Saint-AndrĂ©-de-l'Épouvante
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Saint-AndrĂ©-de-l'Épouvante

Samuel Archibald

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  1. 108 pages
  2. French
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Saint-AndrĂ©-de-l'Épouvante

Samuel Archibald

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À propos de ce livre

Ça fait deux jours qu'il mouille et les bĂȘtes Ă  l'Ă©table s'Ă©brouent comme Ă  l'approche d'un grand cataclysme. À Saint-AndrĂ©, des gens attendent au bar-salon Le Cristal que le temps se rĂ©pare un peu. Au dĂ©but, il n'y a que Loulou, la barmaid primordiale. Puis apparaĂźt RĂ©nald, trĂšs agitĂ©, nerveux comme un enfant qui a peur. Il y a un silence. Avec grand fracas entrent Martial, Mario et un inconnu, tous les trois dĂ©trempĂ©s. Prisonniers de la tempĂȘte, ils vont tour Ă  tour raconter leur histoire et se confier leur peur la plus Ă©trange, jusqu'Ă  ce que chacun comprenne qu'il a un rĂŽle Ă  jouer dans une histoire plus terrible encore, et qui est toujours en train de s'Ă©crire.

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Informations

Éditeur
Le Quartanier
Année
2016
ISBN
9782896982646
scĂšne iv
Le rĂȘve de RĂ©nald
Il y a quelque chose de brisĂ© dans l’esprit du groupe. Loulou revient vers le bar et RĂ©nald se dĂ©place un peu Ă  l’écart, vers le juke-box et les machines Ă  pinottes. Quelques secondes passent. Quand Mario sort des toilettes, le groupe se divise en deux. Le gars de la ville va vers Martial sous le grand fanal et Mario va vers Loulou, au bar, et sirote sa biĂšre en faisant tournoyer entre ses mains son Ă©tui Ă  cigarettes.
Sous le grand fanal :
le gars de la ville — Ça s’est pas tellement bien passĂ©.
martial, atterrĂ© — Le pire c’est que j’m’en rappelais pus pour vrai.
le gars de la ville — Ça lui a certainement fait du bien d’en parler.
martial — Peut-ĂȘtre. Y parle jamais de rien, Mario. C’est ça son problĂšme.
le gars de la ville — C’était une maudite bonne histoire, en tout cas.
martial, encouragĂ© — Vous trouvez ça?
le gars de la ville — Vraiment. Mais je vous regarde aller tous les trois, depuis tantĂŽt; ça se peut-tu qu’il y ait une histoire Ă  propos de RĂ©nald que je sache pas?
martial — Oui. Ça doit ĂȘtre mystĂ©rieux pas mal, pour vous.
le gars de la ville — J’ai-tu entendu que vous l’appeliez « Briquet »?
martial — Oui. C’est son surnom. Mais c’est pas bin fin de l’appeler de mĂȘme.
le gars de la ville — Pourquoi?
martial — V’lĂ  dix ans de ça, RĂ©nald a jouĂ© avec son Zippo Ă  cĂŽtĂ© d’un sapin de NoĂ«l durant le party du jour de l’An. À la salle paroissiale. Y avait quatre sapins en ligne sur le mur qui Ă©taient lĂ  depuis la fin novembre, secs Ă  mort Ă  cause du chauffage Ă©lectrique. C’est comme s’il avait allumĂ© une mĂšche.
le gars de la ville — Je me souviens de cette histoire-là. Y a eu des morts, me semble?
martial — Vingt-deux. RĂ©nald, pis d’autres, y compris moi, on a eu le temps de sortir. Mais y en a vingt-deux qui sont morts Ă©touffĂ©s ou qui ont brĂ»lĂ© vifs. En cinq secondes, le feu avait pris dans les trois autres sapins, les guirlandes, le toit pis tout ce que tu veux. La bĂątisse a brĂ»lĂ© au complet en une heure, mais les gens en dedans Ă©taient morts bien avant. J’entends encore les cris dans ma tĂȘte, quand j’y pense.
le gars de la ville — Ç’a dĂ» ĂȘtre Ă©pouvantable.
martial — Pire que ça. C’est moi qui est allĂ© chercher RĂ©nald chez ses parents. Je l’ai trouvĂ© dans le garage chez son pĂšre, entre les gallons de gaz-mix pis de gaz ordinaire. Y Ă©tait roulĂ© en boule pis y suçait son pouce. J’ai dit : « RĂ©nald, pourquoi t’as fait ça? », pis sais-tu ce qu’il m’a rĂ©pondu?
le gars de la ville — Non.
martial — Il m’a rĂ©pondu que c’était le bonhomme sur ses posters d’Iron Maiden qui lui avait dit de faire ça. (Il pousse un rire dĂ©couragĂ©.) C’est la derniĂšre fois qu’il en a parlĂ© Ă  quelqu’un. AprĂšs, il a dit Ă  tout le monde qu’il s’en rappelait pas. Encore aujourd’hui, il dit qu’y s’en rappelle pas.
le gars de la ville — Qu’est-ce qu’ils ont fait avec lui?
martial — Ils l’ont envoyĂ© chez les fous. Moi, j’ai parlĂ© Ă  mes supĂ©rieurs pis au coroner. C’était pas la premiĂšre fois que je le pognais Ă  mettre le feu en quelque part. Je l’ai dit Ă  tout le monde : « S’il sort de l’asile un jour, il va arriver un malheur. » Mais tout le monde aimait mieux tout oublier pis faire comme si de rien Ă©tait. Quand il est revenu rester chez son pĂšre, y m’ont dit d’arrĂȘter de crier au loup pis de passer Ă  autre chose. Mais c’est drĂŽle, regarde Loulou. La prĂ©sidente du fan-club de RĂ©nald-le-pauvre-petit-chien-pas-de-mĂ©daille. Qui c’est qu’elle appelle quand elle a peur du petit?
le gars de la ville — Elle appelle Martial.
martial — Exactement. Elle appelle Martial.
le gars de la ville — Je pense que les gens ici vous font confiance pour faire ce qu’il faut. Ce qu’il y a à faire.
martial — Ça me dĂ©range pas, remarque bien. C’est ça, dans un sens, ĂȘtre une police. Faut que tu fasses ta job. Faut que tu prennes les...

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