Othello ou le Maure de Venise
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Othello ou le Maure de Venise

William Shakespeare

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  1. 155 páginas
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Othello ou le Maure de Venise

William Shakespeare

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Othello, un «noble Maure» tout juste marié à Desdémone, s'apprête à affronter les Turcs, à la tête de la flotte vénitienne. Par chance, les navires turcs ont été détruits par une tempête, et Othello est nommé gouverneur de Chypre. Iago, qui convoitait la place de second d'Othello, échue à Cassio, tient le Maure de Venise pour responsable et décide de se venger de lui. Il commence par évincer Cassio en l'enivrant et en déclenchant une émeute dont il rejète la faute sur le bras droit d'Othello, qui le répudie. Puis il va faire germer la jalousie dans l'esprit de son seigneur, en lui faisant croire que Desdémone le trompe avec Cassio...

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Información

Año
2020
ISBN
9782322221240
Edición
1
Categoría
Literatur
Categoría
Drama

SCÈNE II. 5

Une chambre à coucher. – Un flambeau allumé.
DESDÉMONA endormie dans son lit. Entre OTHELLO.
OTHELLO. – C’est la cause, c’est la cause, ô mon âme ! ne permettez pas que je la dise devant vous, chastes étoiles ! c’est la cause ! cependant je ne veux pas verser son sang, je ne veux pas percer son sein, ce sein plus blanc que la neige, plus uni que l’albâtre des tombeaux. (Il pose à terre son épée.) Pourtant il faut qu’elle meure, autrement elle trahira encore d’autres hommes. Éteignons ce flambeau et ensuite éteignons le flambeau de sa vie[1]. – Si je t’éteins, toi, serviteur enflammé, je puis ressusciter ta flamme, si je venais à me repentir. – Mais que j’éteigne une fois ta flamme, toi le plus merveilleux ouvrage de la souveraine nature, je ne sais où se retrouverait le feu de Prométhée qui pourrait rallumer ta lumière. – Quand j’ai cueilli la rose, je ne puis plus la faire refleurir ; il faut qu’elle se fane. – Je veux sentir encore la rose sur sa tige. (Il l’embrasse.) Ô haleine embaumée qui persuaderait presque à la justice de briser son glaive ! – Encore un baiser ; encore un ! sois telle que tu es là quand tu seras morte, et je veux te tuer et je t’aimerai après. – Encore un, voici le dernier. – Jamais baiser si doux ne fut si fatal. – Il faut que je pleure ; mais ce sont de cruelles larmes ! – C’est le courroux du ciel, il frappe ce qu’il aime. – Elle s’éveille.
DESDÉMONA. – Qui est là ? Othello ?
OTHELLO. – Oui, Desdémona.
DESDÉMONA. – Voulez-vous vous mettre au lit, seigneur ?
OTHELLO. – Avez-vous fait votre prière ce soir, Desdémona ?
DESDÉMONA. – Oui, mon seigneur.
OTHELLO. – Si vous vous souvenez dans votre âme de quelque crime pour lequel vous ne soyez pas encore assurée de la grâce du ciel, implorez-la sur-le-champ.
DESDÉMONA. – Hélas ! mon seigneur, que voulez-vous dire ?
OTHELLO. – Allons, faites ce que je dis, et soyez prompte ; je vais me promener en attendant ; – je ne voudrais pas tuer votre âme avant qu’elle se fût préparée ; – non, le ciel m’en préserve ! je ne voudrais pas tuer ton âme.
DESDÉMONA. – Vous parlez de tuer ?
OTHELLO. – Oui, j’en parle.
DESDÉMONA. – Que le ciel ait donc pitié de moi !
OTHELLO. – Amen, de tout mon cœur.
DESDÉMONA. – Si vous parlez ainsi, j’espère que vous ne me tuerez pas.
OTHELLO. – Hum !
DESDÉMONA. – Et cependant je vous crains ; car vous êtes fatal quand vos yeux roulent ainsi. Pourquoi je craindrais, je n’en sais rien, car je ne me connais pas de crime ; et pourtant je sens que je crains.
OTHELLO. – Pense à tes péchés.
DESDÉMONA. – C’est l’amour que je vous porte.
OTHELLO. – Oui, c’est pour cela que tu meurs.
DESDÉMONA. – C’est une mort bien contre nature, que d’être tuée pour aimer. Hélas ! pourquoi mordez-vous ainsi votre lèvre inférieure ? Quelque violente passion ébranle tout votre corps : ce sont des présages sinistres ; cependant j’espère que ce n’est pas moi qu’ils menacent.
OTHELLO. – Paix, tiens-toi tranquille.
DESDÉMONA. – Je le fais. Qu’est-ce ?
OTHELLO. – Ce mouchoir que j’aimais tant et que je t’avais donné, tu l’as donné à Cassio.
DESDÉMONA. – Non, sur ma vie et mon âme : envoyez-le chercher, et demandez-lui.
OTHELLO. – Ma chère âme, prends garde, prends garde au parjure ; tu es sur ton lit de mort.
DESDÉMONA. – Mais non pas pour y mourir encore.
OTHELLO. – Si, tout à l’heure : ainsi, confesse sincèrement ton crime : en vain nierais-tu chaque article avec serment, tu n’écarterais point, tu n’étoufferais point la terrible pensée qui me fait gémir. Tu vas mourir.
DESDÉMONA. – Dieu du ciel, ayez pitié de moi !
OTHELLO. – Je dis amen.
DESDÉMONA. – Et vous aussi, ayez pitié de moi ! – Je ne vous ai jamais offensé de ma vie : jamais je n’aimai Cassio que de cette bienveillance générale dont le ciel me permettait de l’aimer. Je ne lui donnai jamais aucun gage.
OTHELLO. – Par le ciel, j’ai vu mon mouchoir dans ses mains : ô femme parjure ! tu changes mon cœur en pierre, et tu m’obligeras à appeler ce que je vais faire un meurtre, quand je croyais n’accomplir qu’un sacrifice. J’ai vu le mouchoir.
DESDÉMONA. – Il l’a donc trouvé ; je ne le lui ai jamais donné : faites-le venir ici, qu’il déclare la vérité.
OTHELLO. – Il l’a déclarée.
DESDÉMONA. – Quoi, mon seigneur ?
OTHELLO. – Qu’il t’avait… possédée.
DESDÉMONA. – Quoi ! illégitimement ?
OTHELLO. – Oui.
DESDÉMONA. – Il ne le dira pas.
OTHELLO. – Non, sa bouche est fermée ; l’honnête Jago y a mis ordre.
DESDÉMONA. – Ma crainte m’explique tout. – Quoi ! il est mort ?
OTHELLO. – Quand tous les cheveux de sa tête auraient été autant de vies, ma terrible vengeance avait de quoi les détruire toutes.
DESDÉMONA. – Hélas ! il est trahi, et moi pe...

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