Kant en 60 minutes
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Walther Ziegler

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Kant en 60 minutes

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Immanuel Kant est considĂ©rĂ© comme le plus grand philosophe de tous les temps. En effet, il fit deux dĂ©couvertes majeures au 18e siĂšcle qui nous tiennent encore en haleine aujourd'hui. D'une part, il dĂ©veloppa « l'impĂ©ratif catĂ©gorique », valable universellement; d'autre part, il fut le premier philosophe qui parvint Ă  rĂ©pondre Ă  l'une des plus anciennes questions de l'humanitĂ©: comment la connaissance naĂźt-elle dans notre cerveau? Dans son oeuvre principale, la « Critique de la raison pure », il examine sur plus de mille pages le fonctionnement de la pensĂ©e humaine. Il y pose la question critique de savoir ce que l'homme est capable de connaĂźtre avec certitude. Notre raison, selon Kant, ne peut connaĂźtre avec certitude que ce qu'elle a dĂ©jĂ  vu, entendu, senti, goĂ»tĂ© ou touchĂ© avec nos cinq sens. C'est pourquoi nous ne pouvons ni connaĂźtre Dieu ni prouver son existence, car il n'a ni corps ni intuition. Kant offre ainsi aux scientifiques un dispositif simple et parfait, qui reste valable Ă  ce jour et qui rend comparables tous les rĂ©sultats. Selon Kant, toute thĂ©orie, aussi bonne soit-elle, doit toujours ĂȘtre prouvable par des intuitions, par exemple par des expĂ©riences reproduisibles. Dans sa deuxiĂšme oeuvre principale, la « Critique de la raison pratique », il tente de rĂ©pondre une fois pour toutes Ă  la question de savoir comment les hommes doivent agir. Existe-t-il un critĂšre pour l'acte Ă©thique? LĂ  aussi, il apporte une rĂ©ponse spectaculaire qui attire l'attention jusqu'aujourd'hui.Le livre « Kant en 60 minutes » offre un Ă©clairage sur les deux oeuvres principales de Kant, de maniĂšre vivante et en s'appuyant sur plus de quatre-vingts citations et exemples importants. Le chapitre « À quoi nous sert la dĂ©couverte de Kant aujourd'hui? » dĂ©montre son immense importance pour notre vie personnelle et notre sociĂ©tĂ©. Le livre est paru dans la collection Ă  succĂšs « Grands penseurs en 60 minutes ».

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Information

La pensée centrale de Kant
Que puis-je savoir ?
La critique de la raison pure
Lors d‘un cours de philosophie, Kant a dit un jour qu‘il n‘y a dans la philosophie que quatre questions qui ont vraiment de l‘importance : Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m‘est-il permis d‘espĂ©rer ? Qu’est-ce que l‘homme ? Lui mĂȘme s‘est principalement intĂ©ressĂ© aux deux premiĂšres questions.
Dans les mille pages de son imposante « Critique de la raison pure », il Ă©tudie la question fondamentale de savoir ce qu‘en tant qu‘ĂȘtre humain je peux savoir et connaĂźtre. À cette occasion, il utilise moins le mot critique au sens du langage moderne en tant que jugement nĂ©gatif qu‘au contraire, au sens originel du mot grec « krinein » ce qui, traduit, signifie « examiner » ou « vĂ©rifier ». Il veut procĂ©der Ă  une investigation fonciĂšre de ce que la raison pure est capable, et de ce qu’elle n’est pas capable, d’effectuer. Il compare cet examen critique Ă  un procĂšs au tribunal, au cours duquel la raison est en mĂȘme temps demanderesse et dĂ©fenderesse, puisqu‘elle doit examiner elle-mĂȘme sa propre capacitĂ© de performance sous forme d‘autocritique. Au bout de deux mille ans d‘histoire de la philosophie, il semblait Ă  Kant grand temps qu‘un procĂšs d‘une telle sĂ©vĂ©ritĂ© soit fait. La discussion centenaire des philosophes concernant la vĂ©ritĂ© menaçait en effet, d‘aprĂšs Kant, de s‘enliser dans des contradictions et le chaos et devenait une plus que nette exhortation Ă  enfin Ă©claircir ces questions fondamentales :
C‘est ici que l‘ampleur du projet de Kant devient Ă©vidente. Il ne s‘agit pas dâ€˜Ă©crire simplement une thĂ©orie philosophique ou scientifique de plus, bien au contraire, il vise une qualitĂ© bien plus fondamentale. Il veut vĂ©rifier ce qu‘il est thĂ©oriquement possible de connaĂźtre en utilisant correctement la raison humaine et ce qui ne l‘est pas :
Et la source des erreurs, selon Kant, est l‘ignorance du fonctionnement de la pensĂ©e. Trop souvent, la pensĂ©e a Ă©tĂ© et est mal utilisĂ©e. Kant veut, comme il le souligne Ă  chaque fois, fixer « une fois pour toutes », c‘est-Ă -dire pour tous les temps passĂ©s et Ă  venir, ce qui doit ĂȘtre le fondement de toute science afin de pouvoir se qualifier comme telle. Il veut trouver ce qu‘il faut en gĂ©nĂ©ral comprendre par « connaissance scientifique ».
La dispute entre les rationalistes
et les empiristes
À lâ€˜Ă©poque de Kant, il existait deux grands courants philosophiques, le rationalisme et l‘empirisme. Ces deux courants Ă©taient Ă  tel point en conflit qu‘ils se reprochaient mutuellement naĂŻvetĂ© et Ă©troitesse d‘esprit.
Le mot « rationalisme » vient du mot latin « ratio », qui ne signifie rien d‘autre que « raison ». Et, en effet, les rationalistes se rĂ©fĂ©raient seulement et uniquement Ă  la raison. C‘est uniquement Ă  l‘aide de la raison, c‘est-Ă -dire donc uniquement en rĂ©flĂ©chissant et en tirant des conclusions logiques que l‘on parvient Ă  des conclusions vĂ©ridiques. Dans sa proclamation devenue cĂ©lĂšbre « Je pense, donc je suis », le rationaliste français, RenĂ© Descartes, a attribuĂ© Ă  la raison un rĂŽle dĂ©cisif et unique dans la recherche de la vĂ©ritĂ©.
Toute chose que nous ressentons au moyen, par exemple, de nos cinq sens, pourrait n‘ĂȘtre qu‘une simple illusion des sens et serait donc absolument insuffisante pour la recherche de la vĂ©ritĂ©. Un exemple de cela est le lever du soleil. Ainsi, c‘est une illusion des sens de croire que le soleil se lĂšve juste parce qu‘on le voit monter chaque jour dans le ciel. ConsidĂ©rĂ©e de maniĂšre rationaliste, c‘est-Ă -dire purement logique, la phrase « le soleil se lĂšve » est absolument fausse. Au contraire, il est exact de dire que, le matin, la terre se tourne vers le soleil et que, le soir, elle s‘en dĂ©tourne. Il est aussi erronĂ©, dans certaines circonstances, de prĂ©tendre que quelqu‘un est grand uniquement parce qu‘on le considĂšre comme Ă©tant d‘un aspect trĂšs imposant. En comparaison avec d‘autres, il pourrait ĂȘtre petit. Ainsi, ce qui est dĂ©cisif, ce n‘est pas l’impression sensible empirique de la personne, mais seule l‘idĂ©e que forme l‘esprit de la relation et les conclusions logiques qui en dĂ©coulent. En tant qu‘instance opĂ©rant une comparaison logique, seule la raison c‘est-Ă -dire le « Ratio » est en mesure de dĂ©cider si quelqu‘un apparaĂźt comme grand ou petit, si le soleil se « lĂšve » ou si la terre se tourne vers le soleil. C‘est seulement parce que la raison utilise la logique de la pensĂ©e comparative ou causale que l‘on peut faire des dĂ©clarations vĂ©ridiques.
Les rationalistes voulaient expliquer le monde dans son entier uniquement avec des dĂ©ductions logiques. C’est de cette maniĂšre qu’ ils sont arrivĂ©s Ă  des connaissances mĂ©taphysiques telles que l‘existence de Dieu. Si, par exemple, le mouvement du monde ou de la Nature est une longue sĂ©rie de causes et de consĂ©quences, alors, logiquement, il faut qu‘il ait existĂ© une toute premiĂšre cause ou un tout premier mouvement qui ont tout dĂ©marrĂ©, mais qui n‘ont pas dĂ» eux-mĂȘmes ĂȘtre poussĂ©s Ă  dĂ©marrer et, donc, se trouvent en dehors de la chaĂźne naturelle de la causalitĂ©. De telles preuves de l‘existence de Dieu n‘avaient rien d‘inhabituel pour les rationalistes. Aujourd‘hui encore, Descartes mis Ă  part, Spinoza, Leibniz et Wolff sont de cĂ©lĂšbres reprĂ©sentants du rationalisme.
Toutefois, l‘empirisme prĂ©tendait exactement le contraire. Ce n‘est pas la pensĂ©e, mais l‘expĂ©rience seule (donc la perception du monde par nos cinq sens) que les empiristes prĂ©tendaient ĂȘtre la seule source fiable de la vĂ©ritĂ©. Ces empiristes se sont nommĂ©s d‘eux-mĂȘmes d‘aprĂšs le mot latin « empiricus », ce qui signifie « ce qui dĂ©coule de l‘expĂ©rience ». Ils Ă©taient fascinĂ©s par les sciences physiques et naturelles naissantes et par leurs expĂ©rimentations. Ils partageaient le sentiment du poĂšte allemand Goethe : « Toute thĂ©orie est grise ». À sa place, il faut voir les choses de ses propres yeux et l‘on doit toujours s‘en tenir seulement Ă  ce qui est concrĂštement perceptible. L‘empiriste Bacon est mĂȘme dĂ©cĂ©dĂ© lors de l‘une de ses nombreuses expĂ©rimentations. Il voulait savoir combien de temps il Ă©tait possible de conserver de la viande de poulet en la refroidissant et il est mort des suites de ses expĂ©rimentations.
MalgrĂ© tout, aux yeux des empiristes, cela lui a confĂ©rĂ© une gloire plus grande encore. En effet, le leitmotiv de l‘empirisme est le suivant : une connaissance de la Nature et de ses lois ne se dĂ©rive que de l’accumulation des expĂ©riences et des donnĂ©es sensorielles. Les empiristes se reprĂ©sentaient la raison sous forme de rĂ©cipient qui est complĂštement vide Ă  la naissance et se remplit au cours de l‘existence de plus en plus d‘images, de perceptions et d‘expĂ©riences. Par exemple, l‘enfant ne constate que le feu est trĂšs chaud que lorsqu‘il se brĂ»le les doigts ; il enregistre cette expĂ©rience douloureuse dans son entendement et Ă  partir de lĂ , il devient plus prudent. « Rien ne se trouve dans l‘entendement qui ne soit passĂ© auparavant par les sens », dĂ©clarait l‘empiriste anglais John Locke. C‘est la raison pour laquelle, pour les empiristes, le rationalisme (donc la rĂ©flexion sur Dieu, le bien, la justice et d‘autres vĂ©ritĂ©s intemporelles) est une chose purement spĂ©culative, car l‘expĂ©rience sensorielle manquait. Qu’il ne peut pas y avoir de vĂ©ritĂ©s Ă©ternelles s’ensuit dĂ©jĂ  du seul fait que de nouvelles impressions et expĂ©riences sensibles s’y ajoutent chaque jour. L‘empirisme s‘est particuliĂšrement propagĂ© en Angleterre. Mis Ă  part Locke, ses principaux reprĂ©sentants furent Bacon, Hobbes, Berkeley et Hume, entre autres.
La solution géniale de Kant
au problĂšme de la connaissance
Qui donc avait raison ? Les rationalistes ou les empiristes ? Kant hĂ©sitait. Il Ă©tait professeur de philosophie et, comme les rationalistes en fait, il s‘intĂ©ressait Ă  la mĂ©taphysique, c‘est-Ă -dire Ă  ce domaine de la connaissance qui se rapporte Ă  « ce qui se trouve au-delĂ  du domaine de la physique ». Il voulait examiner l‘idĂ©e de la justice, de l‘action correcte, l‘idĂ©e de la libertĂ© et de l‘immortalitĂ© de l‘ñme. Les rationalistes procĂ©daient par raisonnement spĂ©culatif et contradictoire, ce qui dĂ©rangeait beaucoup Kant, tout autant que leurs soi-disant preuves de l‘existence de Dieu. Pour cette raison, Kant Ă©tait extrĂȘmement dubitatif et qualifiait mĂȘme les rationalistes de simples « dogmatiques » qui sortaient souvent de pseudo-preuves de leur chapeau :
À l‘inverse, Kant ne supportait toutefois pas non plus l‘empirisme. Certes, Kant vivait Ă  une Ă©poque oĂč la physique faisait grande sensation grĂące aux travaux d‘Isaac Newton et il voyait parfaitement les progrĂšs que Newton, Copernic, Kepler et GalilĂ©e avaient faits grĂące Ă  la mĂ©thode empirique. Il savait aussi que l‘observation empirique exacte des phĂ©nomĂšnes naturels comme le mouvement des planĂštes Ă©taient un gain pour la connaissance. D‘un autre cĂŽtĂ©, il voyait que les physiciens couronnĂ©s de succĂšs justement Ă©chafaudaient souvent leurs thĂšses de maniĂšre logique, rationalistes et parfois mĂȘme de maniĂšre purement mathĂ©matique dans leur esprit et que ce nâ€˜Ă©tait qu‘aprĂšs qu‘ils les comparaient avec les Ă©vĂšnements naturels observables. Ainsi, Kant s‘est posĂ© la question centrale de savoir si, comme le prĂ©tendaient les empiristes, la connaissance soit quelque chose qui passe toujours par l’impression sensible – c’est-Ă -dire toujours une connaissance (en latin) aposteriori – ou bien si, alternativement, comme le prĂ©tendaient les rationalistes, on peut accĂ©der Ă  des vĂ©ritĂ©s par la pensĂ©e seule ...

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