Ton autre vie
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Franck Lopvet

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  1. 192 Seiten
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Ton autre vie

Franck Lopvet

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Über dieses Buch

Connaître les règles du jeu, voici l'objet de ce livre. Je suis né dans une famille banale d'une ville banale, dans un pays banal. Ni pauvre ni riche. Ni analphabète ni très cultivé. Plutôt comme tout le monde. Je dois avouer qu'au début, être un être humain ne m'a pas beaucoup plu. Je ne sais pas comment je me suis mis à croire ça, mais faire partie des hommes signifiait pour moi faire partie de ceux qui sont capables du pire. Du viol, de la guerre, de la haine. Et très tôt, je me suis demandé si je ne pourrais pas arrêter l'expérience et rentrer chez moi. Dans mes jeunes années, je vivais ma présence sur terre comme un mauvais rêve dont j'allais forcément me réveiller, dans un ailleurs plus doux, où je ne ferais pas partie des oppresseurs. Avec le recul, je crois avoir « suivi le mouvement », agi ou réagi au fur et à mesure aux événements qui se présentaient. Au point qu'à un moment j'ai eu le sentiment d'une vie trop petite, jusqu'à me demander si elle était bien la mienne. Aujourd'hui, je suis sorti de ce mauvais rêve, je pense ma vie autrement, mon monde a changé. Cheminant avec moi, bien qu'à mon insu, mon autre vie était à portée de main, proposition silencieuse mais bien réelle. Dans ce livre, je retrace le chemin qui menait à mon « autre vie ». Il est empruntable par tout le monde, il ne mène ni au bonheur ni à la joie, pas même à la sérénité. Il va bien plus loin: il mène à « ton autre vie ».

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Information

Verlag
Eyrolles
Jahr
2021
ISBN
9782212791181

CHAPITRE 5

Comme nous l’avons vu, un mouvement planétaire tend à nous ouvrir une nouvelle voie. Une voie qui mène au sentiment d’unité. Une dualité qui complète plutôt que divise.
J’ai longtemps cru que l’unité signifiait l’amour, le bien et la pureté. Et que je devais, pour faire l’expérience de cet état, me laver de mon impureté, ne jamais haïr, et éradiquer ce que je pouvais qualifier de « mal » en moi.
Aujourd’hui, je comprends que se sentir uni, se sentir lié aux autres, à ce qui vit et à ce qui est, ne peut pas passer par l’exclusion.
Ce sentiment d’unité ne peut surgir qu’en englobant et en réunissant les polarités.
Cette nouvelle voie est la voie du et, qui réunit les deux anciennes voies : celle du bien et celle du mal.
Avant, je ne pouvais être qu’un homme ou une femme. Aujourd’hui, une troisième voie s’offre à nous : être un mélange des deux, sans avoir besoin d’entrer absolument dans une des deux cases proposées.
La frontière entre ce qui est vrai et ce qui est faux s’estompe pour faire face à cette nouvelle réalité : les choses semblent vraies et fausses à la fois. Les expertises se contredisent, les infos n’ont plus de sources, la vérité d’un jour est immédiatement remplacée par la suivante.
Nous ne pouvons plus absolument décrire ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Dans ce mouvement généralisé, nous sommes tenus d’assumer nos points de vue et d’accepter celui de l’autre.
L’abandon progressif d’un monde binaire, qui nous propose constamment de choisir notre camp, signifie plusieurs choses pour les humains que nous sommes.
Cet état d’esprit où tout est classable en deux catégories opposées nous amène à constamment devoir nous définir. J’entends par « nous définir » l’énergie que nous mettons à proposer aux autres notre version de qui nous sommes. De peur qu’ils se méprennent, qu’ils ne voient pas les bonnes personnes que nous sommes. Peut-être que la peur qu’ils nous voient vraiment nous oblige à anticiper… Alors on leur dit où et quoi regarder.
La plupart de nos phrases se destinent à montrer qui nous sommes.
Nous semblons perpétuellement devoir dire qui nous sommes.
Il ne semble exister que deux catégories, présentes bien que sous-jacentes. Les gens bien et les autres. Et ces deux catégories n’ont absolument rien à voir avec les complexités et les nuances d’un être humain. Nous devons sans cesse réarranger, justifier et clarifier nos attitudes afin d’en camoufler l’humanité. Car l’humanité est la marque de la nuance, de la spontanéité, du mélange.
Je veux dire par là que, en échange de reconnaissance, nous proposons à la vente une version de nous-mêmes simplifiée et privée des nuances caractéristiques de l’humain.
Je crois qu’il est inutile de réexpliquer les causes de ce jeu de cache-cache. Dissimuler les parties qualifiées de « sombres », ou « négatives », nous rend dignes d’être aimés. Nous le savons, depuis le début, certaines attitudes nous valent de l’amour et de la reconnaissance. D’autres, du dédain, voire de la haine. Nous avons donc appris, et c’est bien naturel, à préférer nous sentir dans le camp de ceux qu’on aime.
Évidemment, un humain n’a rien à voir avec cette version simpliste. Les frontières entre le yin et le yang ne sont pas si faciles à discerner. Cette vision puérile de la vie oublie complètement que l’un ne va pas sans l’autre.
Je comprends que nous ayons élaboré des stratégies pour ne montrer que la partie acceptable de nous-mêmes.
Je comprends notre réticence à assumer le possible rejet que l’on pourrait subir. Celui que nous imaginons nous clouer au pilori si, d’aventure, les autres découvraient que nous sommes humains.
Je comprends que notre imagination nous fasse croire que nous devons avancer masqués, car ce que nous sommes réellement sera tellement insupportable que le monde tentera de nous détruire.
Que nous ayons donc élaboré toutes ces stratégies pour tromper notre monde sur la marchandise n’est pas un problème.
Si nous croyons devoir être vrais et authentiques en toutes circonstances, et qu’en plus nous devons vendre notre version améliorée de nous-mêmes au monde, nous sommes face à une équation insoluble.
En d’autres mots, nous ne sommes pas le bien. Nous ne sommes pas le mal. Nous avons des attitudes, des paroles et des pensées que l’on ne pourrait pas qualifier de « bien » si l’on appliquait les chartes du « bon comportement » que nous vendent les livres dits sacrés. Donc, nous devons réarranger la vérité. La vérité de nos intentions, de nos motivations. La vérité de nos pulsions, de nos désirs. La vérité sur notre état d’égarement, de doute. La vérité sur nos états de dépression, de solitude et d’anxiété.
Tout doit être réarrangé. Tout doit être acceptable aux yeux du monde. Il faut montrer qu’on est stables. Qu’on sait où on va. Qu’on sait qui on est. Montrer que nous sommes vrais, authentiques et honnêtes.
Nous devons nous faire tout seuls. Nous devons tenir le coup. Nous devons avoir fait ce qu’il fallait.
Et, en tout cas, si on est loin d’être tout ça, le monde, lui, ne doit y voir que du feu.
Je comprends notre désir de mentir au monde. Ne serait-ce que pour avoir la paix. Je ne vois aucun problème là-dedans.
Cependant, lorsque je mens, même si personne ne doit le découvrir, moi, je dois le savoir !
Je veux savoir où j’en suis. Je veux savoir comment j’agis. Je veux connaître mes pensées. Prendre conscience de mes paroles.
Je veux bien mentir au monde entier, mais je dois le savoir.
Si, dans une posture d’authenticité, je dis au monde « Je suis vrai », je dis au monde « Quand j’ai quelque chose à dire, je n’hésite pas à le dire », je dis au monde « Je m’en fiche de ce qu’on pense de moi », alors je vais devoir me mentir. Il va falloir faire un déni. Dorénavant, je continuerai de jouer du violon pour attirer l’attention, mais je ne saurai même pas que je fais mon cinéma.
Je vais devoir me cacher qui je suis vraiment.
Chaque attitude sera justifiée, regardée de manière à tirer la conclusion que nous n’avions pas le choix, que ça n’était pas notre faute, qu’on n’y pouvait rien. Il faudra que l’on réarrange nos paroles, pour ne pas assumer l’agressivité qu’elles contiennent. Nos petites méchancetés jouissives. Nos grands jugements à l’emporte-pièce.
« Tout ceci n’existe pas. » « Pas chez nous ! » « Sûrement pas. » « Je ne suis pas comme ça ! »
Pour que l’on ne se rende pas compte du réarrangement permanent de notre image, afin de la rendre acceptable à nos propres yeux, nous devons ajouter aux mensonges, qui étaient pour le monde, un déni qui, lui, est pour soi.
Il est hors de question pour nous de nous connaître.
Il semble qu’on ne veuille pas savoir quel est cet être avec qui nous faisons ce voyage qu’est une vie sur la planète Terre. On ne veut rien savoir de lui. On ne veut que réussir.
Nous voudrions être aimés tels que nous sommes. Nous sommes incapables de nous montrer tels que nous sommes.
Nous voudrions être aimés tels que nous sommes. Nous sommes incapables de nous prendre tels que nous sommes.
Réunir l’état présent et l’état désiré, pour se retrouver à l’endroit où « ça pousse pour nous », est, dans ce cas, impossible.
Que je mente au monde entier, d’accord. Mais pas à moi. Je veux savoir ce que j’ai à aimer. Ce que j’ai à chérir.
Je veux savoir mon ombre, mes manquements, ce qu’ils appellent le « mal ».
Nous disposons tous d’une boussole. D’un guide infaillible nous permettant d’opérer nos choix. Pas forcément dans l’idée de trouver la bonne voie. Mais d’obéir simplement à ce que nous aimons.
Nous devons nous cacher nos propres mensonges. Ce refus inconscient de nous connaître n’aboutit qu’à la perte de cette boussole. Puisque nous devons nous cacher à nos propres yeux, nous devenons étrangers à nous-mêmes.
Ce qui nous a amenés là est assez simple. Nous avons menti au monde par réarrangement, par omission. Puis nous avons dit que nous étions authentiques, que nous étions sincères.
Il a donc fallu que nos mensonges deviennent sincères.
Nous avons donc dû acheter nos propres mensonges. Nous nous mettons donc inconsciemment à sélectionner dans le réel tout ce qui peut nous servir à consolider notre version des faits. De cette manière, nous sommes sûrs de notre position, de notre bon comportement.
Nous avons perdu notre boussole, soit. Nous ne nous connaissons plus, soit. Mais, Dieu que c’est bon, nous avons raison !
J’ai peur, finalement, que nous tournions toute notre énergie à nous définir, à devoir montrer qui nous sommes, à devoir prouver que nous ne sommes pas mauvais. À soi et au reste du monde.
Comme d’habitude, toute démonstration cache l’inverse.
Vous aurez noté qu’une démonstration d’humilité n’est destinée qu’à camoufler l’orgueil, qui en est l’autre face. La démonstration de générosité ne cache que la radinerie, etc.
Que dit de nous cette démonstration de bonté ?
Nous savons l’humain capable du pire et du meilleur. Nous avons longtemps cru que certains naissaient bons et d’autres naissaient mauvais. Laissons ces enfantillages.
Chaque humain contient en lui la potentialité du pire et du meilleur. Tout est déjà contenu dans l’offre de naissance.
Nous comprenons ici que l’unité est l’acceptation de la dualité. Que les humains sont le résultat de cette magnifique polarité. Nous pouvons alors arrêter de croire que l’on peut être réellement la moitié de nous-mêmes, entrer dans un camp et y vivre.
Dans cette nouvelle version de l’humain bon et mauvais, je ne peux plus me massacrer ou me glorifier.
Mes défauts et mes qualités sont indissociables et entremêlés. Je ne peux plus m’utiliser pour obtenir des likes.
Tout ce que je fais de bien est soutenu par son inverse. Tout ce que je qualifie de « mal » n’existe que par le bien qui le sous-tend et le fait exister.
Si j’insiste autant sur cette notion, c’est parce qu’il nous est demandé de renoncer à faire partie du bien ou à se revendiquer du mal pour sortir de l’adolescence de l’humanité.
Nous n’allons pas passer toutes nos vies à écrire et réécrire nos cartes de visite, jusqu’à la dernière, gravée sur notre tombe, ultime mensonge posthume.
Il ne sert plus à rien de se définir, nous sommes potentiellement tout et son contraire.
Un nouveau jeu s’offre à nous désormais.
L’un de ces jeux qui se proposent, lorsque nous sommes prêts à cesser de nous définir aux yeux du monde, est de voir la vie comme un processus de rencontre avec soi.
L’idée est la suivante. Si ma conscience ne représente qu’une petite part de ce que je suis, comment puis-je connaître ces parts inconnues ? Devront-elles me rester à jamais mystérieuses ? Comment connaître ce qui se passe au niveau de ce qu’on pourrait appeler mes parts « non conscientes » ?
Je parlerai ici de « conscient » d’un côté et de « non conscient » de l’autre, ces deux niveaux permettant l’explication.
Il est très difficile de savoir ce que l’on croit...

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