Kant en 60 minutes
eBook - ePub

Kant en 60 minutes

Walther Ziegler

Compartir libro
  1. 148 páginas
  2. French
  3. ePUB (apto para móviles)
  4. Disponible en iOS y Android
eBook - ePub

Kant en 60 minutes

Walther Ziegler

Detalles del libro
Vista previa del libro
Índice
Citas

Información del libro

Immanuel Kant est considéré comme le plus grand philosophe de tous les temps. En effet, il fit deux découvertes majeures au 18e siècle qui nous tiennent encore en haleine aujourd'hui. D'une part, il développa « l'impératif catégorique », valable universellement; d'autre part, il fut le premier philosophe qui parvint à répondre à l'une des plus anciennes questions de l'humanité: comment la connaissance naît-elle dans notre cerveau? Dans son oeuvre principale, la « Critique de la raison pure », il examine sur plus de mille pages le fonctionnement de la pensée humaine. Il y pose la question critique de savoir ce que l'homme est capable de connaître avec certitude. Notre raison, selon Kant, ne peut connaître avec certitude que ce qu'elle a déjà vu, entendu, senti, goûté ou touché avec nos cinq sens. C'est pourquoi nous ne pouvons ni connaître Dieu ni prouver son existence, car il n'a ni corps ni intuition. Kant offre ainsi aux scientifiques un dispositif simple et parfait, qui reste valable à ce jour et qui rend comparables tous les résultats. Selon Kant, toute théorie, aussi bonne soit-elle, doit toujours être prouvable par des intuitions, par exemple par des expériences reproduisibles. Dans sa deuxième oeuvre principale, la « Critique de la raison pratique », il tente de répondre une fois pour toutes à la question de savoir comment les hommes doivent agir. Existe-t-il un critère pour l'acte éthique? Là aussi, il apporte une réponse spectaculaire qui attire l'attention jusqu'aujourd'hui.Le livre « Kant en 60 minutes » offre un éclairage sur les deux oeuvres principales de Kant, de manière vivante et en s'appuyant sur plus de quatre-vingts citations et exemples importants. Le chapitre « À quoi nous sert la découverte de Kant aujourd'hui? » démontre son immense importance pour notre vie personnelle et notre société. Le livre est paru dans la collection à succès « Grands penseurs en 60 minutes ».

Preguntas frecuentes

¿Cómo cancelo mi suscripción?
Simplemente, dirígete a la sección ajustes de la cuenta y haz clic en «Cancelar suscripción». Así de sencillo. Después de cancelar tu suscripción, esta permanecerá activa el tiempo restante que hayas pagado. Obtén más información aquí.
¿Cómo descargo los libros?
Por el momento, todos nuestros libros ePub adaptables a dispositivos móviles se pueden descargar a través de la aplicación. La mayor parte de nuestros PDF también se puede descargar y ya estamos trabajando para que el resto también sea descargable. Obtén más información aquí.
¿En qué se diferencian los planes de precios?
Ambos planes te permiten acceder por completo a la biblioteca y a todas las funciones de Perlego. Las únicas diferencias son el precio y el período de suscripción: con el plan anual ahorrarás en torno a un 30 % en comparación con 12 meses de un plan mensual.
¿Qué es Perlego?
Somos un servicio de suscripción de libros de texto en línea que te permite acceder a toda una biblioteca en línea por menos de lo que cuesta un libro al mes. Con más de un millón de libros sobre más de 1000 categorías, ¡tenemos todo lo que necesitas! Obtén más información aquí.
¿Perlego ofrece la función de texto a voz?
Busca el símbolo de lectura en voz alta en tu próximo libro para ver si puedes escucharlo. La herramienta de lectura en voz alta lee el texto en voz alta por ti, resaltando el texto a medida que se lee. Puedes pausarla, acelerarla y ralentizarla. Obtén más información aquí.
¿Es Kant en 60 minutes un PDF/ePUB en línea?
Sí, puedes acceder a Kant en 60 minutes de Walther Ziegler en formato PDF o ePUB, así como a otros libros populares de Philosophie y Histoire et théorie de la philosophie. Tenemos más de un millón de libros disponibles en nuestro catálogo para que explores.

Información

Año
2019
ISBN
9782322135141
La pensée centrale de Kant
Que puis-je savoir ?
La critique de la raison pure
Lors d‘un cours de philosophie, Kant a dit un jour qu‘il n‘y a dans la philosophie que quatre questions qui ont vraiment de l‘importance : Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m‘est-il permis d‘espérer ? Qu’est-ce que l‘homme ? Lui même s‘est principalement intéressé aux deux premières questions.
Dans les mille pages de son imposante « Critique de la raison pure », il étudie la question fondamentale de savoir ce qu‘en tant qu‘être humain je peux savoir et connaître. À cette occasion, il utilise moins le mot critique au sens du langage moderne en tant que jugement négatif qu‘au contraire, au sens originel du mot grec « krinein » ce qui, traduit, signifie « examiner » ou « vérifier ». Il veut procéder à une investigation foncière de ce que la raison pure est capable, et de ce qu’elle n’est pas capable, d’effectuer. Il compare cet examen critique à un procès au tribunal, au cours duquel la raison est en même temps demanderesse et défenderesse, puisqu‘elle doit examiner elle-même sa propre capacité de performance sous forme d‘autocritique. Au bout de deux mille ans d‘histoire de la philosophie, il semblait à Kant grand temps qu‘un procès d‘une telle sévérité soit fait. La discussion centenaire des philosophes concernant la vérité menaçait en effet, d‘après Kant, de s‘enliser dans des contradictions et le chaos et devenait une plus que nette exhortation à enfin éclaircir ces questions fondamentales :
C‘est ici que l‘ampleur du projet de Kant devient évidente. Il ne s‘agit pas d‘écrire simplement une théorie philosophique ou scientifique de plus, bien au contraire, il vise une qualité bien plus fondamentale. Il veut vérifier ce qu‘il est théoriquement possible de connaître en utilisant correctement la raison humaine et ce qui ne l‘est pas :
Et la source des erreurs, selon Kant, est l‘ignorance du fonctionnement de la pensée. Trop souvent, la pensée a été et est mal utilisée. Kant veut, comme il le souligne à chaque fois, fixer « une fois pour toutes », c‘est-à-dire pour tous les temps passés et à venir, ce qui doit être le fondement de toute science afin de pouvoir se qualifier comme telle. Il veut trouver ce qu‘il faut en général comprendre par « connaissance scientifique ».
La dispute entre les rationalistes
et les empiristes
À l‘époque de Kant, il existait deux grands courants philosophiques, le rationalisme et l‘empirisme. Ces deux courants étaient à tel point en conflit qu‘ils se reprochaient mutuellement naïveté et étroitesse d‘esprit.
Le mot « rationalisme » vient du mot latin « ratio », qui ne signifie rien d‘autre que « raison ». Et, en effet, les rationalistes se référaient seulement et uniquement à la raison. C‘est uniquement à l‘aide de la raison, c‘est-à-dire donc uniquement en réfléchissant et en tirant des conclusions logiques que l‘on parvient à des conclusions véridiques. Dans sa proclamation devenue célèbre « Je pense, donc je suis », le rationaliste français, René Descartes, a attribué à la raison un rôle décisif et unique dans la recherche de la vérité.
Toute chose que nous ressentons au moyen, par exemple, de nos cinq sens, pourrait n‘être qu‘une simple illusion des sens et serait donc absolument insuffisante pour la recherche de la vérité. Un exemple de cela est le lever du soleil. Ainsi, c‘est une illusion des sens de croire que le soleil se lève juste parce qu‘on le voit monter chaque jour dans le ciel. Considérée de manière rationaliste, c‘est-à-dire purement logique, la phrase « le soleil se lève » est absolument fausse. Au contraire, il est exact de dire que, le matin, la terre se tourne vers le soleil et que, le soir, elle s‘en détourne. Il est aussi erroné, dans certaines circonstances, de prétendre que quelqu‘un est grand uniquement parce qu‘on le considère comme étant d‘un aspect très imposant. En comparaison avec d‘autres, il pourrait être petit. Ainsi, ce qui est décisif, ce n‘est pas l’impression sensible empirique de la personne, mais seule l‘idée que forme l‘esprit de la relation et les conclusions logiques qui en découlent. En tant qu‘instance opérant une comparaison logique, seule la raison c‘est-à-dire le « Ratio » est en mesure de décider si quelqu‘un apparaît comme grand ou petit, si le soleil se « lève » ou si la terre se tourne vers le soleil. C‘est seulement parce que la raison utilise la logique de la pensée comparative ou causale que l‘on peut faire des déclarations véridiques.
Les rationalistes voulaient expliquer le monde dans son entier uniquement avec des déductions logiques. C’est de cette manière qu’ ils sont arrivés à des connaissances métaphysiques telles que l‘existence de Dieu. Si, par exemple, le mouvement du monde ou de la Nature est une longue série de causes et de conséquences, alors, logiquement, il faut qu‘il ait existé une toute première cause ou un tout premier mouvement qui ont tout démarré, mais qui n‘ont pas dû eux-mêmes être poussés à démarrer et, donc, se trouvent en dehors de la chaîne naturelle de la causalité. De telles preuves de l‘existence de Dieu n‘avaient rien d‘inhabituel pour les rationalistes. Aujourd‘hui encore, Descartes mis à part, Spinoza, Leibniz et Wolff sont de célèbres représentants du rationalisme.
Toutefois, l‘empirisme prétendait exactement le contraire. Ce n‘est pas la pensée, mais l‘expérience seule (donc la perception du monde par nos cinq sens) que les empiristes prétendaient être la seule source fiable de la vérité. Ces empiristes se sont nommés d‘eux-mêmes d‘après le mot latin « empiricus », ce qui signifie « ce qui découle de l‘expérience ». Ils étaient fascinés par les sciences physiques et naturelles naissantes et par leurs expérimentations. Ils partageaient le sentiment du poète allemand Goethe : « Toute théorie est grise ». À sa place, il faut voir les choses de ses propres yeux et l‘on doit toujours s‘en tenir seulement à ce qui est concrètement perceptible. L‘empiriste Bacon est même décédé lors de l‘une de ses nombreuses expérimentations. Il voulait savoir combien de temps il était possible de conserver de la viande de poulet en la refroidissant et il est mort des suites de ses expérimentations.
Malgré tout, aux yeux des empiristes, cela lui a conféré une gloire plus grande encore. En effet, le leitmotiv de l‘empirisme est le suivant : une connaissance de la Nature et de ses lois ne se dérive que de l’accumulation des expériences et des données sensorielles. Les empiristes se représentaient la raison sous forme de récipient qui est complètement vide à la naissance et se remplit au cours de l‘existence de plus en plus d‘images, de perceptions et d‘expériences. Par exemple, l‘enfant ne constate que le feu est très chaud que lorsqu‘il se brûle les doigts ; il enregistre cette expérience douloureuse dans son entendement et à partir de là, il devient plus prudent. « Rien ne se trouve dans l‘entendement qui ne soit passé auparavant par les sens », déclarait l‘empiriste anglais John Locke. C‘est la raison pour laquelle, pour les empiristes, le rationalisme (donc la réflexion sur Dieu, le bien, la justice et d‘autres vérités intemporelles) est une chose purement spéculative, car l‘expérience sensorielle manquait. Qu’il ne peut pas y avoir de vérités éternelles s’ensuit déjà du seul fait que de nouvelles impressions et expériences sensibles s’y ajoutent chaque jour. L‘empirisme s‘est particulièrement propagé en Angleterre. Mis à part Locke, ses principaux représentants furent Bacon, Hobbes, Berkeley et Hume, entre autres.
La solution géniale de Kant
au problème de la connaissance
Qui donc avait raison ? Les rationalistes ou les empiristes ? Kant hésitait. Il était professeur de philosophie et, comme les rationalistes en fait, il s‘intéressait à la métaphysique, c‘est-à-dire à ce domaine de la connaissance qui se rapporte à « ce qui se trouve au-delà du domaine de la physique ». Il voulait examiner l‘idée de la justice, de l‘action correcte, l‘idée de la liberté et de l‘immortalité de l‘âme. Les rationalistes procédaient par raisonnement spéculatif et contradictoire, ce qui dérangeait beaucoup Kant, tout autant que leurs soi-disant preuves de l‘existence de Dieu. Pour cette raison, Kant était extrêmement dubitatif et qualifiait même les rationalistes de simples « dogmatiques » qui sortaient souvent de pseudo-preuves de leur chapeau :
À l‘inverse, Kant ne supportait toutefois pas non plus l‘empirisme. Certes, Kant vivait à une époque où la physique faisait grande sensation grâce aux travaux d‘Isaac Newton et il voyait parfaitement les progrès que Newton, Copernic, Kepler et Galilée avaient faits grâce à la méthode empirique. Il savait aussi que l‘observation empirique exacte des phénomènes naturels comme le mouvement des planètes étaient un gain pour la connaissance. D‘un autre côté, il voyait que les physiciens couronnés de succès justement échafaudaient souvent leurs thèses de manière logique, rationalistes et parfois même de manière purement mathématique dans leur esprit et que ce n‘était qu‘après qu‘ils les comparaient avec les évènements naturels observables. Ainsi, Kant s‘est posé la question centrale de savoir si, comme le prétendaient les empiristes, la connaissance soit quelque chose qui passe toujours par l’impression sensible – c’est-à-dire toujours une connaissance (en latin) aposteriori – ou bien si, alternativement, comme le prétendaient les rationalistes, on peut accéder à des vérités par la pensée seule ...

Índice