Expertise immobiliĂšre
Guide pratique
Pascal Lesieur, Jean-Pierre Monceau, Bernard De Polignac, Xavier De Cussac
- 516 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
Expertise immobiliĂšre
Guide pratique
Pascal Lesieur, Jean-Pierre Monceau, Bernard De Polignac, Xavier De Cussac
Ă propos de ce livre
Dans le domaine sensible de l'évaluation des droits et des biens immobiliers, ce manuel professionnel, désormais classique, permet de maßtriser l'ensemble des opérations d'expertise.
à jour des récentes mesures législatives et fiscales, cette nouvelle édition intÚgre notamment les lois ALUR (logement) et Pinel-Macron (bureaux et commerces), les conséquences de l'évolution de la politique agricole commune (PAC) ou encore l'impÎt sur la fortune immobiliÚre (IFI), les auteurs y développant la pratique des normes professionnelles actualisées par la derniÚre version de la Charte de l'expertise immobiliÚre.
Face à la financiarisation de l'immobilier, au quantitative easing money, aux mutations économiques et aux nouveaux comportements des acteurs, les auteurs proposent par exemple de nouvelles approches de détermination des valeurs locatives, des droits au bail et des taux d'actualisation. On verra aussi qu'ils y remettent en perspective les méthodes historiques en explicitant leur fondement et la pertinence de leur usage. Enfin, des développements particuliers sont consacrés aux modÚles économiques immobiliers émergents (résidence spécialisée, défiscalisation, démembrement de propriété, etc.).
Publics
- Professionnels de l'immobilier (financiers et promoteurs) Ătudiants en master des filiĂšres de formation
- Ă l'Ă©valuation immobiliĂšre (dont le Cnam)
- Propriétaires fonciers, gestionnaires de patrimoine, notaires, avocats, urbanistes, architectes, administrations, élus, assureurs.
Foire aux questions
Informations
PARTIE 1
Lâexpert et la valeur
CHAPITRE 1
RĂ©flexions sur la valeur des biens
1.DĂ©finition de la valeur
- le jette ou le dĂ©truit si câest un meuble ;
- le dĂ©laisse ou lâabandonne si câest un immeuble, sauf Ă©ventuellement sâil lui attribue une valeur sentimentale.
- soit en vue de lâutiliser (usus) ou dâen recueillir les produits (fructus) ;
- soit en vue de lâĂ©changer (abusus).
1.1.Rappel historique
- câest un pouvoir dâachat gĂ©nĂ©ral et immĂ©diat1 ;
- câest une rĂ©serve de valeur2 ;
- et câest, en ce qui nous concerne, lâunitĂ© de compte et dâĂ©change au moyen de laquelle sâexprime la valeur dâun bien.
1.2.DĂ©finition
- a lâavantage dâune approche financiĂšre, qui est largement celle des investisseurs anglo-saxons et, de plus en plus, celle des investisseurs français dans la mesure oĂč le marchĂ© est efficient, ce qui nâest pas toujours constatĂ© ;
- a lâinconvĂ©nient de sâappliquer Ă un marchĂ© parfait alors que nous savons que le marchĂ© immobilier nâest pas un marchĂ© de concurrence parfaite, qui suppose :
- des biens nombreux et fongibles,
- de nombreux acquéreurs,
- de nombreux vendeurs,
- une information complÚte et immédiate des acheteurs et vendeurs.
- élevé : prix de convenance ;
- ou faible : prix de « nécessité » (nécessité de vendre) ;
- voire normal : il correspond Ă la valeur.
2.Notion de valeur en matiĂšre immobiliĂšre
2.1.Spécificité des biens immobiliers
- que lâon peut dĂ©placer pour ĂȘtre vendus sur les marchĂ©s les plus demandeurs,
- dont on peut « dĂ©localiser » la production vers les rĂ©gions oĂč les coĂ»ts paraissent les plus bas,
- que lâon peut entreposer en attendant la saison de la vente, ou la remontĂ©e des prix, les immeubles, eux,
- ne se dĂ©placent pas mĂȘme pour la vente,
- ne se délocalisent pas pour la production,
- ne se stockent quâavec des risques matĂ©riels (dĂ©gradations, vol dâĂ©quipementsâŠ) ou juridiques (squatters, rĂ©quisitionsâŠ) importants et moyennant un coĂ»t Ă©levĂ© (en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les stocks immobiliers sont plus souvent la consĂ©quence de la mĂ©vente quâun moyen de spĂ©culation).
2.2.Valeur vénale (ou valeur de marché)
- tant dans son fonctionnement
- que dans son objet mĂȘme (rares sont les biens immobiliers parfaitement identiques), et cela sans compter les nombreux effets parasites provenant de multiples lĂ©gislations changeantes : fiscalitĂ©, rapports locatifs, urbanismeâŠ
- la libre volontĂ© du vendeur et de lâacquĂ©reur ;
- la disposition dâun dĂ©lai raisonnable pour la nĂ©gociation, compte tenu de la nature du bien et de la situation du marchĂ© ;
- que le bien ait été proposé à la vente dans les conditions usuelles du marché, sans réserve, avec des moyens adéquats ;
- lâabsence de facteur de convenance personnelle et la notion dâĂ©quilibre dans la nĂ©gociation.