Une histoire de Montréal
eBook - ePub

Une histoire de Montréal

Paul-André Linteau

Partager le livre
  1. 359 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Une histoire de Montréal

Paul-André Linteau

DĂ©tails du livre
Aperçu du livre
Table des matiĂšres
Citations

À propos de ce livre

Paul-AndrĂ© Linteau est sans doute le plus grand spĂ©cialiste de l'histoire de MontrĂ©al. En cette annĂ©e du 375e anniversaire de la mĂ©tropole quĂ©bĂ©coise, il nous propose cette synthĂšse de l'histoire de la ville depuis la prĂ©histoire jusqu'au dĂ©but du XXIe siĂšcle. Il en fait ressortir les grandes tendances — socioĂ©conomiques, politiques et culturelles — et met en lumiĂšre les influences françaises, britanniques puis amĂ©ricaines qui ont orientĂ© son dĂ©veloppement. Il raconte les origines de la diversitĂ© ethnique et culturelle de MontrĂ©al et montre comment, de petite colonie missionnaire, la ville est devenue une grande mĂ©tropole et le principal foyer culturel du QuĂ©bec et des francophones d'AmĂ©rique.

Foire aux questions

Comment puis-je résilier mon abonnement ?
Il vous suffit de vous rendre dans la section compte dans paramĂštres et de cliquer sur « RĂ©silier l’abonnement ». C’est aussi simple que cela ! Une fois que vous aurez rĂ©siliĂ© votre abonnement, il restera actif pour le reste de la pĂ©riode pour laquelle vous avez payĂ©. DĂ©couvrez-en plus ici.
Puis-je / comment puis-je télécharger des livres ?
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptĂ©s aux mobiles peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s via l’application. La plupart de nos PDF sont Ă©galement disponibles en tĂ©lĂ©chargement et les autres seront tĂ©lĂ©chargeables trĂšs prochainement. DĂ©couvrez-en plus ici.
Quelle est la différence entre les formules tarifaires ?
Les deux abonnements vous donnent un accĂšs complet Ă  la bibliothĂšque et Ă  toutes les fonctionnalitĂ©s de Perlego. Les seules diffĂ©rences sont les tarifs ainsi que la pĂ©riode d’abonnement : avec l’abonnement annuel, vous Ă©conomiserez environ 30 % par rapport Ă  12 mois d’abonnement mensuel.
Qu’est-ce que Perlego ?
Nous sommes un service d’abonnement Ă  des ouvrages universitaires en ligne, oĂč vous pouvez accĂ©der Ă  toute une bibliothĂšque pour un prix infĂ©rieur Ă  celui d’un seul livre par mois. Avec plus d’un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu’il vous faut ! DĂ©couvrez-en plus ici.
Prenez-vous en charge la synthÚse vocale ?
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l’écouter. L’outil Écouter lit le texte Ă  haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l’accĂ©lĂ©rer ou le ralentir. DĂ©couvrez-en plus ici.
Est-ce que Une histoire de Montréal est un PDF/ePUB en ligne ?
Oui, vous pouvez accĂ©der Ă  Une histoire de MontrĂ©al par Paul-AndrĂ© Linteau en format PDF et/ou ePUB ainsi qu’à d’autres livres populaires dans Geschichte et Nordamerikanische Geschichte. Nous disposons de plus d’un million d’ouvrages Ă  dĂ©couvrir dans notre catalogue.

Informations

Année
2017
ISBN
9782764644720
chapitre 1
Une Ăźle et ses premiers occupants
MontrĂ©al a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1642, mais son territoire Ă©tait connu et frĂ©quentĂ© depuis beaucoup plus longtemps. Avant de retracer cette histoire, il importe de s’arrĂȘter Ă  ses caractĂ©ristiques gĂ©ographiques, car elles ont conditionnĂ© son dĂ©veloppement. Nous verrons aussi dans quel contexte de premiers humains se sont intĂ©ressĂ©s Ă  ce lieu et comment certains ont choisi de l’habiter.
Un site remarquable
Il y a 13 000 ans, avec toute la plaine environnante, cette rĂ©gion est recouverte par la mer de Champlain, d’oĂč Ă©merge le sommet du mont Royal. Environ 5 500 ans plus tard, le retrait des eaux fait apparaĂźtre une vaste Ăźle en forme de boomerang, bordĂ©e au sud par le fleuve Saint-Laurent et au nord par la riviĂšre des Prairies. Longue de 50 kilomĂštres et d’une superficie de 483 km2, cette Ăźle est au cƓur de l’archipel d’Hochelaga, qui comprend aussi les futures Ăźles JĂ©sus, Perrot et Bizard ainsi que des dizaines d’autres Ăźles plus petites. Son paysage est dominĂ© par la colline du mont Royal et par les terrasses qui la prolongent.
Un Ă©lĂ©ment incontournable de la gĂ©ographie de cet endroit est la prĂ©sence du Saint-Laurent, qui forme, avec les Grands Lacs, un puissant rĂ©seau hydrographique pĂ©nĂ©trant jusqu’au cƓur du continent nord-amĂ©ricain. Un peu partout dans le monde, les grands fleuves ont Ă©tĂ© des berceaux de civilisation et ont favorisĂ© l’émergence de villes importantes, d’autant plus que la navigation a longtemps reprĂ©sentĂ© le principal moyen de transport sur de longues distances. Le Saint-Laurent ne fait pas exception. Il joue un rĂŽle central dans le dĂ©veloppement du Canada et du Midwest amĂ©ricain et sur ses rives apparaissent plusieurs citĂ©s d’envergure, dont MontrĂ©al. Cette ville y occupe d’ailleurs un emplacement stratĂ©gique, lĂ  oĂč se jette la puissante riviĂšre des Outaouais, empruntĂ©e par les peuples amĂ©rindiens, puis par les commerçants de fourrure, et qui constitue pendant trĂšs longtemps un trajet plus direct pour atteindre la rĂ©gion des Grands Lacs. Comme nous le verrons, elle confĂšre Ă  MontrĂ©al un atout important Ă  l’époque du commerce des fourrures.
Le fleuve Saint-Laurent lui-mĂȘme reprĂ©sente une remarquable voie de transport mais, Ă  partir de MontrĂ©al, son cours est parsemĂ© de nombreux rapides (il y en a aussi dans la riviĂšre des Prairies) qui forment autant d’obstacles Ă  la navigation. Cela commence avec les rapides de Lachine, que les barques ou les navires en provenance de QuĂ©bec ne peuvent pas franchir. Pour aller plus loin, il faut d’abord tout dĂ©barquer puis effectuer un long portage terrestre jusqu’à Lachine. Cet emplacement gĂ©ographique fait donc de MontrĂ©al un lieu de rupture de la navigation et de dĂ©chargement obligatoire des marchandises. C’est lĂ  l’origine de la vocation portuaire de MontrĂ©al et du rĂŽle que cette ville sera appelĂ©e Ă  jouer en tant qu’interface entre la navigation ocĂ©anique et le transport intĂ©rieur.
Au-delĂ  du fleuve, l’üle se trouve au cƓur de la vaste plaine de MontrĂ©al, elle-mĂȘme parsemĂ©e, au nord comme au sud, de plusieurs cours d’eau, dont les riviĂšres Richelieu, L’Assomption et ChĂąteauguay. TrĂšs fertile, cette plaine deviendra, Ă  partir du xviiie siĂšcle, une immense zone agricole – l’hinterland naturel de MontrĂ©al – dont la ville sera la principale place de marchĂ©. Le caractĂšre insulaire de MontrĂ©al reprĂ©sente d’ailleurs un dĂ©fi. Pour que cette ville puisse Ă©changer avec sa plaine environnante et mĂȘme au-delĂ , il faut Ă©videmment franchir le Saint-Laurent ou la riviĂšre des Prairies. TrĂšs tĂŽt apparaissent des services de bac, remplacĂ©s par des ponts de glace en hiver. La construction de ponts permanents ne commencera qu’au xixe siĂšcle et reprĂ©sentera par la suite un enjeu de communication essentiel.
Il ne suffit donc pas de disposer d’avantages naturels : il faut aussi les mettre en valeur. D’oĂč l’importance historique de l’intervention humaine sur l’environnement. L’étude de celle-ci est fondamentale pour comprendre la construction et le dĂ©veloppement d’un espace urbain comme celui de MontrĂ©al.
À ce propos, il importe de souligner ici que les MontrĂ©alais ont Ă©laborĂ© depuis longtemps une bien curieuse façon de dĂ©signer les points cardinaux. Ce qu’ils perçoivent comme le nord de la ville est en rĂ©alitĂ© en direction ouest-nord-ouest. L’extrĂ©mitĂ© orientale de l’üle pointe en fait vers le nord-nord-est. Longueuil, sur la rive sud du fleuve, se trouve Ă  l’est du Vieux-MontrĂ©al. Cela peut s’expliquer en partie par le choix, partout au QuĂ©bec, de dĂ©signer par les vocables « nord » et « sud » les deux rives du fleuve. Ainsi, l’usage montrĂ©alais contredit la rĂ©alitĂ© gĂ©ographique et scientifique. Pour ĂȘtre compris, l’historien n’a d’autre choix que de suivre l’usage, mĂȘme s’il est faux. C’est donc ce qui est fait tout au long de ce livre, comme d’ailleurs dans la plupart des ouvrages qui traitent de MontrĂ©al.
Au temps de la préhistoire
La prĂ©sence humaine dans la rĂ©gion de MontrĂ©al commence Ă  se manifester il y a environ 6 000 ans. Profitant du retrait des eaux de la mer de Champlain, des populations, venues par le sud ou par l’ouest, s’y implantent. De petits groupes de chasseurs et de cueilleurs s’y dĂ©placent au grĂ© des saisons, Ă  la recherche de moyens de subsistance. Au confluent du Saint-Laurent et de l’Outaouais, la rĂ©gion se trouve au cƓur de rĂ©seaux d’échanges trĂšs Ă©tendus, couvrant le nord-est de l’AmĂ©rique du Nord, un phĂ©nomĂšne que renforce l’adoption du canot d’écorce comme moyen de transport.
Les populations prĂ©historiques disposent d’amplement d’espace sur les deux rives du Saint-Laurent. L’üle de MontrĂ©al elle-mĂȘme semble les attirer surtout pour une raison : la possibilitĂ© d’y pratiquer la pĂȘche dans les eaux du fleuve ou de la riviĂšre des Prairies. Les vestiges archĂ©ologiques de cette Ă©poque, les plus anciens datant de 4 000 ans, indiquent la prĂ©sence de campements saisonniers sur les rives des Ăźles de l’archipel d’Hochelaga. De petits noyaux familiaux s’y installent pour quelques mois pendant la saison de la pĂȘche. Pour d’autres, l’üle est un lieu de passage, un arrĂȘt provisoire dans des dĂ©placements couvrant de plus longues distances.
Au cours du premier millĂ©naire de notre Ăšre, les populations de la rĂ©gion ont tendance Ă  augmenter. Elles recourent de façon croissante au poisson pour s’alimenter, de sorte que les saisons de pĂȘche s’allongent et que les campements s’agrandissent pour devenir peu Ă  peu des hameaux. Les vestiges archĂ©ologiques de la Pointe-du-Buisson, au sud-ouest de MontrĂ©al, rĂ©vĂšlent bien ces transformations. Au fil des siĂšcles, imitant en cela d’autres peuples Ă©tablis plus au sud du continent, les populations locales commencent Ă  se convertir Ă  l’agriculture, ce qui leur permet de nourrir un plus grand nombre de personnes. Elles cultivent en particulier le maĂŻs ainsi que des haricots et des courges. Le passage Ă  la production agricole conduit Ă  la sĂ©dentarisation de groupes qui, jusque-lĂ , avaient eu un mode de vie nomade.
Graduellement se constituent de vĂ©ritables villages agricoles pouvant compter plusieurs centaines d’habitants. Pour les loger, on invente la maison longue, oĂč se regroupent quelques familles. Ce processus se dĂ©roule trĂšs graduellement et paraĂźt achevĂ© quelques siĂšcles avant l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens. Dans la foulĂ©e Ă©merge une nouvelle identitĂ© ethnoculturelle : les Iroquoiens du Saint-Laurent.
Les Iroquoiens du Saint-Laurent
Ce nom a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  partir des annĂ©es 1960 par des chercheurs qui voulaient dĂ©signer le groupe autochtone occupant la vallĂ©e du Saint-Laurent au moment oĂč la France y envoie des expĂ©ditions officielles, entre 1534 et 1543. Comme ce groupe est disparu au xvie siĂšcle, la façon dont ses membres se nommaient eux-mĂȘmes ne nous a pas Ă©tĂ© transmise. Ces AmĂ©rindiens appartiennent Ă  la grande famille linguistique des Iroquoiens, tout comme d’autres nations, dont celles des Hurons-Wendats, des Iroquois, des ÉriĂ©s ou des Neutres, mais ils constituent un peuple distinct. Ils forment un groupe culturel spĂ©cifique vers 1300 et leur Ă©mergence est le rĂ©sultat de l’évolution de groupes Ă©tablis antĂ©rieurement dans la rĂ©gion. D’abord installĂ©s Ă  l’extrĂ©mitĂ© est du lac Ontario, ils Ă©tendent ensuite leur emprise le long du fleuve jusqu’au-delĂ  de QuĂ©bec. Les spĂ©cialistes relĂšvent des diffĂ©rences au sein de ce peuple, en particulier entre les groupes qui s’implantent dans les environs de QuĂ©bec (StadaconĂ©) et ceux de MontrĂ©al (Hochelaga). S’agit-il de deux nations distinctes ou de deux groupes rĂ©gionaux au sein d’une mĂȘme nation ? Nul ne peut le dire avec certitude.
À l’instar des Hurons-Wendats de la baie Georgienne et des Iroquois Ă©tablis dans le nord de l’État de New York actuel, les Iroquoiens du Saint-Laurent sont des sĂ©dentaires qui vivent principalement de l’agriculture et pratiquent la pĂȘche et la chasse pour complĂ©ter leur alimentation. Ils entretiennent sans doute avec les chasseurs-cueilleurs algonquiens et avec les autres nations iroquoiennes des relations de commerce, mais celles-ci ne sont manifestement pas exemptes de conflits, puisqu’ils entourent leurs Ă©tablissements d’un systĂšme de dĂ©fense.
Les femmes jouent un rĂŽle important dans cette sociĂ©tĂ© et sont Ă  la tĂȘte des familles et des clans. Ce sont elles qui cultivent la terre. Elles fabriquent aussi de la poterie ornĂ©e de motifs originaux qui tĂ©moignent des traits culturels distincts des Iroquoiens du Saint-Laurent et constituent, aux yeux des archĂ©ologues, un des marqueurs de leur identitĂ©.
Ces Iroquoiens vivent dans des villages entourĂ©s d’une palissade de bois, dont les plus importants comptent au-delĂ  de 1 000 habitants. Ils construisent de grandes maisons de forme oblongue dans lesquelles rĂ©sident un certain nombre de familles appartenant Ă  un mĂȘme clan. Ces habitations sont faites d’un treillis de bois recouvert d’écorce. Les champs cultivĂ©s entourent le village. Au bout d’une pĂ©riode de 10 Ă  20 ans, quand les champs sont devenus moins fertiles, les habitants dĂ©mĂ©nagent leur village Ă  un autre endroit, gĂ©nĂ©ralement Ă  proximitĂ© du prĂ©cĂ©dent.
Dans la grande rĂ©gion de MontrĂ©al, les archĂ©ologues ont mis au jour une dizaine de sites villageois iroquoiens, surtout aux abords du lac Saint-François. Ils ont aussi repĂ©rĂ© un grand nombre de sites de campement des deux cĂŽtĂ©s du fleuve, y compris sur les rives de l’üle de MontrĂ©al. Cependant, ils n’ont jamais pu retrouver l’emplacement du plus gros village, celui d’Hochelaga.
Hochelaga / Tutonaguy
On sait pourtant que les Iroquoiens Ă©rigent dans l’üle de MontrĂ©al un important village agricole, puisque l’explorateur français Jacques Cartier le visite en 1535, lors de son deuxiĂšme voyage au Canada, et qu’il en produit ensuite une description Ă©crite. Ainsi, la prĂ©sence amĂ©rindienne Ă  MontrĂ©al, temporaire et saisonniĂšre pendant des millĂ©naires, devient permanente. Depuis combien de temps cette population y est-elle installĂ©e de façon sĂ©dentaire ? Peut-ĂȘtre quelques dĂ©cennies, au plus deux ou trois siĂšcles, mais on ne peut pas le savoir de façon prĂ©cise.
À son deuxiĂšme voyage au Canada, en 1535, Jacques Cartier s’établit prĂšs du village iroquoien de StadaconĂ©, dont il avait rencontrĂ© des habitants prĂšs de GaspĂ© l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Son projet d’aller jusqu’à Hochelaga ne plaĂźt pas aux chefs stadaconiens, qui tentent de l’en dissuader. Cartier choisit donc de partir en catimini, sans amener avec lui les AmĂ©rindiens qui pourraient lui servir d’interprĂštes. Il dĂ©barque Ă  MontrĂ©al, probablement au pied du courant Sainte-Marie, le 2 octobre, mais c’est seulement le lendemain qu’il parcourt Ă  pied le sentier le menant au village, oĂč il est accueilli par plusieurs centaines d’Iroquoiens. L’absence d’interprĂštes l’empĂȘche de comprendre toutes les informations que lui donnent ses hĂŽtes.
Le village d’Hochelaga dĂ©crit par Cartier correspond au portrait gĂ©nĂ©ral des autres villages iroquoiens dont les archĂ©ologues ont pu Ă©tudier les vestiges. Il est entourĂ© d’une haute palissade Ă  laquelle sont accrochĂ©es des galeries permettant aux dĂ©fenseurs de lancer des projectiles contre les assaillants. Une seule porte d’entrĂ©e donne accĂšs au village. À l’intĂ©rieur, Cartier voit une cinquantaine de maisons, longues de 50 pas et larges de 12 Ă  15 pas. Chacune est subdivisĂ©e en espaces distincts pour chaque famille et dotĂ©e d’un foyer central oĂč sont cuits les aliments. Le visiteur estime la population Ă  1 000 personnes, mais d’aprĂšs le nombre et les dimensions des maisons, il faudrait probablement, selon l’ethnologue Bruce Trigger, compter environ 1 500 habitants, ce qui ferait ...

Table des matiĂšres