Faire aimer l'histoire en compagnie de Jacques LacoursiĂšre
eBook - ePub

Faire aimer l'histoire en compagnie de Jacques LacoursiĂšre

Denis Vaugeois, Jacques Mathieu

Partager le livre
  1. 292 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Faire aimer l'histoire en compagnie de Jacques LacoursiĂšre

Denis Vaugeois, Jacques Mathieu

DĂ©tails du livre
Aperçu du livre
Table des matiĂšres
Citations

À propos de ce livre

Faire aimer l'histoire: rien ne rĂ©sume mieux l'immense carriĂšre de Jacques LacoursiĂšre. Celui qui mĂ©rite le titre d'«historien le plus populaire du QuĂ©bec» a eu un parcours Ă©tonnant. Amateur des lettres et autodidacte de l'histoire, il est parvenu Ă  se faire connaĂźtre et aimer de tous.Jacques Mathieu et Denis Vaugeois se sont penchĂ©s sur les grands Ă©pisodes de sa vie professionnelle. On dĂ©couvre un homme tour Ă  tour archiviste, animateur, recherchiste, confĂ©rencier, communicateur, professeur et vulgarisateur. L'ouvrage Ă©voque les succĂšs des rĂ©alisations comme le journal BorĂ©al Express, NosRacines ou la sĂ©rie Histoire populaire du QuĂ©bec. C'est l'occasion de revenir sur MĂ©moires, l'exposition inaugurale du MusĂ©e de la civilisation de QuĂ©bec. On se souviendra des Ă©missions radiophoniques comme J'ai souvenir encore ou tĂ©lĂ©visuelles comme ÉpopĂ©e en AmĂ©rique et la sĂ©rie Duplessis. Ceux qui, comme Denys Arcand et plusieurs autres, ont participĂ© Ă©troitement Ă  ces rĂ©alisations partagent leurs souvenirs.À travers le rĂ©cit d'une riche vie professionnelle, c'est le rĂŽle mĂȘme de l'historien dans la sphĂšre publique qui est ainsi analysĂ©. Un voyage fascinant dans les coulisses du succĂšs. Jacques Mathieu est professeur Ă©mĂ©rite de l'UniversitĂ© Laval. Il a publiĂ© une vingtaine de volumes. En 2014, il a reçu le prix GĂ©rard-Morisset pour sa contribution Ă  la connaissance du patrimoine culturel.Denis Vaugeois est historien et Ă©diteur. On lui doit de nombreux ­ouvrages dont le journal BorĂ©al Express et Canada-­QuĂ©bec, synthĂšse historique, en collaboration avec Jacques ­LacoursiĂšre.

Foire aux questions

Comment puis-je résilier mon abonnement ?
Il vous suffit de vous rendre dans la section compte dans paramĂštres et de cliquer sur « RĂ©silier l’abonnement ». C’est aussi simple que cela ! Une fois que vous aurez rĂ©siliĂ© votre abonnement, il restera actif pour le reste de la pĂ©riode pour laquelle vous avez payĂ©. DĂ©couvrez-en plus ici.
Puis-je / comment puis-je télécharger des livres ?
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptĂ©s aux mobiles peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s via l’application. La plupart de nos PDF sont Ă©galement disponibles en tĂ©lĂ©chargement et les autres seront tĂ©lĂ©chargeables trĂšs prochainement. DĂ©couvrez-en plus ici.
Quelle est la différence entre les formules tarifaires ?
Les deux abonnements vous donnent un accĂšs complet Ă  la bibliothĂšque et Ă  toutes les fonctionnalitĂ©s de Perlego. Les seules diffĂ©rences sont les tarifs ainsi que la pĂ©riode d’abonnement : avec l’abonnement annuel, vous Ă©conomiserez environ 30 % par rapport Ă  12 mois d’abonnement mensuel.
Qu’est-ce que Perlego ?
Nous sommes un service d’abonnement Ă  des ouvrages universitaires en ligne, oĂč vous pouvez accĂ©der Ă  toute une bibliothĂšque pour un prix infĂ©rieur Ă  celui d’un seul livre par mois. Avec plus d’un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu’il vous faut ! DĂ©couvrez-en plus ici.
Prenez-vous en charge la synthÚse vocale ?
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l’écouter. L’outil Écouter lit le texte Ă  haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l’accĂ©lĂ©rer ou le ralentir. DĂ©couvrez-en plus ici.
Est-ce que Faire aimer l'histoire en compagnie de Jacques LacoursiÚre est un PDF/ePUB en ligne ?
Oui, vous pouvez accĂ©der Ă  Faire aimer l'histoire en compagnie de Jacques LacoursiĂšre par Denis Vaugeois, Jacques Mathieu en format PDF et/ou ePUB ainsi qu’à d’autres livres populaires dans History et North American History. Nous disposons de plus d’un million d’ouvrages Ă  dĂ©couvrir dans notre catalogue.

Informations

Année
2018
ISBN
9782894489369
MĂ©moires, l’exposition inaugurale du MusĂ©e de la civilisation
Jacques Mathieu
À la fin du printemps 1987, le MusĂ©e de la civilisation en construction annonce que son ouverture au public aura lieu Ă  l’automne 1988. Il prĂ©voit produire une exposition inaugurale et permanente sur « l’histoire et l’identitĂ© culturelle des QuĂ©bĂ©cois ». L’équipe de chercheurs du Centre d’études sur la langue, les arts et les traditions populaires de l’UniversitĂ© Laval (CELAT) se sent immĂ©diatement interpellĂ©e. En dĂ©cembre 1985, le Centre avait produit un cahier intitulĂ© « Approches de l’identitĂ© quĂ©bĂ©coise », contenant les perceptions de l’historien Jacques Mathieu, du gĂ©ographe Serge Courville, de l’ethnologue Marcel Moussette et du linguiste Lionel Boisvert, une belle brochette multidisciplinaire. Une Ă©quipe encore plus large avait produit en novembre 1986 un texte, fruit de six tables rondes sur « la construction de la mĂ©moire collective des QuĂ©bĂ©cois ». Ces publications montrent un degrĂ© de prĂ©paration exceptionnel pour un tel projet.
* * *
Une solide préparation multidisciplinaire
Parmi tous les travaux qui ont contribuĂ© Ă  la prĂ©paration pour assumer la responsabilitĂ© de la recherche pour l’exposition inaugurale du MusĂ©e, il faut signaler la production d’un cahier du CELAT publiĂ© dĂšs novembre 1986 sous ma direction. Ce rapport de 330 pages contient 30 articles produits par les chercheurs du Centre et des invitĂ©s s’intĂ©ressant de diverses façons aux problĂ©matiques de l’identitĂ© et de la mĂ©moire collective.
En rapport direct avec la notion de mémoire, on peut noter les réflexions et analyses du concept par les historiens Diane Morin, André Ségal et François Melançon et mon examen de la place de la recherche dans les grandes entreprises de rappel du passé.
Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, mais avec des orientations ciblĂ©es sur l’étude du quotidien et des rĂ©cits de vie, les contributions des historiens Bogumil Koss et Jocelyn LĂ©tourneau touchant la place de ces questions dans la production scientifique nourrissaient les rĂ©flexions. Les travaux de l’ethnologue Lucille Guilbert sur les comportements prĂ©sentĂ©s aux enfants dans les manuels scolaires contribuant Ă  la construction d’une identitĂ© personnelle et collective fournissaient Ă  leur tour une information d’une grande richesse.
Les rapports au temps et Ă  l’espace dans la production savante font l’objet de prĂ©sentations par les historiens Jocelyn LĂ©tourneau, AndrĂ© Sanfaçon, le gĂ©ographie Marcel BĂ©langer, l’ethnologue Jean Simard, l’ethnologue et spĂ©cialiste du patrimoine Paul-Louis Martin. Pour sa part, Albert D’Haenens s’interroge sur le passage de l’ùre scribale Ă  l’ùre Ă©lectronale.
Les relations Ă  l’écrit, Ă  l’oral et entre les deux sont prĂ©sentĂ©es par la linguiste Diane Vincent et l’historienne Claire Dolan. Les textes de Carmen Roberge sur la chanson, Martine Roberge sur la rumeur et Lucille Guilbert sur le conte examinent des formes variĂ©es d’expression. Le regard posĂ© sur les sens des mots par les linguistes Denise Deshaies et Diane Vincent aide Ă  dĂ©finir les concepts utilisĂ©s. Une autre forme d’expression est incontournable : l’art. John R. Porter s’intĂ©resse Ă  ces productions figuratives et fait valoir leur apport dans la construction des valeurs collectives.
Finalement, l’objet retient l’attention d’une façon spĂ©ciale. L’archĂ©ologue Marcel Moussette signale l’importance de l’objet perdu et retrouvĂ©. L’ethnologue Jean-Claude Dupont examine les diffĂ©rents sens pris par l’objet dans le discours. Jacques Mathieu montre comment le document tĂ©moigne de l’objet. Diane Vincent examine les diffĂ©rents modes d’appellation et de connotation de l’objet matĂ©riel.
Quel enrichissement préparatoire inattendu !
J. M.
* * *
Ainsi, dĂšs mai 1987, au nom du Centre, Jacques Mathieu prĂ©sente au MusĂ©e un projet d’exposition intitulĂ© MĂ©moires d’hier et de demain, ainsi qu’un programme de rĂ©alisations. La proposition fait 42 pages. On y trouve des orientations, 18 thĂ©matiques, des contenus, un comitĂ© aviseur multidisciplinaire et des chercheurs partenaires archĂ©ologues, ethnologues, sociologues, anthropologues et didacticiens de QuĂ©bec, MontrĂ©al, Sherbrooke, Trois-RiviĂšres et Chicoutimi.
Pour sa part, le MusĂ©e, par les services de Claude BenoĂźt, produit le 12 juin 1987 un programme de travail comprenant un calendrier de rĂ©alisation, le contexte de la relation Ă  l’espace et aux autres expositions, les orientations gĂ©nĂ©rales ainsi que celles relatives aux clients et aux partenaires. Il prĂ©cise, comme Ă©lĂ©ments de contenu : 11 idĂ©es importantes, 23 Ă©lĂ©ments de contexte et 21 approches centrĂ©es sur l’apprentissage, les modes de perception du visiteur et les Ă©lĂ©ments de design. Il s’agit en somme d’un guide dĂ©taillĂ© conçu pour assurer une planification rigoureuse de la rĂ©alisation du projet.
Les Ă©lĂ©ments de contenu les plus importants pour guider l’équipe de recherche apparaissent dans un devis Ă©laborĂ© par Claude BenoĂźt. Les objectifs sont les suivants : promouvoir la comprĂ©hension du QuĂ©bec d’hier et d’aujourd’hui, atteindre un vaste public, stimuler l’intĂ©rĂȘt du visiteur et faire connaĂźtre les collections nationales. En ce qui concerne les visiteurs, toutes les clientĂšles sont ciblĂ©es : les QuĂ©bĂ©cois, les touristes, les Ă©coliers, Ă©lĂšves et Ă©tudiants, les Autochtones, etc. Il faut Ă©galement veiller Ă  favoriser l’interaction entre les visiteurs de tout Ăąge et de toute provenance. Un grand dĂ©fi, bien dĂ©fini ! Le 15 juin 1987, une convention est signĂ©e par le directeur du MusĂ©e de la civilisation, Roland Arpin, et le vice-recteur Ă  la recherche de l’UniversitĂ© Laval, Denis Gagnon. Tous deux ne cachent pas leur excitation. La rĂ©putation du MusĂ©e reposera sur cette premiĂšre grande exposition Ă  caractĂšre historique. La direction du MusĂ©e a d’ailleurs mis le paquet. L’argent est sur la table.
* * *
Roland Arpin, directeur
Roland Arpin a hĂ©ritĂ© de la direction du MusĂ©e non par accident, mais aprĂšs un long cheminement qui comprend un arrĂȘt important au secrĂ©tariat du Conseil du trĂ©sor. Ce n’est pas anodin. Les fonds nĂ©cessaires seront au rendez-vous.
Jadis, Denis Vaugeois, alors ministre des Affaires culturelles, lui avait proposĂ© la direction du MusĂ©e du QuĂ©bec. Arpin Ă©tait Ă  ce moment sous-ministre adjoint au ministĂšre de l’Éducation. Il a prĂ©fĂ©rĂ© passer son tour non sans faire comprendre son intĂ©rĂȘt pour le secteur culturel. Peu aprĂšs, le poste de sous-ministre au ministĂšre des Affaires culturelles est ouvert. Vaugeois lui tend de nouveau la main. Cette fois, Arpin est partant. Ensemble, ils soutiendront un difficile dĂ©bat public sur l’avenir des musĂ©es. Le premier ministre regarde manƓuvrer son ministre aux prises avec une fuite qui recommandait un musĂ©e de « l’homme d’ici ». Maladresse suprĂȘme dans cette Ăšre de fĂ©minisme, de surcroĂźt pour un gouvernement jugĂ© trop nationaliste. Vaugeois a fort Ă  faire pour se dĂ©barrasser de cette patate chaude.
Deux concepts s’affrontent : musĂ©e d’art et musĂ©e de civilisation. La direction du Devoir alimente le dĂ©bat et insiste : tout projet de nouveau musĂ©e doit d’abord se faire Ă  MontrĂ©al. Vaugeois opte pour des audiences publiques qu’il confiera Ă  un comitĂ© comprenant notamment LĂ©o Rosshandler, Paul-Louis Martin et John Porter. Une option se dessine : deux musĂ©es en un ! DiscrĂštement, Vaugeois fait rapport au premier ministre, qui lui demande : « Que faudrait-il faire pour calmer les parties ? » Vaugeois prend son courage Ă  deux mains : « Deux musĂ©es, M. LĂ©vesque ». Celui-ci le regarde et sans vraiment hĂ©siter : « C’est d’accord ! » Fort de cet appui, Vaugeois engage des discussions avec le Conseil du trĂ©sor et dĂ©cide de s’allier le maire de QuĂ©bec, Jean Pelletier. ConfrĂšres de classe et bons amis, ils ont dĂ©jĂ  rĂ©ussi Ă  trouver un consensus sur les projets de mise en valeur de Place-Royale oĂč la restauration exemplaire devra composer avec des phases de rĂ©novation utilitaire dĂ©jĂ  mises en Ɠuvre par les promoteurs du Petit Champlain. Tous deux sont d’accord pour chercher un emplacement dans le mĂȘme secteur. Ils ont vite fait de s’entendre sur l’ülot Fargues. Vaugeois ira chercher des budgets pour lever rapidement l’hypothĂšque archĂ©ologique.
Pour le MusĂ©e proprement dit, il sait qu’il amorce un processus d’une dizaine d’annĂ©es. ParallĂšlement, il a confiĂ© Ă  un conseiller spĂ©cial de son cabinet, RenĂ© Milot, le soin de rĂ©flĂ©chir Ă  un plan d’action. Ce dernier avait fait un long stage Ă  Paris avec Georges-Henri RiviĂšre au MusĂ©e d’arts et traditions populaires. Il avait organisĂ© des rencontres de « son » ministre avec Pontus Hulten du Centre Pompidou. Vaugeois et Milot savaient Ă  quoi s’en tenir. Milot a en outre acquis une courte expĂ©rience Ă  Parcs Canada, excellent lieu de formation.
Vaugeois avait deux prioritĂ©s en arrivant au MinistĂšre, les bibliothĂšques et les musĂ©es, lieux par excellence d’éducation populaire et permanente. Par ailleurs, avec Milot, il se dĂ©sole du retard de nos universitĂ©s en Ă©tudes musĂ©ologiques. À l’UniversitĂ© Laval, le DĂ©partement d’histoire fait savoir Ă  l’émissaire RenĂ© Milot qu’il prĂ©pare ses Ă©tudiants pour la recherche et l’enseignement. Point. C’est finalement la section d’histoire de l’art qui manifeste de l’intĂ©rĂȘt, mais en donnant Ă  la musĂ©ologie une orientation plus Ă©troite. Heureusement, les ethnologues ne tarderont pas Ă  se manifester, suivis de certains historiens et tardivement d’archĂ©ologues. Les responsables du CELAT ont su rapprocher les parties, mais un long processus s’annonce. Il trouve son aboutissement dans le mandat confiĂ© Ă  Jacques Mathieu et son Ă©quipe, Ă  laquelle se joindra Jacques LacoursiĂšre.
D. V.
* * *
L’entente du 15 juin 1987 comprend un devis dĂ©taillĂ© en douze Ă©tapes concernant le programme de recherche : les orientations, les hypothĂšses de contenu et d’approches, un calendrier, une liste de personnes-ressources et des modalitĂ©s de fonctionnement. On aurait dĂ» pressentir la quantitĂ© de travail et de documents Ă  produire pour mener ce projet Ă  bonne fin.
Le calendrier prĂ©voit un rapport de consultation le 10 juillet, le dĂ©pĂŽt d’une thĂ©matique prĂ©liminaire le 20 aoĂ»t, le programme de rĂ©alisation comprenant les rĂ©sultats de la recherche le 25 dĂ©cembre 1987, les Ă©tapes de prĂ©paration et d’installation de l’exposition au dĂ©but de 1988, pour une ouverture le 7 octobre 1988. Ce calendrier est extrĂȘmement serrĂ© compte tenu de l’ampleur du projet. L’équipe de recherche doit en outre veiller Ă  la rĂ©daction et Ă  la rĂ©vision des documents de l’exposition. Elle est formĂ©e de Claude BenoĂźt, ainsi que de Jacques Mathieu et de Jacques LacoursiĂšre de l’UniversitĂ© Laval. Elle mettrait Ă  profit les compĂ©tences d’un comitĂ© aviseur formĂ© du gĂ©ographe Serge Courville et du sociologue Fernand Harvey.
Cette équipe est expérimentée et a déjà des ...

Table des matiĂšres