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Les dons et l'appel de dieu sont irrévocables
Romains chapitre 11, verset 29
Georges Papadoucas
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Les dons et l'appel de dieu sont irrévocables
Romains chapitre 11, verset 29
Georges Papadoucas
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Citations
Ă propos de ce livre
Cet ouvrage est Ă©crit Ă l'intention des frĂšres et soeurs en Christ troublĂ©s par certains passages des Ăcritures qui semblent mettre en question leur salut Ă©ternel. MĂȘme si la perte du salut est rĂ©guliĂšrement affirmĂ©e par de chers croyants aimant l'Ăvangile, cette importante question sur la pĂ©rennitĂ© du salut ne peut ĂȘtre solutionnĂ©e que par la Parole de Dieu qui s'Ă©claire d'elle-mĂȘme.J'ai eu la conviction qu'il Ă©tait nĂ©cessaire de fouiller le texte grec du Nouveau Testament afin de permettre aux enfants de Dieu d'y ancrer solidement leur foi.
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Informations
1Ăšre ĂPITRE DE PAUL Ă TIMOTHĂE
Sâoccuper des siens (Ch.5:8)
Si quelquâun ne sâoccupe pas des siens il est pire quâun infidĂšle.
Pour la traduction dâinfidĂšle il faut noter le sens du grec: apistou (de apistos) traduit par incrĂ©dule chez Darby et incroyant par T.O.B et la Bible du Semeur.
Dans leurs dĂ©tresses, les frĂšres et sĆurs en Christ doivent trouver des aides spirituelles, morales et matĂ©rielles, surtout dans des besoins pressants tels que chez certaines veuves ou ceux touchĂ©s par lâĂąge (Jac.2:14-17).
Le verset 8 de la prĂ©sente Ă©pĂźtre dĂ©crit une situation extrĂȘme, comme un exemple pouvant se manifester et dont la possibilitĂ© nâest pas exclue. Dans le monde animal il nâen va pas autrement. Quels quâils soient, les couples prennent soins de leurs petits et parfois de ceux des voisins. Ils les protĂšgent, les nourrissent, les abritent et les dĂ©fendent. Si tel est le cas pour les animaux, Ă combien plus forte raison pour les enfants de Dieu, qui en plus de leur conscience, sont soumis Ă lâobĂ©issance de lâEsprit de Christ ! Bien souvent, les paĂŻens sont un exemple dâaltruisme et de don de soi qui disqualifie ceux qui se rĂ©clament de JĂ©sus-Christ. Celui qui manque aux soins nĂ©cessaires quâil doit Ă sa famille a reniĂ© la foi. La foi a Ă©tĂ© ainsi dĂ©finie comme un abandon de soi sans rĂ©serve Ă la grĂące de Dieu en Christ en mĂȘme temps quâun abandon de sa confiance en ses propres capacitĂ©s. Elle se repose sur les promesses de Dieu accomplissant notre salut parfait en Christ qui accorde le Saint-Esprit Ă chacun de ses enfants. Câest une totale confiance en Dieu tĂ©moignĂ©e par le fruit de lâobĂ©issance. Jacques parle dâune foi morte, qui ne produit rien. Il veut dire par lĂ que ce qui est mort ne peut rien engendrer. Si quelquâun nâabandonne pas sa confiance en sa propre personne et persiste Ă sâappuyer sur ce quâil pense ĂȘtre sa sagesse, il rejette la conduite du Saint-Esprit, il marche selon le vieil homme (Jac.3:14-17; Eph.5:8-17; Col.1:9, 10).
2Ăšme ĂPITRE DE PAUL A TIMOTHĂE
Nier et renier (Ch.2:12)
Le verbe grec arnĂ©omai figure trente et une fois dans le Nouveau Testament. En français il est traduit par: nier, refuser (dâadmettre), se dĂ©fendre de, repousser, se priver, dĂ©cliner (une obligation), dire non, se rĂ©tracter, contredire, renoncer, renier. Son sens profond est parfois mis en valeur par une phrasĂ©ologie fidĂšle au texte.
En voici deux exemples:
Bible du Semeur: âŠcelui qui aura prĂ©tendu ne pas me connaĂźtre devant les hommes, je ne le reconnaĂźtrai pas non plus devant mon PĂšre cĂ©lesteâŠ
Louis Segond: âŠquiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon PĂšre qui est dans les cieux âŠLe message du Saint-Esprit est conservĂ© intact dans les deux traductions, ce qui nâest pas toujours le cas (Mat.10:33).
Les diffĂ©rentes traductions du verbe original donnent une pleine comprĂ©hension de chacune des situations enseignĂ©es par lâĂcriture Sainte. Nous avons rĂ©pertoriĂ© les diffĂ©rentes traductions, afin dâen tirer une conclusion que nous partageons avec vous.
- Quinze versets utilisent la traduction : renier.
- Dix versets désignent ceux qui contestent.
- Un verset parle de celui qui protÚge son intégrité.
- Un verset est attribué à celui qui refuse une situation.
- Un verset appelle au reniement du péché.
- Trois versets sont témoins de la fidélité.
Renier est le terme qui convient Ă ceux qui ont vu, entendu et refusĂ©. Ils ont abandonnĂ© ce Ă quoi ils devaient ĂȘtre fidĂšles :
Renier par les hommes : Mat.10:33, 38; Lc.12:9, 10
Par les Juifs devant Pilate : Act.3:13, 14
Par les Juifs en général : Act.7:35
Par le Sanhédrin : Act.4:16
Par un mauvais témoignage éventuel : 1Tim.5:8
Par les incrédules : 2Tim.2:12, 13; Jud.4
Par les impies : 2Tim.3:5
Par les religieux juifs : Ti.1:16
Par les faux prophĂštes : 2Pi.2:1
Nier, concerne ceux qui ont opposé un refus, qui contestent. Pierre nie connaßtre Jésus : Mat.26:70, 72; Mc.14:68, 69; Lc.22:57; Jn.18:25, 27.
Jean Baptiste nie ĂȘtre le Christ: Jn.1:20.
Les menteurs, les antichrists nient JĂ©sus : 1Jn.2:22, 23.
Sâen dĂ©fendre, Pierre rĂ©pond que personne nâa touchĂ© JĂ©sus : Lc.8:45.
Refuser, MoĂŻse refuse dâĂȘtre appelĂ© fils de la fille de Pharaon : HĂ©b.11:24.
Renoncer, âŠrenoncez au pĂ©ché⊠: Tite.2:12.
Pas renié, ⊠les juifs ne renient pas le miracle fait par Jésus : Act.4:16.
LâĂ©glise de Pergame nâa pas reniĂ© la foi en Christ : Ap.2:13.
LâĂ©glise de Philadelphie de mĂȘme : Apoc.3:8.
Une grande partie dâIsraĂ«l a reniĂ© celui que lâĂternel lui avait donnĂ© comme chef et conducteur : MoĂŻse.
De mĂȘme les incrĂ©dules, les impies, et les faux prophĂštes ont reniĂ© celui que lâĂternel leur a donnĂ© comme Sauveur (Act.3:13, 14; 2Pi.2:1).
Il nây a pas dâexemple quâun enfant de Dieu ait reniĂ© la personne de Christ son Sauveur et le salut auquel il Ă©tait prĂ©destinĂ©.
Jâai gardĂ© la foi (Ch.4:7)
Câest probablement la derniĂšre lettre de Paul. Il est en prison Ă Rome, dĂ©tenu comme un malfaiteur.
Tous lâont abandonnĂ©. Seul Luc est avec lui (2Tim.4:11). Il sait sa fin prochaine et encourage son fils spirituel dans le combat quâil mĂšne contre un monde incrĂ©dule et apostat. Il lâexhorte Ă vivre dans la piĂ©tĂ©, lâavertissant que tous ceux qui vivront dans la soumission Ă Christ seront persĂ©cutĂ©s (3:12). Se tournant vers le passĂ©, il lui rappelle comment il a Ă©tĂ© appelĂ© au ministĂšre par la seule volontĂ© de Dieu qui lâa sauvĂ©, non Ă cause de ses propres Ćuvres, mais selon le divin dessein de sa grĂące (2Tim.1:9).
Humilité de Paul
Ce sont les derniers conseils connus donnĂ©s par Paul Ă TimothĂ©e concernant sa responsabilitĂ© dans lâĂ©glise dâĂphĂšse et dans sa marche avec Christ. Câest Christ qui a dĂ©truit la mort et fait briller la vie et lâimmortalitĂ© par lâĂvangile pour lequel, lui Paul, a Ă©tĂ© Ă©tabli hĂ©raut, apĂŽtre et docteur. VoilĂ pourquoi il endure ces souffrances; Il nâen a pas honte. Il sait en qui il a mis sa confiance et celle-ci est totale. Il a la certitude que le Seigneur Dieu a le pouvoir de garder le dĂ©pĂŽt quâil lui a confiĂ© jusquâau jour de son dĂ©part (1:12). Il ne se glorifie pas de ses capacitĂ©s personnelles. Tout au contraire. Il sait quâil doit son salut uniquement Ă lâĆuvre de Christ, Ă sa mort expiatoire et sa rĂ©surrection qui est la sienne propre. Cette dĂ©pendance de son salut due Ă la grĂące de Dieu apparaĂźt dans tous ses Ă©crits. Il dit ne rien avoir apportĂ© lui-mĂȘme en ce monde et ne rien pouvoir en emporter (1Tim.6:7). Seul JĂ©sus lui a donnĂ© la force du Saint-Esprit en lâappelant Ă lâapostolat. Il fallait que, par lui, le message du salut fĂ»t pleinement proclamĂ© et entendu par les paĂŻens (2Tim.4:17ss). Sâil y a quelque sujet de se glorifier, câest uniquement dans le Seigneur et non par rapport Ă sa propre personne (1Cor.1:31; 2Cor.12:5). Dieu seul a la capacitĂ© de garder son salut Ă©clatant sur le chemin de Damas et dâachever lâĆuvre quâil a commencĂ©e en lui jusquâau jour de Christ (Phil.1:6).
Garder le DĂ©pĂŽt
Le salut est lâĆuvre du Seigneur, Paul nâen est que le dĂ©positaire. Dieu garde son dĂ©pĂŽt, Ă©crit-il. Le verbe garder, du grec Phulasso, qui signifie: veiller Ă , surveiller, observer, a Ă©galement une connotation appliquĂ©e Ă la force publique comme lâarmĂ©e ou la police, dans le sens de monter la garde, ĂȘtre de faction, surveiller, garder Ă vue.
Il apparaĂźt une trentaine de fois dans le Nouveau Testament; Paul est gardĂ© par un soldat (Act.28:16). Par exemple, dans la deuxiĂšme Ă©pĂźtre aux Thessaloniciens chapitre 3, verset 3, il encourage ses lecteurs, les assurant de la prĂ©sence du Seigneur qui les garde du malin comme il garde le dĂ©pĂŽt quâil a placĂ© en lui.
Garder la foi
Un second verbe traduit par garder, du grec, Téreo, est utilisé 75 fois dans le Nouveau Testament.
Sa signification, bien que proche, est diffĂ©rente: avoir la garde, veiller sur quelquâun, observer, Ă©pier, sâassurer, conserver, prendre garde, garder⊠la paix ou un secret. JĂ©sus intercĂšde pour les siens, ceux que le PĂšre lui a donnĂ©s:
Garde les en ton nom que tu mâas donnĂ©, afin quâils soient un comme nous sommes un. Lorsque jâĂ©tais avec eux, je les gardais en ton nom que tu mâas donné⊠Je ne te demande pas de les ĂŽter du monde mais les garder du mauvais. Il est clair que le PĂšre garde les disciples du Fils aprĂšs que JĂ©sus les ait gardĂ©s lors de son ministĂšre terrestre (Jn.17:11-15 TOB). Le mĂȘme verbe tĂ©reo est utilisĂ© dans la traduction de garde-les et je les gardais.
Ăvaluation
Il est impossible que Paul se contredise en affirmant dâune part que Dieu a la puissance de garder son dĂ©pĂŽt, et dâautre part quâil ait gardĂ© la foi de sa propre initiative. Le dĂ©pĂŽt remis Ă Paul est lâobjet de sa foi et de son contenu.
William Mac Donald dit que cela ne signifie pas que Paul ait persĂ©vĂ©rĂ© dans la foi et lâobĂ©issance Ă la doctrine de Christ par ses propres forces, mais comme un serviteur fidĂšle, Paul a gardĂ© la doctrine du salut en Christ, afin de la transmettre aux paĂŻens comme Ă lâĂglise de Christ dans toute sa puretĂ©. Dans ce texte, garder ne signifie pas conserver, mais veiller sur. Paul dit simplement : jâai Ă©tĂ© le gardien de la foi. Le gardien du phare nâemporte pas le phare lors de sa retraite. Il nâen est pas le propriĂ©taire et ne considĂšre pas quâil lui appartienne. Il en a la garde, sans plus. Lâessentiel de son travail est de veiller sur le bien qui lui est confiĂ©: maintenir la lampe puissante du projecteur en Ă©tat de fonctionnement, de telle façon que sa lumiĂšre permette aux navires croisant dans les eaux proches de faire le point sur leur position gĂ©ographique, et dâassurer ainsi leur sĂ©curitĂ©. Le gardien du phare, câest le gardien de la foi qui ne montre pas une route maritime mais une voie spirituelle. Câest la confiance, la fidĂ©litĂ©, la rĂ©vĂ©lation des choses cachĂ©es. Ici, câest Ă©galement lâallusion aux doctrines chrĂ©tiennes quâenseigne lâĂcriture, la certitude des vĂ©ritĂ©s enseignĂ©es par le Saint-Esprit (2Cor.11:6). Le gardien de la foi est le gardien de lâensemble de la doctrine du Christ-JĂ©sus, comme de lâĂ©tat de lâĂglise. Paul en portait la responsabilitĂ© dans le temps qui Ă©tait le sien comme il en porte la responsabilitĂ© dans notre monde dâaujourdâhui. Ses Ă©crits inspirĂ©s par le Saint-Esprit enseignent les chrĂ©tiens de tous les siĂšcles ; il a combattu le bon combat et est restĂ© fidĂšle Ă Christ. Il a gardĂ© toutes les doctrines auxquelles il sâest soumis par la foi et les a transmises Ă lâĂglise sans en enlever un iota, dans toute sa puretĂ©. Voici lâexcellent gardien de la foi, celui qui a Ă©crit, sous lâimpulsion du Saint-Esprit, le plus grand nombre des Ă©pĂźtres du Nouveau Testament, en parfait thĂ©ologien Ă la didactique consommĂ©e : Ce nâest pas vous qui mâavez choisi, mais moi je vous ai choisis⊠afin que vous portiez du fruit et que votre fruit demeureâŠ(Jn.15:16). Cet homme nâa pu dire quâil avait gardĂ© la foi par ses propres capacitĂ©s. Câest lâĂternel Dieu qui a donnĂ© et conservĂ© le dĂ©pĂŽt. Dans la Parole de Dieu il nâentre rien de ce qui est humain ou artificiel. Cet homme est un instrument que jâai choisi pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils dâIsraĂ«l (Cf. Act 9:15, 16). SkeĂ»os, traduit ici par instrument, peut dĂ©signer toute espĂšce dâobjet inerte, comme un outil, dĂ©pendant de la main de son utilisateur. Ce verset nous conduit Ă mĂ©diter sur la relation unissant Paul Ă son Seigneur : un outil soumis Ă la volontĂ© de son maĂźtre.
Conclusion :
En formant ce projet, ai-je donc fait preuve de lĂ©gĂšretĂ© ? Les plans que jâĂ©tablis sont-ils inspirĂ©s par des motifs purement humains, en sorte quâil y ait en moi Ă la fois le ou...