

Denis Vaugeois, Jacques Mathieu

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  1. 292 Seiten
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Faire aimer l'histoire en compagnie de Jacques Lacoursière

Denis Vaugeois, Jacques Mathieu

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Faire aimer l'histoire: rien ne résume mieux l'immense carrière de Jacques Lacoursière. Celui qui mérite le titre d'«historien le plus populaire du Québec» a eu un parcours étonnant. Amateur des lettres et autodidacte de l'histoire, il est parvenu à se faire connaître et aimer de tous.Jacques Mathieu et Denis Vaugeois se sont penchés sur les grands épisodes de sa vie professionnelle. On découvre un homme tour à tour archiviste, animateur, recherchiste, conférencier, communicateur, professeur et vulgarisateur. L'ouvrage évoque les succès des réalisations comme le journal Boréal Express, NosRacines ou la série Histoire populaire du Québec. C'est l'occasion de revenir sur Mémoires, l'exposition inaugurale du Musée de la civilisation de Québec. On se souviendra des émissions radiophoniques comme J'ai souvenir encore ou télévisuelles comme Épopée en Amérique et la série Duplessis. Ceux qui, comme Denys Arcand et plusieurs autres, ont participé étroitement à ces réalisations partagent leurs souvenirs.À travers le récit d'une riche vie professionnelle, c'est le rôle même de l'historien dans la sphère publique qui est ainsi analysé. Un voyage fascinant dans les coulisses du succès. Jacques Mathieu est professeur émérite de l'Université Laval. Il a publié une vingtaine de volumes. En 2014, il a reçu le prix Gérard-Morisset pour sa contribution à la connaissance du patrimoine culturel.Denis Vaugeois est historien et éditeur. On lui doit de nombreux ­ouvrages dont le journal Boréal Express et Canada-­Québec, synthèse historique, en collaboration avec Jacques ­Lacoursière.

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Information

Mémoires, l’exposition inaugurale du Musée de la civilisation
Jacques Mathieu
À la fin du printemps 1987, le Musée de la civilisation en construction annonce que son ouverture au public aura lieu à l’automne 1988. Il prévoit produire une exposition inaugurale et permanente sur « l’histoire et l’identité culturelle des Québécois ». L’équipe de chercheurs du Centre d’études sur la langue, les arts et les traditions populaires de l’Université Laval (CELAT) se sent immédiatement interpellée. En décembre 1985, le Centre avait produit un cahier intitulé « Approches de l’identité québécoise », contenant les perceptions de l’historien Jacques Mathieu, du géographe Serge Courville, de l’ethnologue Marcel Moussette et du linguiste Lionel Boisvert, une belle brochette multidisciplinaire. Une équipe encore plus large avait produit en novembre 1986 un texte, fruit de six tables rondes sur « la construction de la mémoire collective des Québécois ». Ces publications montrent un degré de préparation exceptionnel pour un tel projet.
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Une solide préparation multidisciplinaire
Parmi tous les travaux qui ont contribué à la préparation pour assumer la responsabilité de la recherche pour l’exposition inaugurale du Musée, il faut signaler la production d’un cahier du CELAT publié dès novembre 1986 sous ma direction. Ce rapport de 330 pages contient 30 articles produits par les chercheurs du Centre et des invités s’intéressant de diverses façons aux problématiques de l’identité et de la mémoire collective.
En rapport direct avec la notion de mémoire, on peut noter les réflexions et analyses du concept par les historiens Diane Morin, André Ségal et François Melançon et mon examen de la place de la recherche dans les grandes entreprises de rappel du passé.
Dans le même ordre d’idées, mais avec des orientations ciblées sur l’étude du quotidien et des récits de vie, les contributions des historiens Bogumil Koss et Jocelyn Létourneau touchant la place de ces questions dans la production scientifique nourrissaient les réflexions. Les travaux de l’ethnologue Lucille Guilbert sur les comportements présentés aux enfants dans les manuels scolaires contribuant à la construction d’une identité personnelle et collective fournissaient à leur tour une information d’une grande richesse.
Les rapports au temps et à l’espace dans la production savante font l’objet de présentations par les historiens Jocelyn Létourneau, André Sanfaçon, le géographie Marcel Bélanger, l’ethnologue Jean Simard, l’ethnologue et spécialiste du patrimoine Paul-Louis Martin. Pour sa part, Albert D’Haenens s’interroge sur le passage de l’ère scribale à l’ère électronale.
Les relations à l’écrit, à l’oral et entre les deux sont présentées par la linguiste Diane Vincent et l’historienne Claire Dolan. Les textes de Carmen Roberge sur la chanson, Martine Roberge sur la rumeur et Lucille Guilbert sur le conte examinent des formes variées d’expression. Le regard posé sur les sens des mots par les linguistes Denise Deshaies et Diane Vincent aide à définir les concepts utilisés. Une autre forme d’expression est incontournable : l’art. John R. Porter s’intéresse à ces productions figuratives et fait valoir leur apport dans la construction des valeurs collectives.
Finalement, l’objet retient l’attention d’une façon spéciale. L’archéologue Marcel Moussette signale l’importance de l’objet perdu et retrouvé. L’ethnologue Jean-Claude Dupont examine les différents sens pris par l’objet dans le discours. Jacques Mathieu montre comment le document témoigne de l’objet. Diane Vincent examine les différents modes d’appellation et de connotation de l’objet matériel.
Quel enrichissement préparatoire inattendu !
J. M.
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Ainsi, dès mai 1987, au nom du Centre, Jacques Mathieu présente au Musée un projet d’exposition intitulé Mémoires d’hier et de demain, ainsi qu’un programme de réalisations. La proposition fait 42 pages. On y trouve des orientations, 18 thématiques, des contenus, un comité aviseur multidisciplinaire et des chercheurs partenaires archéologues, ethnologues, sociologues, anthropologues et didacticiens de Québec, Montréal, Sherbrooke, Trois-Rivières et Chicoutimi.
Pour sa part, le Musée, par les services de Claude Benoît, produit le 12 juin 1987 un programme de travail comprenant un calendrier de réalisation, le contexte de la relation à l’espace et aux autres expositions, les orientations générales ainsi que celles relatives aux clients et aux partenaires. Il précise, comme éléments de contenu : 11 idées importantes, 23 éléments de contexte et 21 approches centrées sur l’apprentissage, les modes de perception du visiteur et les éléments de design. Il s’agit en somme d’un guide détaillé conçu pour assurer une planification rigoureuse de la réalisation du projet.
Les éléments de contenu les plus importants pour guider l’équipe de recherche apparaissent dans un devis élaboré par Claude Benoît. Les objectifs sont les suivants : promouvoir la compréhension du Québec d’hier et d’aujourd’hui, atteindre un vaste public, stimuler l’intérêt du visiteur et faire connaître les collections nationales. En ce qui concerne les visiteurs, toutes les clientèles sont ciblées : les Québécois, les touristes, les écoliers, élèves et étudiants, les Autochtones, etc. Il faut également veiller à favoriser l’interaction entre les visiteurs de tout âge et de toute provenance. Un grand défi, bien défini ! Le 15 juin 1987, une convention est signée par le directeur du Musée de la civilisation, Roland Arpin, et le vice-recteur à la recherche de l’Université Laval, Denis Gagnon. Tous deux ne cachent pas leur excitation. La réputation du Musée reposera sur cette première grande exposition à caractère historique. La direction du Musée a d’ailleurs mis le paquet. L’argent est sur la table.
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Roland Arpin, directeur
Roland Arpin a hérité de la direction du Musée non par accident, mais après un long cheminement qui comprend un arrêt important au secrétariat du Conseil du trésor. Ce n’est pas anodin. Les fonds nécessaires seront au rendez-vous.
Jadis, Denis Vaugeois, alors ministre des Affaires culturelles, lui avait proposé la direction du Musée du Québec. Arpin était à ce moment sous-ministre adjoint au ministère de l’Éducation. Il a préféré passer son tour non sans faire comprendre son intérêt pour le secteur culturel. Peu après, le poste de sous-ministre au ministère des Affaires culturelles est ouvert. Vaugeois lui tend de nouveau la main. Cette fois, Arpin est partant. Ensemble, ils soutiendront un difficile débat public sur l’avenir des musées. Le premier ministre regarde manœuvrer son ministre aux prises avec une fuite qui recommandait un musée de « l’homme d’ici ». Maladresse suprême dans cette ère de féminisme, de surcroît pour un gouvernement jugé trop nationaliste. Vaugeois a fort à faire pour se débarrasser de cette patate chaude.
Deux concepts s’affrontent : musée d’art et musée de civilisation. La direction du Devoir alimente le débat et insiste : tout projet de nouveau musée doit d’abord se faire à Montréal. Vaugeois opte pour des audiences publiques qu’il confiera à un comité comprenant notamment Léo Rosshandler, Paul-Louis Martin et John Porter. Une option se dessine : deux musées en un ! Discrètement, Vaugeois fait rapport au premier ministre, qui lui demande : « Que faudrait-il faire pour calmer les parties ? » Vaugeois prend son courage à deux mains : « Deux musées, M. Lévesque ». Celui-ci le regarde et sans vraiment hésiter : « C’est d’accord ! » Fort de cet appui, Vaugeois engage des discussions avec le Conseil du trésor et décide de s’allier le maire de Québec, Jean Pelletier. Confrères de classe et bons amis, ils ont déjà réussi à trouver un consensus sur les projets de mise en valeur de Place-Royale où la restauration exemplaire devra composer avec des phases de rénovation utilitaire déjà mises en œuvre par les promoteurs du Petit Champlain. Tous deux sont d’accord pour chercher un emplacement dans le même secteur. Ils ont vite fait de s’entendre sur l’îlot Fargues. Vaugeois ira chercher des budgets pour lever rapidement l’hypothèque archéologique.
Pour le Musée proprement dit, il sait qu’il amorce un processus d’une dizaine d’années. Parallèlement, il a confié à un conseiller spécial de son cabinet, René Milot, le soin de réfléchir à un plan d’action. Ce dernier avait fait un long stage à Paris avec Georges-Henri Rivière au Musée d’arts et traditions populaires. Il avait organisé des rencontres de « son » ministre avec Pontus Hulten du Centre Pompidou. Vaugeois et Milot savaient à quoi s’en tenir. Milot a en outre acquis une courte expérience à Parcs Canada, excellent lieu de formation.
Vaugeois avait deux priorités en arrivant au Ministère, les bibliothèques et les musées, lieux par excellence d’éducation populaire et permanente. Par ailleurs, avec Milot, il se désole du retard de nos universités en études muséologiques. À l’Université Laval, le Département d’histoire fait savoir à l’émissaire René Milot qu’il prépare ses étudiants pour la recherche et l’enseignement. Point. C’est finalement la section d’histoire de l’art qui manifeste de l’intérêt, mais en donnant à la muséologie une orientation plus étroite. Heureusement, les ethnologues ne tarderont pas à se manifester, suivis de certains historiens et tardivement d’archéologues. Les responsables du CELAT ont su rapprocher les parties, mais un long processus s’annonce. Il trouve son aboutissement dans le mandat confié à Jacques Mathieu et son équipe, à laquelle se joindra Jacques Lacoursière.
D. V.
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L’entente du 15 juin 1987 comprend un devis détaillé en douze étapes concernant le programme de recherche : les orientations, les hypothèses de contenu et d’approches, un calendrier, une liste de personnes-ressources et des modalités de fonctionnement. On aurait dû pressentir la quantité de travail et de documents à produire pour mener ce projet à bonne fin.
Le calendrier prévoit un rapport de consultation le 10 juillet, le dépôt d’une thématique préliminaire le 20 août, le programme de réalisation comprenant les résultats de la recherche le 25 décembre 1987, les étapes de préparation et d’installation de l’exposition au début de 1988, pour une ouverture le 7 octobre 1988. Ce calendrier est extrêmement serré compte tenu de l’ampleur du projet. L’équipe de recherche doit en outre veiller à la rédaction et à la révision des documents de l’exposition. Elle est formée de Claude Benoît, ainsi que de Jacques Mathieu et de Jacques Lacoursière de l’Université Laval. Elle mettrait à profit les compétences d’un comité aviseur formé du géographe Serge Courville et du sociologue Fernand Harvey.
Cette équipe est expérimentée et a déjà des ...

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