1Ăšre partie
Histoire dâAtomes et de particules.
- Avant propos
- Naissance de lâatome
- Naissance de lâĂ©lectron
- Mendeleïev et le tableau périodique des éléments
- Lâatome de Rutherford
- Lâatome de Bohr â mesure dâabsorption et Ă©mission de photons
- Naissance de la relativité
- Les débuts de la mécanique quantique
- Fonction dâonde
- Interactions - lumiĂšre et atomes
- Etat quantique des Ă©lectrons
- Forces atomiques
Avant propos
Cette partie du livre a un but purement informationnel. Elle va retracer certaines dĂ©couvertes scientifiques concernant la physique quantique, la relativitĂ© et la cosmologie pour que le lecteur puisse se faire une idĂ©e partielle de « comment la science a Ă©voluĂ© au cours des siĂšcles » pour en arriver aux rĂšgles et lois actuelles de notre science moderne. Lâobjectif nâest pas de retracer lâentiĂšretĂ© de lâĂ©volution de la science au cours des siĂšcles, mais juste de donner des informations sur les dĂ©couvertes qui sont liĂ©es aux besoins de la thĂ©orie exposĂ©e en troisiĂšme partie du livre.
Naissance de lâatome.
LâĂ©tymologie du nom « atome8 » nous renvoie directement Ă lâĂ©poque des philosophes de la GrĂšce Antique. DĂ©mocrite9, puis Ăpicure10, pensent que la matiĂšre est constituĂ©e de trĂšs petits Ă©lĂ©ments, ou grains, qui ne peuvent pas ĂȘtre divisĂ©s. Ăpicure pense dâailleurs que lâĂąme nâest quâun composĂ© dâatomes. MĂȘme sâils considĂ©raient lâatome comme Ă©tant un Ă©lĂ©ment indivisible et indestructible, ils avaient dĂ©jĂ Ă©mis lâidĂ©e que cet atome Ă©tait composĂ© dâune infinitĂ© dâĂ©lĂ©ments plus petits. Ce qui, au fil des annĂ©es et des dĂ©couvertes scientifiques, sâest rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre exact. Ils sont la preuve quâune bonne intuition peut parfois dĂ©passer les rĂ©sultats observables et mener Ă une comprĂ©hension plus Ă©levĂ©e de la rĂ©alitĂ©.
Il aura alors fallu attendre le dĂ©but du XIXe siĂšcle pour quâune thĂ©orie atomique et molĂ©culaire soit formulĂ©e par la science. La thĂ©orie de John Dalton11, dĂ©finissant que la matiĂšre est composĂ©e dâatomes de masses diffĂ©rents, se combinant selon de simples proportions et, dĂ©finissant aussi que les corps simples sont composĂ©s dâatomes semblables entre eux mais, que deux corps simples diffĂ©rents sont composĂ©s dâatomes diffĂ©rents. Cette notion fut nĂ©cessaire pour rĂ©unir en une thĂ©orie cohĂ©rente les diverses lois de la chimie. A ce moment lĂ de lâhistoire, lâatome conserve toujours son caractĂšre indivisible et irrĂ©ductible.
Naissance de lâĂ©lectron
Il faudra attendre la fin du XIXe siĂšcle pour que soit mise en doute la notion dâirrĂ©ductibilitĂ© de lâatome. Les travaux de Joseph John Thomson12 sur les gaz rarĂ©fiĂ©s soumis Ă des dĂ©charges Ă©lectriques et les travaux de Hendrik Antoon Lorentz13 sur lâĂ©tude des particules dans les tubes cathodique ont menĂ© Ă la dĂ©couverte des Ă©lectrons.
Lorentz a considĂ©rĂ© lâĂ©lectron comme une unitĂ© composante de tous les atomes. Il sâagit dâune petite particule possĂ©dant une charge Ă©lectrique nĂ©gative et dont la masse est dâenviron 2000 fois plus petite que celle de lâatome dâhydrogĂšne. LâĂ©lectron devient alors, la plus petite particule dĂ©terminĂ©e expĂ©rimentalement. Cette dĂ©couverte fut lâaboutissement des travaux de Michael Faraday14 et James Clerk Maxwell15 et permis de donner une description simple aux phĂ©nomĂšnes Ă©lectromagnĂ©tiques dont la conclusion la plus importante fut lâidentification des ondes lumineuses Ă des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques. Ce fut aussi Ă ce moment lĂ que fut Ă©noncĂ© lâhypothĂšse selon laquelle les Ă©lectrons sont animĂ©s dâun mouvement vibratoire au sein mĂȘme des atomes. Câest ainsi quâest nĂ© lâatome de Thomson-Lorentz.
Mendeleïev et le tableau périodique des éléments
En 1869, Dmitri Ivanovitch MendeleĂŻev16 pensait que les Ă©lĂ©ments chimiques pouvaient ĂȘtre arrangĂ©s selon un modĂšle qui permettrait de prĂ©voir les propriĂ©tĂ©s des Ă©lĂ©ments non encore dĂ©couverts. Il a donc mis en place un tableau de classification des Ă©lĂ©ments que lâon nomme communĂ©ment le « tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments », Ă©galement appelĂ© parfois la « table de MeldeleĂŻev ». Il rĂ©vĂ©la, Ă propos de sa dĂ©couverte : « jâai vu dans un rĂȘve un tableau oĂč tous les Ă©lĂ©ments tombaient Ă la bonne place ». Une reprĂ©sentation de la version actuelle du tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments est disponible en annexe 1.
Voici une copie du tableau de classification périodique publié par Mendeleïev en 1869: 17
Lâatome de Rutherford
En 1911, Ernest Rutherford18 et ses collaborateurs, en vue dâĂ©tudier la distribution des charges positives de lâatome ont effectuĂ©s une sĂ©rie dâexpĂ©riences capitales. Ces expĂ©riences ont dĂ©montrĂ© que les protons ne pouvaient pas se trouver dans lâentiĂšretĂ© de lâespace atomique mais plutĂŽt dans une espace restreint que lâon nomme le noyau atomique. Ils dĂ©montrĂšrent aussi que les Ă©lectrons ne se trouvaient pas dans le noyau atomique mais Ă lâextĂ©rieur de ce dernier, en occupant tout lâespace disponible, les dĂ©crivant ainsi comme Ă©tant soumis Ă lâaction des forces Ă©lectromagnĂ©tiques. Ce modĂšle dĂ©finit par Rutherford identifie la structure de lâatome Ă celle dâun systĂšme planĂ©taire oĂč le noyau joue le rĂŽle du soleil et les Ă©lectrons celui des planĂštes. Ce modĂšle anĂ©antit ainsi lâantique conception de lâatome dĂ©finit en tant quâunitĂ© indivisible de la matiĂšre tout en opĂ©rant une unification radicale permettant de reprĂ©senter la matiĂšre atomique comme un ensemble de configurations dâĂ©lectrons et de noyaux.
Lâatome de Bohr â mesure dâabsorption et Ă©mission de photons
En 1914, Niels Bohr19 considĂšre que le modĂšle atomique de Rutherford est instable car un dĂ©placement permanent des Ă©lectrons provoquerait une instabilitĂ© majeure de lâatome. Ainsi, en se basant sur les travaux de Rutherford, et en utilisant la conception quantique de Max Planck20 et dâAlbert Einstein21, Niels Bohr a Ă©cartĂ© ce dĂ©faut et a pu Ă©tablir deux nouveaux postulats concernant lâĂ©lectron, permettant ainsi Ă lâĂ©nergie dâun photon, Ă©mis ou absorbĂ© par un atome, de reprĂ©senter la mesure de la diffĂ©rence entre lâĂ©nergie initiale et finale de lâatome. Il propose ainsi un modĂšle atomique sensiblement diffĂ©rent de celui de Rutherford, et dans lequel les Ă©lectrons se trouvent sur des orbites particuliĂšres quâil nommera les couches Ă©lectroniques (ou niveaux Ă©nergĂ©tiques). LâĂ©nergie dâun Ă©lectron lorsquâil se trouve sur sa couche fondamentale est constante, ce qui implique quâil nây a aucune Ă©mission dâĂ©nergie lorsque lâĂ©lectron se trouve sur cette couche et donc, quâil nây a pas de perte dâĂ©nergie. Le numĂ©ro atomique de lâatome (dans le tableau de classification) est Ă©gal au nombre dâĂ©lectrons prĂ©sents dans lâatome. Par exemple, lâhydrogĂšne possĂšde un seul Ă©lectron, lâoxygĂšne en possĂšde 8, et lâuranium 92. Un atome peut contenir jusquâĂ 7 couches dâĂ©lectrons sachant que chacune dâentre elles peuvent accueillir un nombre dĂ©terminĂ© dâĂ©lectrons. La septiĂšme couche nâest complĂšte pour aucun des Ă©lĂ©ments naturels connus. De plus, les Ă©lectrons du dernier niveau dâĂ©nergie (ou derniĂšre couche Ă©lectronique non vide) sont responsables des propriĂ©tĂ©s de lâatome concernĂ©.
Naissance de la relativité22
En 1905, Einstein publie un article sur la relativitĂ© restreinte. Cette idĂ©e germait dĂ©jĂ dans lâesprit des scientifiques de lâĂ©poque tels que Henri PoincarĂ©23 et Hendrik Antoon Lorentz. AprĂšs avoir Ă©tabli la relativitĂ© restreinte, il Ă©nonça deux ans aprĂšs, ce quâil appellera le principe dâĂ©quivalence entre gravitĂ© et accĂ©lĂ©ration constante. Cependant, il lui faudra encore huit longues annĂ©es avant dâĂ©tablir, en fin 1915, la thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale, reprĂ©sentant les fondements dĂ©finitifs dâune thĂ©orie gĂ©omĂ©trique de la gravitation. En 1919, une Ă©clipse solaire permet Ă Einstein de mesurer la dĂ©viation dâun rayon lumineux par le soleil, permettant de valider une des prĂ©dictions de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale qui consiste en lâaction de la gravitation sur la lumiĂšre En 1932, Einstein publie avec De Sitter, le premier modĂšle dâUnivers en expansion. A cette Ă©poque, la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale24 attire beaucoup moins les scientifiques car, lâarrivĂ©e depuis quelques annĂ©es de la physique quantique remets pas mal de thĂ©ories et dâidĂ©es en question. La thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale est restĂ©e, aux yeux de la majoritĂ© des physiciens, une thĂ©orie Ă©sotĂ©rique, et ce pendant plus dâune cinquantaine dâannĂ©es. A partir de 1955, aprĂšs la mort dâEinstein, la thĂ©orie de la re...