La Thérapie d'Inversion

Soulage les maux de dos et les sciatiques, améliore la posture et révolutionne votre santé

Mia Campbell, SeyedJamal Mousavishirazi

• Éditeur: Coo Farm Press
• Année: 2020
• ISBN:
  9781071543696
• Sujet: Médecine
• Sous-sujet: Anesthésiologie et gestion de la douleur

La thérapie d'inversion est une ancienne voie de décompression et de réduction du stress sur la colonne vertébrale – une méthode naturelle de prévention et de gestion de la douleur. Les disques au milieu des os de la colonne sont assez mous et la gravité les compressent naturellement au fil des années. C'est une des raisons pour laquelle nous perdons de la taille comme nous vieillissons. Les disques diminuent en taille et deviennent plus compressés au fil du temps – ils peuvent même découler et crisper les nerfs alentour. Décompresser votre colonne vertébrale en vous allongeant ou vous suspendant la tête en bas permettra aux disques de se dilater. Cela réduit également la pression des nerfs et permettra à la colonne de se réaligner. L'inversion peut alléger la douleur de dos et la sciatique, apportant ainsi de nombreux autres bénéfices. Ce livre explique pourquoi l'inversion fonctionne, comment elle fonctionne, et comment commencer. Vous allez découvrir les différents types d'équipements d'inversion, incluant les coûts approximatifs et les avantages & les inconvénients de chacun. En pratiquant l'inversion régulièrement, vous pourrez apporter une différence totale à votre santé. Le coût en comparaison des bénéfices est minime. L'inversion est relaxante et revigorante; elle est au matin un bon moyen à commencer la journée, faire de l'inversion avant d'aller au lit est relaxante et une grande aide pour dormir.

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QU'EST-CE QUE L'INVERSION?

'INVERSER' SIGNIFIE METTRE quelque chose à l'envers. La thérapie d'inversion implique de mettre vos pieds plus haut que la tête. Il existe plusieurs raisons pour vouloir le faire, l'une consiste à contrecarrer les effets négatifs du poids sur le corps.

Les médecins ont fait des expériences de l'inversion depuis le temps d'Hippocrate. Ce père de la médecine lui-même se servait d'une combinaison d'échelles et de poulies pour enlever le poids de l'épine dorsale de ses patients en 400 avant J-C.

Il pourrait remonter à plus loin que cela cependant, car les yogis se sont servis de postures inverses pendant des milliers d'années. Faire du poirier ou se tenir en équilibre sur les épaules sont des exemples de positions inverses et ils possèdent des bienfaisances similaires à la thérapie d'inversion. Toutefois, ils ne décompressent pas l'épine dorsale aussi efficacement que lorsque l'inversion se fait à l'aide d'une table ou d'une planche inclinable. C'est pourquoi quand vous faites du poirier ou que vous tenez en équilibre sur les épaules, l'épine dorsale se fait déjà compresser par la gravité - mais juste dans l'autre sens ! Se servir d'une table/planche signifie que votre épine dorsale est soutenue pendant que l'inversion et la gravité pourront agir afin de décompresser votre colonne, en utilisant le poids de la tête et du haut du corps - de la même façon que se fait la traction dans les hôpitaux.

L'inversion est une sorte de traction - qui veut dire séparer. Aux mauvais vieux temps les tortionnaires se servaient du chevalet pour bien attacher leurs victimes par les mains et les pieds et les étirer jusqu'à ce que leurs articulations fussent disloquées. Quelqu'un aurait dû trouver l'idée que ce genre d'étirement pourrait s'utiliser pour bénéficier, non pas nuire, aux gens et il commença à utiliser la traction dans les hôpitaux. Elle s'utilise en général pour redresser les os cassés ou pour soulager la pression sur l'épine ou sur le cou. Il était commun aux vieux temps de voir une ligne de lits dans le service orthopédique avec toute sorte de choses attachées à eux pour ajouter une traction mécanique soutenue à un os cassé.

Lorsque mon garçon a eu trois ans il a glissé et s'est cassé le fémur (os long qui constitue le squelette de la cuisse). Il se cassa en deux, avec les deux bouts ressortis dépassant l'un et l'autre à travers sa peau (rien qu'à y penser fait mal, même maintenant). Les médecins, pour le mettre en place proprement, étaient obligés de détacher l'un et l'autre bouts pour qu'ils soient de nouveau droits et dans la bonne position pour guérir. Ils ont fait cela à la main puis ont posé une attelle ³ là-dessus, qui usait d'une légère traction pour tenir les os à l'écart. C'était génial, parce que mon garçon a pu venir chez nous, avec l'attelle, plutôt que s'allonger pendant des semaines dans un lit d'hôpital avec un poids attaché à ses pieds.

Les docteurs connaissent donc bien l'idée de traction et les versions modernes en sont encore utilisées pour certaines fractures. On se sert des tables d'inversion dans les hôpitaux, pour résoudre les problèmes causés par la compression des disques vertébraux. Au lieu d'utiliser du poids ou d'une attelle pour assurer la traction, ils inversent les patients et laissent le poids faire la traction. C'est beaucoup plus facile et en même temps moins stressant pour les patients.

Passant directement au 20^e siècle, le naturopathe Dr. Bernard Jensen était responsable de l'introduction de la thérapie d'inversion à ses patients, en utilisant une planche inclinable.

Dans les années 1960 Dr. Robert Martin, un chiropracteur installé en Californie, ostéopathe et médecin, développa le 'Système de Gravité par Guidance'. Il était en avance sur son temps et trouva des moyens de mettre à l'envers ses patients pour inverser les effets de gravité, qui peuvent provoquer, entre autres, la compression des disques vertébraux.

Dans son livre publié en 1982, Le Système de Gravité par Guidance, Dr. Martin affirme que l'inversion est utile pour la santé mentale aussi, améliorant la concentration et la mémoire.

Il dit:

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Le cerveau fonctionne d'une manière 14% plus précise quand le corps se trouve à un plan inversé ou incliné.⁴

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La thérapie d'inversion devint plus populaire en début des années 1980 et commença à faire l'objet de recherche. Une partie en était négative - qui est exactement aussi importante que la recherche positive.

Dr. Klatz et Dr. Goldman publièrent une étude en 1983 qui souleva des inquiétudes concernant les gens avec un antécédent d'hypertension, d'accident vasculaire cérébral, ou de maladie cardiovasculaire qui pratiquaient la thérapie d'inversion, avertissant les personnes âgées d'être plus prudentes.

Cela fut rapporté de manière inexacte dans les médias comme la thérapie d'inversion étant dangereuse et provoquant des accidents vasculaires cérébraux. Ce n'était pas la vérité - ces médecins discutaient de maladies spécifiques et d'inversion complète.

Dr. Goldman publia une seconde étude deux ans plus tard pour essayer de clarifier le rapport précédent, ainsi que la falsification.

Il insista sur le fait que le 'risque' d'AVC par la thérapie d'inversion avait été exagéré et l'on n'avait eu aucun rapport sur AVC ou une autre blessure sérieuse provoquée par la thérapie d'inversion. Il dit même qu'il y avait plus de risque de maladie cardiovasculaire en posture debout et pendant l'haltérophilie.

La Preuve pour la Thérapie d'inversion

La thérapie d'inversion commença dans les années 1990 à être accessible à plus de personnes, vu que le coût des machines de bonne qualité avait baissé.

Elle devint même le sujet de plus de recherches⁵, principalement dans le domaine de l'utilisation de la thérapie d'inversion pour réduire la douleur du dos et éviter la chirurgie. Les choses sont faites pour des raisons financières et ceci en était une bonne - des employeurs dépensent beaucoup d'argent pour payer les personnes qui à cause d'un mauvais dos ne peuvent travailler!

L'une des rares études récentes sur les bénéfices de la thérapie d'inversion fut publiée en 2012. L'Université Newcastle en Angleterre étudia des patients avec la sciatique causéepar la protrusion discale. Ils découvrirent que :

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"La thérapie d'inversion réduisit le besoin d'une opération pour la sciatique causée par niveau unique de protrusion discale de 23% par rapport à 78% dans le groupe non-inversion."⁶

Essai pilote randomisé, Université Newcastle, GB

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L'un des chercheurs dans cette étude, Professeur David Mendelow, a estimé que la thérapie d'inversion pourrait faire économiser à la GB jusqu'à £80 millions (plus de $110 millions) par an dans les opérations inutiles.

Les chercheurs trouvèrent aussi un bénéfice potentiel secondaire de la thérapie d'inversion, celui d'une réduction dans le besoin des soins qui suivent la chirurgie.

Bien que l'inversion puisse aider le mal de dos et d'autres douleurs, pourtant, ses effets ne sont généralement pas permanents - vous devrez continuer à le faire. Ce n'est pas une question pour la majorité des gens mais il vaut la peine de souligner que vous ne décompressez pas votre épine dorsale une ou deux fois et espérez que ça va le faire. Je trouve que j'ai besoin de deux ou trois séances par semaine. Mon fiancé utilise la thérapie d'inversion avant et après le tir à l'arc auquel il assiste, aussi bien que quand ses jambes donnent des signes alarmants d'une agitation imminente.

Ma fille de 21 ans, forte et en bonne santé, se sert de l'inversion pour une raison entièrement différente, comme nous le verrons plus bas lorsque nous regarderons plus en profondeur quelques-uns des bénéfices inattendus de la thérapie d'inversion.

De plus en plus de fournisseurs de soins de santé permettent actuellement l'usage de l'inversion comme un remède contre les problèmes dorsaux. Il vaut la peine de souligner pourtant que l'inversion doit se faire uniquement sous la supervision d'un expert si vous avez quelque chose de mal avec votre épine. Ils sont mieux placés pour évaluer si cela fait trop de pression sur votre épine, augmente trop la tension artérielle, ou affecte tous les autres problèmes médicaux que vous auriez (diagnostiquées ou non-diagnostiqués).

Si vous n'avez rien de mal avec votre épine, vous pourrez utiliser l'inversion comme une mesure préventive très efficace contre la compression future des disques ou la perte de taille.

Devons-nous faire de l'inversion quand il n'y a rien de mal ?

Oui, à la fois pour éviter des problèmes potentiels dans le futur et comme une habitude à promouvoir la santé.

Même lorsque nous nous allongeons, il y a de la pression sur les disques de la colonne. Fonar, inventeur du balayage par résonance magnétique, avait un diagramme sur leur site internet⁷ qui montre les différentes valeurs de la pression intra-discale lors de diverses activités.

Il y a forte pression quand on soulève quelque chose, se penche en avant et marche. Il y a aussi pression quand on fait n'importe quoi ! S'allonger, rire, tourner, éternuer, s'asseoir, se courber, monter l'escalier … tout provoque la pression dorsale. De façon intéressante, le jogging exerce moins de pression sur les disques que la marche.

L'une des pires choses que nous puissions faire - et beaucoup d'entre nous le faisons régulièrement - est de nous asseoir légèrement penchés en avant. Cela exerce plus de pression que de rester debout ou même rester debout légèrement penchés en avant. Et pourtant, combien d'entre nous sommes assis comme ça la plupart de nos jours ouvrable, penchés devant un ordinateur ? C'est assez effrayant pour notre future santé de dos et notre vieillissement.

Les personnes plus jeunes souffrent des problèmes de dos et de cou et une grande partie de leur douleur peut remonter à leur habitude d'utiliser le portable et les appareils de jeu. Ces gens non seulement exercent une pression sur leurs disques, mais aussi vont au-devant des problèmes de cou et des maux de tête chroniques.

La tête humaine pèse en moyenne entre 5 et 11 livres. Toutefois, quand nous nous penchons en avant, le poids de la tête semble plus lourd pour le corps. C'est parce qu'elle n'est plus parfaitement équilibrée sur le haut de l'épine dorsale.⁸

Dr. Adalbert I Kapandji, l'auteur du texte médical Physiologie des articulations, Volume III, dit :

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À chaque pouce que votre tête avance, elle gagne 10 livres en poids, pour autant que ça concerne les muscles de la partie supérieure de votre dos et de votre cou, parce qu'ils doivent les exercer plus fort afin d'éviter que la tête (le menton) ne tombe sur la poitrine. Cela force également les muscles sub-occipitaux (ils soulèvent le menton) à rester constamment en contraction, exerçant la pression sur les trois nerfs sub-occipitaux. Cette compression nerveuse provoquerait des maux de tête à la base du crâne. La pression sur les nerfs sub-occipitaux produirait des maux de tête autour du sinus.

A. I. Kapandji, Dr

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Ainsi cette habitude de nous pencher en avant exerce beaucoup d'efforts supplémentaires pour les muscles de la partie supérieure du dos et du cou - nous donnant des maux de tête 'mystérieux' et des problèmes de sinus. Mais cela pourrait devenir pire encore. L'habitude d'incliner la tête en avant pourrait sortir l'épine dorsale de son alignement, causer une pression musculaire, des nerfs pincés, et des disques protubérants.

C'est un point sérieux, pourtant, beaucoup d'entre nous par habitude nous penchons sur les ordinateurs portables, sur les smartphones, et les tablettes. Ce n'est pas que les appareils électroniques quand même qui font problèmes. Même lire un livre ou se pencher lors du roucoulement à votre bébé, pendant que vous poussez le landau, peuvent produire le même effet.

Je parie que maintenant vous êtes assis plus droit après ce que vous venez de lire, J'en suis sûre ! Ces gens qui vous disaient de vous asseoir droit quand vous étiez plus jeune ? Il s'avère qu'ils avaient en partie raison. Si vous essayez de vous asseoir droit délibérément, il y aura encore plus de pression sur les disques quand même, mieux vaut donc vous asseoir dans une posture détendue mais droit. Essayez de penser, si cela aide, à allonger votre cou vers le plafond. Ça sent vraiment bon.

Il y a même une quantité plus élevée de pression sur les disques vertébraux au cours d'un repos de nuit - de 0.10 mpa (force en livre par pouce carré) jusqu'à 0.24 mpa après sept heures. Il indique que le matin est un temps magnifique pour faire quelques inversions, dès que vous vous levez.

Autrement, ces pauvres disques sont toujours sous la pression, il n'y aura pas de diminution. Au fil du temps, ils se compressent de plus en plus et de moins en moins capables de s'acquitter de leurs fonctions en tant qu'amortisseurs pour les vertèbres, qu'ils tiennent à l'écart. Cela peut causer la douleur de dos et de cou, la sciatique, et la perte de mobilité et de flexibilité.

L'extérieur des disques vertébraux est dur et l'intérieur en est mou et ils réagissent vraiment face à la pression constante sous laquelle ils se trouvent. Le disque vertébral moyen d'un bébé est constitué de 80% d'eau mais les disques se dégénèrent au fil du temps, devenant déshydratés et rigides. Ils sont alors beaucoup moins capables de faire face aux rigueurs de la vie quotidienne - se courber, tourner, s'asseoir (plus de pression), et même s'allonger.

Ils peuvent aller jusqu'à fuir et provoquer l'inflammation des racines nerveuses environnants - ce qui veut dire la douleur, à un haut degré.

Les gens croient que les disques vertébraux sont munis de leur propre apport de sang mais ils ne le sont pas (ils n'ont même pas beaucoup de terminaisons nerveuses non plus). Cela veut dire qu'ils ne sont pas aptes à se guérir ni à guérir d'autres parties du corps bien fournies en sang.

Il est donc très important de garder les disques en bonne santé et de ne pas les laisser trop se compresser. Surtout que, sans leur soutien, les vertèbres seront exposées aux fractures de compression, conduisant au mal de dos chronique et, éventuellement, à la déformité ou du moins au désalignement de l'épine.

Une des choses dont vous pouvez souffrir est un disque protubérant, où le disque se recourbe vers la racine ne...